iPad mini : le test complet de Mac4Ever !
Par Didier Pulicani - Publié le
Apple a toujours défendu son format 10", le seul adapté à une tablette, comme aimait le rappeler Steve Jobs. Oui mais voilà, la pression du marché a fini par convaincre Cupertino de travailler sur un modèle plus petit.
Avant de rentrer dans le vif du sujet, laissons la parole à Isabelle :
Apple n'a jamais choisi ses tailles d'écran au hasard. En piochant dans l'histoire, les vieux de la vielle se rappelleront ainsi de la sortie du Mac IIsi avec son écran en mode
Mais avec l'apparition des modèles de 7" du côté d'Android, souvent moins chers et plus faciles à transporter que l'iPad, la pression du marché a fini par pousser Apple à étudier sérieusement la question. Des mails ont ainsi circulé en interne entre les principaux décideurs, Schiller estimant qu'il y avait
Le format de 8" a été défendu bec et ongle par Apple durant la présentation de l'iPad mini, car affichant 35% de surface supplémentaire en format 4/3 par rapport aux tablettes 7", souvent 7/9. Il est donc né de cette approche : le marché était demandeur, la concurrence s'organisait, mais il fallait perfectionner le concept en trouvant des compromis acceptables et surtout, sans perdre tout un écosystème applicatif.
Comme beaucoup de nos confrères, nous étions assez perplexes à l'arrivée d'un iPad mini. 10", c'était déjà pas bien grand pour afficher un site web, alors imaginez pour regarder des films ou monter ses vidéos de vacances… Et puis nous avions testé les Kindle et autres tablettes 7" de Samsung, qui semblaient franchement
C'est finalement seulement une fois en main qu'on comprend pourquoi l'iPad de 8" est si adapté à l'usage des tablettes. La réponse est toute simple : il est léger et transportable. Non pas que son grand-frère ne l'était pas, mais il fallait le tenir à deux mains, avoir un sac assez grand pour l'embarquer avec soi et finalement, on se disait que pour le poids et les fonctionnalités "limitées", on hésitait encore avec un MacBook Air.
L'iPad mini, lui, se tient à une main sans se fatiguer : c'est normal, il pèse aussi deux fois moins lourd que son aîné (300 grammes seulement, contre 600 pour un iPad Retina). Lire un livre ou un article est ainsi beaucoup moins fatiguant. Lorsqu'on se sert d'une tablette, on est rarement à son bureau, mais plutôt sur le canapé (avec la télécommande dans une main), dans le train, l'avion, le métro, en réunion… ou alors carrément debout, on pense notamment aux VRP, livreurs, architectes et toutes les professions qui sont toujours en mouvement. Bref, on est souvent en train de faire quelque chose d'autre à côté, et le simple fait de ne plus devoir la poser pour se servir de sa seconde main change vraiment l'approche même de tablette. Si tout se résumait uniquement sur la balance, on pourrait même rêver d'un iPad 10" qui ne pèserait que 100 ou 200 grammes… Mais ce n'est pas encore pour demain, car on ne sait pas encore réduire le poids de l'écran et de la batterie à de tels degrés.
Si le poids est important, comme le disait ma grand-mère :
En revanche, l'iPad mini se glisse, lui, parfaitement dans un petit sac, même de taille plutôt réduite. L'exemple peut paraitre banal, mais pour l'avoir présenté à toutes les âmes féminines de la rédac', leur premier mot a souvent été
L'iPad mini mérite qu'on s'attarde sur son boitier, qui reprend quelques concepts hérités de l'iPhone 5 : le dos en aluminium est une vraie réussite. En noir, il faudra faire attention aux rayures, mais la texture est très agréable à l'oeil et au toucher. Si l'on ne vous dit pas de quelle matière il est fait, le revêtement fait d'abord hésiter entre une impression de plastique très dur et de métal un peu trop léger. En tout cas, la sensation de qualité est bien là.
Les bords ont été amincis sur la partie longue, mais ce n'est pas très gênant : on tient l'iPad mini surtout en mode paysage, et si on le tourne, Apple a implémenté un système (dans iOS), qui permet d'éviter de prendre en compte la position des doigts s'ils dépassent un peu sur l'écran. Bien vu !
Un mot aussi sur les lignes très précises (Apple déclare traiter chaque découpe au niveau du micron), qui renforcent l'impression de qualité. A côté, c'est l'iPad Retina qui fait presque
Seul reproche, de face comme de dos, il faudra faire très attention à ne pas le poser sur une table dont la surface serait rugueuse ou dans un sac où se trouverait des objets métalliques. Les matériaux utilisés par Apple sont certes plus nobles, mais semblent beaucoup moins durs. Après une semaine seulement, notre iPad mini noir présentait déjà des rayures sur le dos et sur l'écran, alors qu'on a tendance à plutôt faire attention.
C'est LA grosse critique de la presse spécialisée et de nombreux commentateurs, qui se disent excessivement déçus du choix d'Apple. L'iPad mini n'est pas Retina, et il faudra sans doute attendre la prochaine génération pour voir l'écran doubler sa résolution.
Avant de polémiquer, essayons déjà d'en expliquer les raisons : en passant son iPad 3 au Retina, Apple a du augmenter sensiblement la capacité de la batterie. L'appareil est alors devenu plus lourd, plus volumineux et bien plus long à charger. Il a même fallu doubler la puissance du processeur graphique pour ne pas perdre en performances face à un iPad 2. Imaginez alors, l'iPad mini avec un écran Retina aurait certainement gagné une centaine de grammes et peut-être quelques millimètres d'épaisseurs en plus. Si vous y regardez de près, c'est effectivement le cas de ses concurrents dont les résolutions sont plus élevées.
Mais LA vraie question est surtout de savoir si, oui ou non, le Retina manque sur cette tablette et constitue un critère décisif à l'achat.
Aujourd'hui, "Retina" n'est pas une notion chiffrée, mais plutôt un concept : les écrans éponymes ne doivent pas laisser transparaitre le crénelage des pixels à l'oeil nu. Apple considère que l'iPad 3 est retina dès lors qu'il possède une densité de pixels de 254 ppp (pixels par pouce) tandis que la même appellation existe sur iPhone, mais à 326ppp cette fois. Apple se justifie par une formule savante, qui détermine le
Or l'iPad mini affiche à 163 ppi, c'est bien mieux qu'un iPad 2 (132 ppp) mais ce n'est toujours pas du Retina. Pour les habitués, qui apprécient le niveau de détails que leur procure leur iPad 3 ou leur MacBook Pro Retina, la différence est très visible, voire même gênante : les petits textes sont un peu
Mais la cible d'Apple ne concerne pas uniquement les geeks. L'iPad reste un produit très grand public et conçu pour les non-initiés. Et pour eux, cet écran apparaitra d'excellente qualité, comme ce fut le cas pour l'iPad original : les couleurs sont vives, contrastées, la tablette affiche une bon angle de vision et elle ne prend pas trop les trace de doigts (contrairement à certaines tablettes concurrentes, la différence est assez visible en boutique).
Comme beaucoup de journalistes spécialisés, nous étions très critiques avant de recevoir le produit. Et comme beaucoup, nous avons revu un peu notre jugement : sans jouer les fanboys, nous pouvons affirmer que l'absence de Retina n'est pas rédhibitoire sur ce modèle. Sans doute est-ce du à la taille de l'écran, qui permet d'être entre un iPad 2 et un iPad Retina en terme de densité de pixels. Peut-être aussi qu'on tient un iPad et un iPad mini finalement à la même distance de l'oeil, ce qui accentue encore l'effet de qualité. Et pourtant, nous avons à la rédaction, des écrans Retina un peu partout et sommes a priori, de ce point de vue, d'assez mauvais clients de ce nouveau modèle.
Pour conclure sur ce sujet assez polémique, le mieux reste encore d'aller voir la tablette en boutique et de se faire sa propre idée. Mais de tous ceux à qui on a posé la question au moment de l'achat, ils nous ont répondu que l'écran était bien suffisant en terme d'image, et que c'est essentiellement les critères de mobilité qui ont eu raison de leur choix.
Pas de A6 comme dans l'iPhone 5, ni de A5X comme dans l'iPad 3, Apple s'est contentée d'un "petit" A5, déjà présent dans l'iPad 2 et l'iPhone 4S.
Pourquoi un tel choix ? L'A5X est en fait un A5 adapté à l'iPad 3 pour l'écran Retina, bien plus gourmand en ressources graphiques, et sa consommation aurait aussi été trop importante sur l'iPad mini. Concernant l'A6, il coûte forcément plus cher à produire que son petit frère, et Apple n'aurait sans doute pas eu les capacités de fabrications pour alimenter tous ses appareils avec une telle puce.
Mais est-ce pour autant un problème ? Après une semaine à jouer avec l'iPad mini, nous n'avons jamais ressenti de lenteurs ou de soucis de vitesse. Hormis dans certains jeux ou dans des logiciels comme iMovie ou des programme de traitement d'image, la différence entre un iPad 3 et un iPad mini reste peu visible.
De récents tests de vitesse l'ont d'ailleurs démontré : la puissance de calcul de l'iPad mini est comparable, dans les usages, à celle d'un iPad 2 et d'un iPad 3:
Geekench se concentre sur la partie CPU uniquement et également la bande passante mémoire. L'iPad mini fait ici jeu égal avec les iPad 2 et 3, mais est largement distancé par l'iPad retina et l'iPhone 5.
Déjà plus proche de l'usage courant, le test
Enfin, côté 3D, pas de miracle, mais pas de drame non plus : on obtient ici les performances d'un iPad 2.
Notez tout de même que les iPad 3 & 4 gèrent une résolution doublée par rapport à l'iPad 2 et l'iPad mini. Cela explique notamment la faible différence de performances entre un iPad 2 et un iPad 3.
En conservant stricto sensu la même résolution que sur l'iPad 2, Apple a fait un choix exemplaire : immédiatement, tout le catalogue de l'AppStore optimisé pour l'iPad est compatible iPad mini.
Dans les faits, malgré les deux pouces de moins, nous n'avons pas été gênés. Certes, il arrive que certains boutons soient un peu plus difficiles à viser avec de gros doigts. Mais c'est rare, et ça ne concerne que des applications qui ont déjà vu un peu juste dans leurs interfaces standards.
La seule gêne viendra des programmes dont la surface d'écran permet plus de précision dans le toucher : typiquement, tous les logiciels de retouche photo, de dessin, ou même sur iMovie (pour sélectionner des portions de vidéos avec les petits ergots, par exemple). Rien de dramatique, évidemment, mais si vous êtes illustrateur ou photographe, avec un usage avancé de la tablette, cela pourrait vous faire hésiter.
L'appareil photo est stricto sensu le même que celui présent dans le dernier iPod Touch : 5Mp pour l'appareil photo, 1080p en vidéo et une caméra Facetime HD.
Si vous désirez avoir un aperçu plus précis de ce capteur, vous pouvez vous reporter à notre comparatif iPod Touch 2012 / iPhone 5, l'iPad mini ayant exactement le même comportement que le capteur inclus dans le dernier baladeur.
Voici quelques images prises avec l'iPad mini :
Pour la partie vidéo, nous sommes au même niveau que l'iPod Touch et que l'iPhone 5, avec une caméra Full HD. L'iPad mini embarque exactement le même capteur que l'iPod Touch, que nous avions testé en vidéo, ici face à un iPhone 5 :
Il est difficile de standardiser un test d'autonomie pour un iPad, tant les usages peuvent varier d'une journée sur l'autre. On ne passe jamais 100% de son temps sur le web ou sur ses mails. La tablette propose un large éventails de fonctions et l'on passe son temps à jongler entre elles.
Dans tous les cas, en faisant un peu de web, en écoutant de la musique, en lançant quelques applications d'actualité, des magazines et évidemment quelques jeux, la promesse des 10H annoncées a été tenue, voire même dépassée si vous baissez un peu la luminosité. Evidemment, si vous lancez RealRacing HD2 ou que vous regardez des films en HD, on sera plus proche des 7/8H. Alors que si vous écoutez de la musique écran éteint, on peut largement dépasser les 10H promises.
Apple a été un peu mesquine sur l'adaptateur secteur : elle fournit en standard avec l'appareil, une version 5W, assez peu performante, la même qui est livrée avec les iPhone. Durant nos tests, il aura fallu plus de 4H pour passer de 0 à 100% de capacité.
Etonnamment, si vous branchez l'iPad mini sur un Mac récent, son port USB délivrera environ 10W, la même puissance que le chargeur de l'iPad 2 & 3 qui trainait dans nos placards. Et là, le temps de chargement dépasse à peine 2H ! Avec un tel chargeur, si vous avez oubliez de brancher la tablette le soir, 20mn de recharge avant de partir travailler vous permettront aisément de tenir quelques heures dans la matinée !
Nous n'allons pas épiloguer à nouveau sur les choix d'Apple en matière de fréquence, mais comme pour l'iPhone 5, nous pouvons oublier la 4G en France sur l'iPad mini. La puce intégrée ne gère aucune fréquence française, et il faudra se contenter -au mieux- de la H+, la 3G la plus rapide du moment, sous réserve que votre opérateur la propose dans ses forfaits.
Mais acheter un iPad avec gestion du réseau cellulaire a-t-il vraiment un intérêt ? A l'heure où de nombreux forfaits proposent le partage de connexion, autant ne pas s'encombrer avec un second abonnement pour la tablette. Et puis, à moins de prendre souvent le train ou le métro, l'usage de l'iPad reste souvent sédentaire : à la maison, en réunion, chez les clients, en vacances… Il y a souvent un réseau WiFi disponible dans ces lieux et le surcoût de la version 4G a de quoi faire réfléchir si c'est pour utiliser le réseau de temps en temps seulement.
Encore une fois, ce sont vos usages qui auront raison du choix du modèle.
Apple a légèrement revu le concept de la smart-cover, la housse qui vient s'aimanter sur l'iPad.
Le concept reste le même : un panneau articulé de 3 éléments (contre 4 sur l'iPad Retina) vient s'aimanter sur la tranche et permet de positionner l'iPad soit debout, soit l'écran légèrement relevé.
Si Apple n'a pas pensé à intégrer un petit clavier dans la housse (une bonne idée de Microsoft dans sa tablette Surface), elle a prévu que la matière qui recouvre l'écran vienne aussi le nettoyer ! Dommage qu'elle continue de nettoyer aussi les tables sur lesquelles on pose la tablette, puisque la partie en peau de chamois se retrouve en contact direct avec le support.
Enfin, légère modification sur cette version, la barre en métal qui vient se greffet sur le bord est enfermée dans la partie plastique. Voilà qui évitera les risques de rayures sur le dos de l'appareil.
Avec l'absence de Retina, le prix -trop élevé- a souvent été au centre des critiques.
Le vrai problème vient de la concurrence : Amazon et Google ont fait le pari risqué de casser les prix sur leurs tablettes de 7". Un Kindle Fire est vendu 159 Euros, et 199 Euros pour le modèle HD. Amazon ne gagne sans doute pas beaucoup d'argent avec de tels tarifs, et le vendeur espère surtout développer son écosystème. Google fait de même avec sa gamme Nexus, proposée à prix plancher, avec l'iPhone et l'iPad en ligne de mire.
Mais lorsque vous regardez dans le détail, le surcout de l'iPad mini peut trouver son explication dans de nombreux domaines : finitions, autonomie, poids, applications optimisées, qualité de l'écran, équipement en standard, mémoire interne… Actuellement, aucune tablette concurrente ne fait mieux que les 10 à 11H d'utilisation, que les 300 grammes affichés, et que les centaines de milliers de programmes adaptés parfaitement à la résolution de la tablette. Ne parlons même pas des finitions, où les Kindle et Nexus font très "plastique" à côté de l'aluminium anodisé et des contours tranchés, taillés au micron près.
Nous avons établi un tableau, ainsi que deux graphiques, pour vous permettre de jauger du positionnement de l'iPad mini face à deux des principales tablettes Android 7", la Google Nexus 7" et le Kindle Fire HD.
Comme vous pouvez le constater, l'iPad mini est vendu plus cher que les concurrents, mais, niveau prix et rapporté au Go de stockage proposé, se positionne très bien face à Google, et Amazon. Notez que pour un tableau plus lisible (ou moins illisible), nous n'avons rapporté les prix que de l'iPad mini Wi-Fi, le modèle Wi-Fi + 3G est vendu, en moyenne, 130 € plus cher, ce qui est assez énorme. On préférera un modèle Wi-Fi et connecter sa tablette à un smartphone en mode modem.
Malgré tout, on se dit que la Pomme aurait pu faire un petit effort, et proposer un modèle vraiment agressif, à 249 ou 299 Euros sans trop rogner sur ses marges, Car avec 339 Euros pour la version 16Go/WiFi, on monte à presque 700 Euros pour la version 4G et 64Go. C'est sur ces versions que Cupertino fait le plus de marge, la montée en mémoire flash étant largement surfacturée.
A ce prix, l'iPad mini pourrait alors se tromper de cible et concurrencer -non pas le Kindle et le Nexus 7- mais bien… l'iPad 10". Voire même l'iPod Touch, dont le positionnement (329 Euros) est également plutôt étrange. Mais Apple a toujours eu du mal à descendre en gamme et en prix. On le voit sur le segment des Mac, avec un Mac mini sous-équipé à plus de 600 Euros, alors qu'à ce prix, le monde PC offre des performances largement supérieures. Le compromis est donc toujours difficile à trouver, pour une société qui a toujours privilégié la qualité avant le tarif. Un vrai dogme.
L'iPad mini est, sur le papier, assez en dessous du hardware de l'iPad 4, qui embarque un GPU quadcore PowerVR PowerVR SGX 554 flambant neuf, et le très puissant processeur Apple A6X, un doublecœur censé délivrer deux fois la puissance de calcul du A5 de l'iPad mini.
Qu'en est-il dans la vraie vie ? C'est ce que nous vous proposons de découvrir en vidéo. Nous avons opposé les deux tablettes d'Apple pour mesurer les temps de démarrage, de lancement de gros jeux, d'exportation vidéo ou encore la navigation web. Pour compléter le tableau, nous avons aussi lancé deux logiciels de benchmarks, GeekBench, pour mesurer le CPU et les flux mémoire, et Performances Tests de PassMark Software qui tente de mesurer CPU/GPU/écriture mémoire et disque, ainsi que performances 2D et 3D. Et là, quelques surprises nous attendent, qui permettent de mesurer le
Une réussite ! On le redit, l'iPad mini est vraiment un produit abouti et convaincant. Il fallait (bizarrement) attendre de l'avoir en mains pour se rendre compte de l'intérêt d'un tel format et du nouveau segment que les tablettes de 7/8" allaient créer. Apple a trouvé le bon compromis entre autonomie, poids, et dimensions d'un côté, et performances de l'autre, on était bien moins convaincus par la concurrence, qui avait laissé de côté de nombreux paramètres pour faire baisser les prix.
L'iPad mini, c'est sans doute plus qu'un nouveau segment. N'ayons pas peu de le dire, nous avons peut-être entre les mains LE nouvel iPad, la taille de référence sur les tablettes. Revenir à un iPad de 10" donne immédiatement l'impression d'avoir un engin trop lourd, trop gros, et pas assez orienté pour la mobilité. Un comble, lorsqu'on sait à quel point Steve Jobs croyait à ce format.
Quant au choix du modèle, c'est vous qui voyez. Mais comme on le disait plus haut, il y a aujourd'hui assez peu d'intérêt à choisir un modèle 4G. Côté mémoire, par contre, cela dépendra de vos usages. Si vous êtes un grand amateur de jeux, certains titres pèsent parfois plus d'un Go. C'est également le cas des films et des séries en HD. A l'inverse, si vous avez déjà un iPhone ou un iPod, il n'est peut-être pas utile d'aller dupliquer votre bibliothèque sur la tablette. Souvent, la version 16Go peut suffire, même à un utilisateur averti.
L'iPad mini est disponible assez rapidement sur l'AppleStore, mais aussi :
- A la Fnac
- chez darty
- sur pixmania
Avant de rentrer dans le vif du sujet, laissons la parole à Isabelle :
Même Steve Jobs a changé d'avis !
Apple n'a jamais choisi ses tailles d'écran au hasard. En piochant dans l'histoire, les vieux de la vielle se rappelleront ainsi de la sortie du Mac IIsi avec son écran en mode
portraitqui avait surpris tout le monde (mais très pratique pour afficher une feuille A4 à l'écran). A sa sortie, l'iMac 1.0 était également équipé d'un écran 15" (et non 17, qui devenait pourtant la norme), l'iPhone est resté bloqué 5 ans avec ses 3,5"… Presque à chaque fois, Steve Jobs est venu défendre ses choix, dictés selon lui, par des compromis ergonomiques et techniques. Ainsi, avec ses 10 pouces de diagonales, l'iPad était -selon iPapy- le format idéal pour l'usage qui en découlait : lire des magazines, naviguer sur le net, regarder des vidéos… Et vu le succès de l'appareil dès sa sortie, Jobs ne s'était a priori pas trompé.
Mais avec l'apparition des modèles de 7" du côté d'Android, souvent moins chers et plus faciles à transporter que l'iPad, la pression du marché a fini par pousser Apple à étudier sérieusement la question. Des mails ont ainsi circulé en interne entre les principaux décideurs, Schiller estimant qu'il y avait
un marché pour les tablettes de 7". Jobs se montra alors plus réceptif, en essayant ce fameux format qu'il considérait adapté pour les livres, les e-mails et Facebook (sic), mais pas pour le web qui
constitue le seul point noir, mais ça reste utilisable.
Le format de 8" a été défendu bec et ongle par Apple durant la présentation de l'iPad mini, car affichant 35% de surface supplémentaire en format 4/3 par rapport aux tablettes 7", souvent 7/9. Il est donc né de cette approche : le marché était demandeur, la concurrence s'organisait, mais il fallait perfectionner le concept en trouvant des compromis acceptables et surtout, sans perdre tout un écosystème applicatif.
Et si l'iPad mini ETAIT l'iPad ?
Ça ne marchera jamais
Comme beaucoup de nos confrères, nous étions assez perplexes à l'arrivée d'un iPad mini. 10", c'était déjà pas bien grand pour afficher un site web, alors imaginez pour regarder des films ou monter ses vidéos de vacances… Et puis nous avions testé les Kindle et autres tablettes 7" de Samsung, qui semblaient franchement
cheapà côté de l'iPad : Android propose encore peu d'applications optimisées, et les produits manquent cruellement de finitions (C'est un peu moins vrai avec les dernières tablettes, comme le Kindle Fire HD ou le Nexus 7.)
Vous faites quoi de votre deuxième main ?
C'est finalement seulement une fois en main qu'on comprend pourquoi l'iPad de 8" est si adapté à l'usage des tablettes. La réponse est toute simple : il est léger et transportable. Non pas que son grand-frère ne l'était pas, mais il fallait le tenir à deux mains, avoir un sac assez grand pour l'embarquer avec soi et finalement, on se disait que pour le poids et les fonctionnalités "limitées", on hésitait encore avec un MacBook Air.
L'iPad mini, lui, se tient à une main sans se fatiguer : c'est normal, il pèse aussi deux fois moins lourd que son aîné (300 grammes seulement, contre 600 pour un iPad Retina). Lire un livre ou un article est ainsi beaucoup moins fatiguant. Lorsqu'on se sert d'une tablette, on est rarement à son bureau, mais plutôt sur le canapé (avec la télécommande dans une main), dans le train, l'avion, le métro, en réunion… ou alors carrément debout, on pense notamment aux VRP, livreurs, architectes et toutes les professions qui sont toujours en mouvement. Bref, on est souvent en train de faire quelque chose d'autre à côté, et le simple fait de ne plus devoir la poser pour se servir de sa seconde main change vraiment l'approche même de tablette. Si tout se résumait uniquement sur la balance, on pourrait même rêver d'un iPad 10" qui ne pèserait que 100 ou 200 grammes… Mais ce n'est pas encore pour demain, car on ne sait pas encore réduire le poids de l'écran et de la batterie à de tels degrés.
Size Matters
Si le poids est important, comme le disait ma grand-mère :
la taille aussi, ça compte. Pour nous les hommes, qui embarquons toujours un sac à dos ou une petite mallette en déplacement, transporter un iPad de 8 ou de 10" ne devrait pas changer grand chose. Mais cette cure d'amaigrissement aura certainement plus d'impact chez nos lectrices : le fameux
sac à main-même grand- accueille rarement l'iPad classique, surtout si vous lui adjoignez une pochette de protection.
En revanche, l'iPad mini se glisse, lui, parfaitement dans un petit sac, même de taille plutôt réduite. L'exemple peut paraitre banal, mais pour l'avoir présenté à toutes les âmes féminines de la rédac', leur premier mot a souvent été
Oh, fais voir s'il rentre dans mon sac !. Messieurs, rassurez-vous, l'exemple était volontairement un peu sexiste : l'iPad mini s'insère aussi dans une sacoche, se glisse plus facilement dans la boite à gants, et l'on peut même se balader avec l'appareil dans une main, sans craindre de le faire tomber.
Boitiers, qualités de finitions
L'iPad mini mérite qu'on s'attarde sur son boitier, qui reprend quelques concepts hérités de l'iPhone 5 : le dos en aluminium est une vraie réussite. En noir, il faudra faire attention aux rayures, mais la texture est très agréable à l'oeil et au toucher. Si l'on ne vous dit pas de quelle matière il est fait, le revêtement fait d'abord hésiter entre une impression de plastique très dur et de métal un peu trop léger. En tout cas, la sensation de qualité est bien là.
Les bords ont été amincis sur la partie longue, mais ce n'est pas très gênant : on tient l'iPad mini surtout en mode paysage, et si on le tourne, Apple a implémenté un système (dans iOS), qui permet d'éviter de prendre en compte la position des doigts s'ils dépassent un peu sur l'écran. Bien vu !
Un mot aussi sur les lignes très précises (Apple déclare traiter chaque découpe au niveau du micron), qui renforcent l'impression de qualité. A côté, c'est l'iPad Retina qui fait presque
cheapavec son boitier en alu plus grossier.
Seul reproche, de face comme de dos, il faudra faire très attention à ne pas le poser sur une table dont la surface serait rugueuse ou dans un sac où se trouverait des objets métalliques. Les matériaux utilisés par Apple sont certes plus nobles, mais semblent beaucoup moins durs. Après une semaine seulement, notre iPad mini noir présentait déjà des rayures sur le dos et sur l'écran, alors qu'on a tendance à plutôt faire attention.
Pas d'écran Retina. Un vrai problème ?
C'est LA grosse critique de la presse spécialisée et de nombreux commentateurs, qui se disent excessivement déçus du choix d'Apple. L'iPad mini n'est pas Retina, et il faudra sans doute attendre la prochaine génération pour voir l'écran doubler sa résolution.
Avant de polémiquer, essayons déjà d'en expliquer les raisons : en passant son iPad 3 au Retina, Apple a du augmenter sensiblement la capacité de la batterie. L'appareil est alors devenu plus lourd, plus volumineux et bien plus long à charger. Il a même fallu doubler la puissance du processeur graphique pour ne pas perdre en performances face à un iPad 2. Imaginez alors, l'iPad mini avec un écran Retina aurait certainement gagné une centaine de grammes et peut-être quelques millimètres d'épaisseurs en plus. Si vous y regardez de près, c'est effectivement le cas de ses concurrents dont les résolutions sont plus élevées.
Mais LA vraie question est surtout de savoir si, oui ou non, le Retina manque sur cette tablette et constitue un critère décisif à l'achat.
Aujourd'hui, "Retina" n'est pas une notion chiffrée, mais plutôt un concept : les écrans éponymes ne doivent pas laisser transparaitre le crénelage des pixels à l'oeil nu. Apple considère que l'iPad 3 est retina dès lors qu'il possède une densité de pixels de 254 ppp (pixels par pouce) tandis que la même appellation existe sur iPhone, mais à 326ppp cette fois. Apple se justifie par une formule savante, qui détermine le
retinaen fonction de la distance de l'oeil à l'écran. Un iPad se tient plus loin qu'un iPhone et l'on peut ainsi réduire un peu la densité de points avant que l'oeil ne perçoive le crénelage des pixels à l'écran. Si l'on suit cette logique, la densité de pixels idéale pour un iPad Mini tournerait autour de 280 ppp.
Or l'iPad mini affiche à 163 ppi, c'est bien mieux qu'un iPad 2 (132 ppp) mais ce n'est toujours pas du Retina. Pour les habitués, qui apprécient le niveau de détails que leur procure leur iPad 3 ou leur MacBook Pro Retina, la différence est très visible, voire même gênante : les petits textes sont un peu
flouset les images évidemment moins précises. Lorsqu'on possède ce type d'écran, on aura donc tendance à être rapidement critique sur la dalle de l'iPad mini, et repousser son choix à un futur modèle, qui en sera forcément équipé.
Mais la cible d'Apple ne concerne pas uniquement les geeks. L'iPad reste un produit très grand public et conçu pour les non-initiés. Et pour eux, cet écran apparaitra d'excellente qualité, comme ce fut le cas pour l'iPad original : les couleurs sont vives, contrastées, la tablette affiche une bon angle de vision et elle ne prend pas trop les trace de doigts (contrairement à certaines tablettes concurrentes, la différence est assez visible en boutique).
Comme beaucoup de journalistes spécialisés, nous étions très critiques avant de recevoir le produit. Et comme beaucoup, nous avons revu un peu notre jugement : sans jouer les fanboys, nous pouvons affirmer que l'absence de Retina n'est pas rédhibitoire sur ce modèle. Sans doute est-ce du à la taille de l'écran, qui permet d'être entre un iPad 2 et un iPad Retina en terme de densité de pixels. Peut-être aussi qu'on tient un iPad et un iPad mini finalement à la même distance de l'oeil, ce qui accentue encore l'effet de qualité. Et pourtant, nous avons à la rédaction, des écrans Retina un peu partout et sommes a priori, de ce point de vue, d'assez mauvais clients de ce nouveau modèle.
Pour conclure sur ce sujet assez polémique, le mieux reste encore d'aller voir la tablette en boutique et de se faire sa propre idée. Mais de tous ceux à qui on a posé la question au moment de l'achat, ils nous ont répondu que l'écran était bien suffisant en terme d'image, et que c'est essentiellement les critères de mobilité qui ont eu raison de leur choix.
La vitesse d'un iPad 2
Pas de A6 comme dans l'iPhone 5, ni de A5X comme dans l'iPad 3, Apple s'est contentée d'un "petit" A5, déjà présent dans l'iPad 2 et l'iPhone 4S.
Pourquoi un tel choix ? L'A5X est en fait un A5 adapté à l'iPad 3 pour l'écran Retina, bien plus gourmand en ressources graphiques, et sa consommation aurait aussi été trop importante sur l'iPad mini. Concernant l'A6, il coûte forcément plus cher à produire que son petit frère, et Apple n'aurait sans doute pas eu les capacités de fabrications pour alimenter tous ses appareils avec une telle puce.
Mais est-ce pour autant un problème ? Après une semaine à jouer avec l'iPad mini, nous n'avons jamais ressenti de lenteurs ou de soucis de vitesse. Hormis dans certains jeux ou dans des logiciels comme iMovie ou des programme de traitement d'image, la différence entre un iPad 3 et un iPad mini reste peu visible.
De récents tests de vitesse l'ont d'ailleurs démontré : la puissance de calcul de l'iPad mini est comparable, dans les usages, à celle d'un iPad 2 et d'un iPad 3:
Geekench se concentre sur la partie CPU uniquement et également la bande passante mémoire. L'iPad mini fait ici jeu égal avec les iPad 2 et 3, mais est largement distancé par l'iPad retina et l'iPhone 5.
Déjà plus proche de l'usage courant, le test
SunSpidermesure les performances JavaScript dans Safari. Là encore, l'iPad mini n'a pas à rougir face à ses grands frères.
Enfin, côté 3D, pas de miracle, mais pas de drame non plus : on obtient ici les performances d'un iPad 2.
Notez tout de même que les iPad 3 & 4 gèrent une résolution doublée par rapport à l'iPad 2 et l'iPad mini. Cela explique notamment la faible différence de performances entre un iPad 2 et un iPad 3.
100% compatible avec les applications
En conservant stricto sensu la même résolution que sur l'iPad 2, Apple a fait un choix exemplaire : immédiatement, tout le catalogue de l'AppStore optimisé pour l'iPad est compatible iPad mini.
Dans les faits, malgré les deux pouces de moins, nous n'avons pas été gênés. Certes, il arrive que certains boutons soient un peu plus difficiles à viser avec de gros doigts. Mais c'est rare, et ça ne concerne que des applications qui ont déjà vu un peu juste dans leurs interfaces standards.
La seule gêne viendra des programmes dont la surface d'écran permet plus de précision dans le toucher : typiquement, tous les logiciels de retouche photo, de dessin, ou même sur iMovie (pour sélectionner des portions de vidéos avec les petits ergots, par exemple). Rien de dramatique, évidemment, mais si vous êtes illustrateur ou photographe, avec un usage avancé de la tablette, cela pourrait vous faire hésiter.
Appareil photo
L'appareil photo est stricto sensu le même que celui présent dans le dernier iPod Touch : 5Mp pour l'appareil photo, 1080p en vidéo et une caméra Facetime HD.
Si vous désirez avoir un aperçu plus précis de ce capteur, vous pouvez vous reporter à notre comparatif iPod Touch 2012 / iPhone 5, l'iPad mini ayant exactement le même comportement que le capteur inclus dans le dernier baladeur.
Voici quelques images prises avec l'iPad mini :
Pour la partie vidéo, nous sommes au même niveau que l'iPod Touch et que l'iPhone 5, avec une caméra Full HD. L'iPad mini embarque exactement le même capteur que l'iPod Touch, que nous avions testé en vidéo, ici face à un iPhone 5 :
Autonomie et recharge
Apple annonce 10H d'utilisation
Il est difficile de standardiser un test d'autonomie pour un iPad, tant les usages peuvent varier d'une journée sur l'autre. On ne passe jamais 100% de son temps sur le web ou sur ses mails. La tablette propose un large éventails de fonctions et l'on passe son temps à jongler entre elles.
Dans tous les cas, en faisant un peu de web, en écoutant de la musique, en lançant quelques applications d'actualité, des magazines et évidemment quelques jeux, la promesse des 10H annoncées a été tenue, voire même dépassée si vous baissez un peu la luminosité. Evidemment, si vous lancez RealRacing HD2 ou que vous regardez des films en HD, on sera plus proche des 7/8H. Alors que si vous écoutez de la musique écran éteint, on peut largement dépasser les 10H promises.
Changez le chargeur !
Apple a été un peu mesquine sur l'adaptateur secteur : elle fournit en standard avec l'appareil, une version 5W, assez peu performante, la même qui est livrée avec les iPhone. Durant nos tests, il aura fallu plus de 4H pour passer de 0 à 100% de capacité.
Etonnamment, si vous branchez l'iPad mini sur un Mac récent, son port USB délivrera environ 10W, la même puissance que le chargeur de l'iPad 2 & 3 qui trainait dans nos placards. Et là, le temps de chargement dépasse à peine 2H ! Avec un tel chargeur, si vous avez oubliez de brancher la tablette le soir, 20mn de recharge avant de partir travailler vous permettront aisément de tenir quelques heures dans la matinée !
Pas de 4G Européenne… Est-ce vraiment un problème ?
Nous n'allons pas épiloguer à nouveau sur les choix d'Apple en matière de fréquence, mais comme pour l'iPhone 5, nous pouvons oublier la 4G en France sur l'iPad mini. La puce intégrée ne gère aucune fréquence française, et il faudra se contenter -au mieux- de la H+, la 3G la plus rapide du moment, sous réserve que votre opérateur la propose dans ses forfaits.
Mais acheter un iPad avec gestion du réseau cellulaire a-t-il vraiment un intérêt ? A l'heure où de nombreux forfaits proposent le partage de connexion, autant ne pas s'encombrer avec un second abonnement pour la tablette. Et puis, à moins de prendre souvent le train ou le métro, l'usage de l'iPad reste souvent sédentaire : à la maison, en réunion, chez les clients, en vacances… Il y a souvent un réseau WiFi disponible dans ces lieux et le surcoût de la version 4G a de quoi faire réfléchir si c'est pour utiliser le réseau de temps en temps seulement.
Encore une fois, ce sont vos usages qui auront raison du choix du modèle.
Une SmartCover un peu différente
Apple a légèrement revu le concept de la smart-cover, la housse qui vient s'aimanter sur l'iPad.
Le concept reste le même : un panneau articulé de 3 éléments (contre 4 sur l'iPad Retina) vient s'aimanter sur la tranche et permet de positionner l'iPad soit debout, soit l'écran légèrement relevé.
Si Apple n'a pas pensé à intégrer un petit clavier dans la housse (une bonne idée de Microsoft dans sa tablette Surface), elle a prévu que la matière qui recouvre l'écran vienne aussi le nettoyer ! Dommage qu'elle continue de nettoyer aussi les tables sur lesquelles on pose la tablette, puisque la partie en peau de chamois se retrouve en contact direct avec le support.
Enfin, légère modification sur cette version, la barre en métal qui vient se greffet sur le bord est enfermée dans la partie plastique. Voilà qui évitera les risques de rayures sur le dos de l'appareil.
iPad mini, prix maxi et des concurrents bien moins chers
Avec l'absence de Retina, le prix -trop élevé- a souvent été au centre des critiques.
Le vrai problème vient de la concurrence : Amazon et Google ont fait le pari risqué de casser les prix sur leurs tablettes de 7". Un Kindle Fire est vendu 159 Euros, et 199 Euros pour le modèle HD. Amazon ne gagne sans doute pas beaucoup d'argent avec de tels tarifs, et le vendeur espère surtout développer son écosystème. Google fait de même avec sa gamme Nexus, proposée à prix plancher, avec l'iPhone et l'iPad en ligne de mire.
Mais lorsque vous regardez dans le détail, le surcout de l'iPad mini peut trouver son explication dans de nombreux domaines : finitions, autonomie, poids, applications optimisées, qualité de l'écran, équipement en standard, mémoire interne… Actuellement, aucune tablette concurrente ne fait mieux que les 10 à 11H d'utilisation, que les 300 grammes affichés, et que les centaines de milliers de programmes adaptés parfaitement à la résolution de la tablette. Ne parlons même pas des finitions, où les Kindle et Nexus font très "plastique" à côté de l'aluminium anodisé et des contours tranchés, taillés au micron près.
Nous avons établi un tableau, ainsi que deux graphiques, pour vous permettre de jauger du positionnement de l'iPad mini face à deux des principales tablettes Android 7", la Google Nexus 7" et le Kindle Fire HD.
Comme vous pouvez le constater, l'iPad mini est vendu plus cher que les concurrents, mais, niveau prix et rapporté au Go de stockage proposé, se positionne très bien face à Google, et Amazon. Notez que pour un tableau plus lisible (ou moins illisible), nous n'avons rapporté les prix que de l'iPad mini Wi-Fi, le modèle Wi-Fi + 3G est vendu, en moyenne, 130 € plus cher, ce qui est assez énorme. On préférera un modèle Wi-Fi et connecter sa tablette à un smartphone en mode modem.
Malgré tout, on se dit que la Pomme aurait pu faire un petit effort, et proposer un modèle vraiment agressif, à 249 ou 299 Euros sans trop rogner sur ses marges, Car avec 339 Euros pour la version 16Go/WiFi, on monte à presque 700 Euros pour la version 4G et 64Go. C'est sur ces versions que Cupertino fait le plus de marge, la montée en mémoire flash étant largement surfacturée.
A ce prix, l'iPad mini pourrait alors se tromper de cible et concurrencer -non pas le Kindle et le Nexus 7- mais bien… l'iPad 10". Voire même l'iPod Touch, dont le positionnement (329 Euros) est également plutôt étrange. Mais Apple a toujours eu du mal à descendre en gamme et en prix. On le voit sur le segment des Mac, avec un Mac mini sous-équipé à plus de 600 Euros, alors qu'à ce prix, le monde PC offre des performances largement supérieures. Le compromis est donc toujours difficile à trouver, pour une société qui a toujours privilégié la qualité avant le tarif. Un vrai dogme.
Les performances comparées
L'iPad mini est, sur le papier, assez en dessous du hardware de l'iPad 4, qui embarque un GPU quadcore PowerVR PowerVR SGX 554 flambant neuf, et le très puissant processeur Apple A6X, un doublecœur censé délivrer deux fois la puissance de calcul du A5 de l'iPad mini.
Qu'en est-il dans la vraie vie ? C'est ce que nous vous proposons de découvrir en vidéo. Nous avons opposé les deux tablettes d'Apple pour mesurer les temps de démarrage, de lancement de gros jeux, d'exportation vidéo ou encore la navigation web. Pour compléter le tableau, nous avons aussi lancé deux logiciels de benchmarks, GeekBench, pour mesurer le CPU et les flux mémoire, et Performances Tests de PassMark Software qui tente de mesurer CPU/GPU/écriture mémoire et disque, ainsi que performances 2D et 3D. Et là, quelques surprises nous attendent, qui permettent de mesurer le
prix du Retinasur l'iPad 4.
Conclusion
Une réussite ! On le redit, l'iPad mini est vraiment un produit abouti et convaincant. Il fallait (bizarrement) attendre de l'avoir en mains pour se rendre compte de l'intérêt d'un tel format et du nouveau segment que les tablettes de 7/8" allaient créer. Apple a trouvé le bon compromis entre autonomie, poids, et dimensions d'un côté, et performances de l'autre, on était bien moins convaincus par la concurrence, qui avait laissé de côté de nombreux paramètres pour faire baisser les prix.
L'iPad mini, c'est sans doute plus qu'un nouveau segment. N'ayons pas peu de le dire, nous avons peut-être entre les mains LE nouvel iPad, la taille de référence sur les tablettes. Revenir à un iPad de 10" donne immédiatement l'impression d'avoir un engin trop lourd, trop gros, et pas assez orienté pour la mobilité. Un comble, lorsqu'on sait à quel point Steve Jobs croyait à ce format.
Quant au choix du modèle, c'est vous qui voyez. Mais comme on le disait plus haut, il y a aujourd'hui assez peu d'intérêt à choisir un modèle 4G. Côté mémoire, par contre, cela dépendra de vos usages. Si vous êtes un grand amateur de jeux, certains titres pèsent parfois plus d'un Go. C'est également le cas des films et des séries en HD. A l'inverse, si vous avez déjà un iPhone ou un iPod, il n'est peut-être pas utile d'aller dupliquer votre bibliothèque sur la tablette. Souvent, la version 16Go peut suffire, même à un utilisateur averti.
Où acheter l'iPad mini ?
L'iPad mini est disponible assez rapidement sur l'AppleStore, mais aussi :
- A la Fnac
- chez darty
- sur pixmania