À votre avis, qu'est-ce qui est le plus lourd : un iPad neuf ou un iPad bardé d'applications et de vidéos ? Si la question vous semble aussi pertinente que la comparaison entre un kilo de plumes et un kilo de plomb, la réponse pourrait bien vous surprendre !
Contre toute attente, l'iPad sur lequel la mémoire est utilisée est bel et bien plus lourd que son équivalent tout juste sorti de l'usine. Bien entendu, la différence de masse n'est pas perceptible par l'homme (même chétif), à titre d'information 4 GB de données correspondent à un surplus de 10 puissance -18 grammes, soit un 1 attogramme.
En cause, les données stockées sur la mémoire flash possèdent une masse. Cette caractéristique provient de la capacité de ce type de support à engranger des quantités plus importantes de données, les transistors à l'intérieur de la mémoire flash sont ensuite capables de faire la différence entre un 0 et un 1 en capturant et en retenant des électrons. Vous l'avez compris, le surplus de masse provient en réalité des électrons retenus par ces transistors.
Ces calculs ne sont pas vraiment nouveaux, ils avaient été présentés pour la première fois en 2011 par le professeur en informatique John D. Kubiatowicz en prenant en exemple la liseuse Kindle d'Amazon. Ils peuvent toutefois être logiquement appliqués indifféremment à tous les appareils équipés de mémoire flash, comme les iPad, les iPhone ou les Mac équipés d'un stockage SSD.
Dans le même registre, on peut d'ailleurs préciser qu'un iPad dont on a chargé la batterie à 100% sera plus lourd que le même iPad dont les accus sont à plat.
