Revue de tests : l'iPad Pro est grand et puissant, mais incapable de remplacer un MacBook
Par Arthur de la Brosse - Publié le
David Pogue prend tout d'abord un malin plaisir à comparer l'iPad Pro à la Surface de Microsoft. Il faut dire qu'il s'agit de part et d'autre d'une grande tablette conçue pour fonctionner avec une smart Cover avec clavier intégré, et proposant des fonctions de prise de note et de dessin à l'aide d'un stylet, néanmoins les deux tablettes ne sont
pas exactement identiques.
L'iPad Pro est
plus grand, plus fin et plus légerque la Surface, mais la réelle différence se ressentirait vraiment sur le plan logiciel, explique le journaliste de Yahoo!. En effet, si la tablette de Microsoft peut accéder à plus de 4 millions d'apps, seule un faible pourcentage de ces applications sont optimisées pour une surface tactile, tandis que l'iPad Pro dispose de
seulement850 000 applications, mais toutes sont conçues pour une utilisation sur tablette.
L'écran géant de l'iPad Pro a droit à de nombreux qualificatifs élogieux de la part des différents journalistes :
énorme,
brillantet
éclatantpour David Pogue, parfait pour les applications et le multifenêtrage selon Federico Viticci et
pratiqueet
vraiment bonpour David Pierce. Tous soulignent le gain d'efficacité et de confort permis par une dalle aussi large, que ce soit pour les applications, les jeux, la navigation web ou la lecture de vidéos.
Concernant le Smart Keyboard, il est décrit comme
fin,
agréable à utiliserpar David Pogue, tandis que Walt Mossberg considère que c'est l'un des principaux défauts de la tablette, et qu'il empêche sans doute cette dernière de se montrer aussi efficace qu'un ordinateur. Pour David Pierce, de Wired, le clavier souffre de plusieurs manques majeurs, notamment une touche
Echapet des raccourcis pour gérer le volume ou pour allumer/éteindre la tablette, et ne pourra vraiment être utile que lorsque les développeurs auront mis à jour leurs applications pour prendre en charge des raccourcis clavier.
Le clavier permet en effet d'avoir accès à certains raccourcis pour copier, couper, coller un élément rapidement, ou même changer d'application (le switcher d'apps d'OS X existe également sur iOS), mais aussi à différentes actions en fonction des applications (un appui long sur Control permettra de faire apparaitre à l'écran toutes les commandes accessibles au clavier). Comme sur les iPad Air et les iPad mini, le clavier virtuel d'iOS peut en outre servir de trackpad afin de déplacer le curseur dans un texte.
Enfin, le stylet Apple Pencil est décrit comme extrêmement réactif et fluide, ne connaissant aucun lag. Dans une application de dessin, on pourra par exemple appuyer plus fort pour augmenter l'épaisseur d'un trait, ou incliner le stylet pour des tracés encore plus larges.
David Pogue reproche en revanche à Apple le prix sans doute excessif du stylet, mais aussi de n'avoir prévu aucune astuce pour ranger ou mettre de côté l'accessoire lorsqu'il n'est pas utilisé (celui de Microsoft peut être fixé par un aimant sur le côté de la tablette).
Walt Mossberg explique par ailleurs que l'iPad Pro restera selon lui réservé à une clientèle très spécifique. Il pourra sans doute intéresser les artistes grâce aux qualités de l'Apple Pencil et les professionnels en quête d'un grand écran, mais peinera à trouver sa place chez les particuliers.
Joanna Stern de son côté, estime que l'iPad Pro est un bon ordinateur avec quelques limitations, mais qui excellera dans certains domaines, comme le dessin, la musique ou l'écriture, mais dont l'utilisation pour d'autres taches restera trop
primitive.
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Sources : Bloomberg, Yahoo!, WSJ, TheVerge, MacStories, Wired