Apple Pay : l'hypocrisie autour des soi-disant commerçants "partenaires"
Par Didier Pulicani - Publié le
On le sait, pour pouvoir utiliser Apple Pay avec votre carte de crédit, il faut que votre banque ait noué un partenariat avec Apple. La firme de Cupertino prélève sa dîme à chaque transaction, raison pour laquelle certains établissements préfèrent attendre un peu (et privilégier leurs propres solutions) avant de se lancer officiellement aux côtés d'Apple.
En revanche, il règne un certain flou autour des commerçants
Lorsqu'on pose la question à Carrefour (et à d'autres), la réponse est toujours un peu embarrassée, et pour cause : si l'on est équipé des terminaux adaptés, le commerçant n'a peu ou prou rien à faire. Il n'y a aucune clause d'exclusivité ni même de facilité de la part d'Apple. En réalité, pour apparaitre sur la liste, il convient surtout de s'engager auprès d'Apple à promouvoir Apple Pay dans son réseau et à proposer des terminaux compatible dans tous ses points de vente. En face, Apple s'engage à promouvoir la marque et à placer des indicateurs (notamment dans Plans) lorsqu'une boutique est
Impossible en revanche, de connaitre la liste exacte des conditions pour apparaitre sur la fameuse liste. On s'étonne même que le nombre de partenaires soit si peu nombreux, étant donné le faible investissement côté commerçants. D'après nos confrères du JDN, certains préféreraient d'abord favoriser leurs propres solutions
La plupart, sous couvert de l'anonymat, nous ont répondu ne pas vouloir privilégier un moyen de paiement plutôt qu'un autre, même si le côté hype d'Apple a plutôt tendance à attirer le chaland. En amont, il est aussi possible -c'est ce qu'on nous a laissé entendre- que les partenaires bancaires des commerçants exercent une certaine pression pour minimiser l'arrivée d'Apple Pay sur les terminaux. Là encore, on ne sait pas exactement quel pourcentage prélève Apple sur les transactions, mais la firme est rarement compétitive dès que l'on évoque ses propres marges.
A terme, cette notion de
En revanche, il règne un certain flou autour des commerçants
partenaires. En effet, Apple liste sur son site un certain nombre d'enseignes (Carrefour, Flunch, Eram, Boulanger, Simply...), laissant supposer que les
autresn'ont pas la possibilité d'accepter ce type de paiement. En réalité, l'immense majorité des boutiques équipées de terminaux acceptant les paiements sans contacts permettent d'utiliser Apple Pay. Nous testons le service depuis quelques jours, et nous avons pu payer un peu partout en magasin, y compris chez les commerçants indépendants.
Lorsqu'on pose la question à Carrefour (et à d'autres), la réponse est toujours un peu embarrassée, et pour cause : si l'on est équipé des terminaux adaptés, le commerçant n'a peu ou prou rien à faire. Il n'y a aucune clause d'exclusivité ni même de facilité de la part d'Apple. En réalité, pour apparaitre sur la liste, il convient surtout de s'engager auprès d'Apple à promouvoir Apple Pay dans son réseau et à proposer des terminaux compatible dans tous ses points de vente. En face, Apple s'engage à promouvoir la marque et à placer des indicateurs (notamment dans Plans) lorsqu'une boutique est
partenaire Apple Pay. En réalité, 99% des magasins compatibles ne seront donc pas signalés par Apple !
Impossible en revanche, de connaitre la liste exacte des conditions pour apparaitre sur la fameuse liste. On s'étonne même que le nombre de partenaires soit si peu nombreux, étant donné le faible investissement côté commerçants. D'après nos confrères du JDN, certains préféreraient d'abord favoriser leurs propres solutions
Pour nous, c'est l'expérience client qui compte et nous ne l'interdirons pas, bien sûr, explique Philippe Courbois, directeur innovation chez Auchan Retail France. Mais nous pensons que nos clients préfèreront notre solution, qui permet d'utiliser ses bons de réduction, de retrouver son programme de fidélité facilement….
La plupart, sous couvert de l'anonymat, nous ont répondu ne pas vouloir privilégier un moyen de paiement plutôt qu'un autre, même si le côté hype d'Apple a plutôt tendance à attirer le chaland. En amont, il est aussi possible -c'est ce qu'on nous a laissé entendre- que les partenaires bancaires des commerçants exercent une certaine pression pour minimiser l'arrivée d'Apple Pay sur les terminaux. Là encore, on ne sait pas exactement quel pourcentage prélève Apple sur les transactions, mais la firme est rarement compétitive dès que l'on évoque ses propres marges.
A terme, cette notion de
commerçant partenairedevrait donc s'estomper -c'est déjà le cas aux USA- le temps que l'utilisation d'Apple Pay rentre dans les moeurs. Finalement, il ne s'agit surtout que d'un coup marketing, qui offre un peu de visibilité réciproque au moment du lancement.