Microsoft : les dilemmes du portage d'Office sur iPad

S'il ne fait guère de doute que Microsoft travaille (et possède déjà selon toute vraisemblance) au portage d'Office sur iPad, les choses sont loin d'être simples, au delà de l'aspect technique du portage pour Redmond. Pour mémoire, The Daily rapporte qu'Office iPad sortirait le 10 novembre prochain, une date curieusement précise tout autant qu'éloignée. Signe que les choses ne vont pas de soi.

L'iPad représentant l'essentiel du marché des tablettes, Microsoft ne peut guère l'ignorer et, en sa qualité de vendeur d'Office, a tout intérêt à accélérer sa publication. Certes. Mais, Microsoft est aussi très très occupé par la sortie de Windows 8, qui doit unifier l'expérience Windows quel que soit le produit sur lequel tourne l'OS, ordinateur, tablette ou même smartphone. Et l'argument marketing principal des tablettes (à venir) Windows 8 est justement ici : elles font tourner les même logiciels qu'un ordinateur portable de plein exercice.

Autre inquiétude de Microsoft, le risque de voir la manne Office subir de plein fouet la concurrence d'une version Office pour iPad. Le pack Office 2011 Mac est vendu à partir de 120 € en version monoposte familiale, un prix qu'il serait difficile d'afficher sur l'App Store où les suites bureautiques "compatibles" sont vendues une dizaine d'euros.

Le rachat de QuickOffice par Google, cependant, plaide pour une sortie rapide de la suite bureautique sur iOS, histoire de ne pas laisser le champs libre à Google. Pour l'heure, Microsoft se contente de dénigrer l'offre du géant de la recherche : Les apps Google requièrent des compromis et ne satisfont pas les besoins en productivité des utilisateurs et des professionnels. Le centre d'intérêt principal de Google, c'est la pub., il n'est pas surprenant qu'ils tentent de corriger les limites de leurs logiciels en effectuant des rachats de logiciels tiers, cancanait, après le rachat de QuickOffice, Clint Patterson, responsable de la communication d'Office.