Implants cérébraux : l’avant-garde d'une révolution neurotechnologique
Par Laurence - Publié le
Ce qui tenait plus à un film de science-fiction il y a encore quelques années est désormais réalité. Non il ne s'agit pas d'Intelligence Artificielle, mais bien de cerveau et qui plus est humain. Les implants cérébraux commencent désormais à attirer massivement l’attention des investisseurs et des entreprises de technologie. Des entreprises -comme Neuralink, Precision Neuroscience et Onward- sont désormais à l’avant-garde de cette révolution neurotechnologique.
Dévoilé en 2017, le projet Neuralink d'Elon Musk avait stagné avant de s'accélérer il y a deux ans. En 2024, il a connu des avancées fulgurantes ayant obtenu les autorisations pour des essais cliniques humains, un pas crucial pour sa technologie visant à aider les patients paralysés ou atteints de troubles neurologiques. L’entreprise aspire également à étendre l’utilisation de ses implants pour améliorer les capacités cognitives humaines et, à plus long terme, fusionner l’intelligence humaine avec l’IA.
A l'heure des lunettes ARVR, l'objectif serait de redonner de la mobilité aux personnes paralysées en leur permettant d'interagir avec leur environnement ou de manipuler facilement des objets. Les implants pourraient aussi servir de solution à certains troubles neurologiques. En outre, Elon Musk espère, d'ici quatre ans, commercialiser un dispositif qui aiderait à traiter de graves lésions cérébrales, y compris des accidents vasculaires cérébraux, des lésions cancéreuses ou des problèmes de paralysie et de mémoire.
Globalement, le but est de permettre une interaction directe entre le cerveau humain et les machines. Il s'agirait d'envoyer un signal électrique d'une caméra directement au cerveau, qui s'occupera de l'interpréter, et ce, en ne passant pas par l'oeil.
A ce jour, la société a posé deux implants fonctionnels en mars et en août derniers, et vingt-trois implants sur des singes mais seuls sept d'entre eux auraient survécu (sans que l'on sache si leur décès est lié ou pas à la puce). Et un seul sur un être humain !
Co-fondée par Benjamin Rapoport -un ancien de Neuralink-, Précision Neuroscience est une société américaine d'interface cerveau-ordinateur (BCI). Elle a la particularité de développer des implants moins invasifs, utilisant des approches basées sur des membranes ultrafines insérées entre le crâne et le cerveau.
Son interface est basée sur un réseau de microélectrodes à couche mince qui se conforme à la surface du cerveau sans pénétrer dans le tissu. Il peut collecter des centaines de fois plus de données neuronales que les réseaux de surface corticale traditionnels. La procédure ne nécessite pas de craniotomie, et l'implantation est conçue pour être réversible.
Precision Neuroscience vise à traiter des affections neurologiques telles que les lésions de la moelle épinière, les accidents vasculaires cérébraux et les maladies neurodégénératives, telles que la SLA et les lésions cérébrales traumatiques. Le but est ainsi de restaurer des fonctions perdues, comme la communication pour des patients atteints de paralysie, tout en minimisant les risques associés aux procédures chirurgicales invasives.
Onward Medical N.V. est une société européenne de technologie médicale, spécialisée dans le développement et la commercialisation de thérapies innovantes permettant la récupération fonctionnelle des personnes souffrant de lésions médullaires et d'incapacités motrices.
Le principe est d'aider les patients souffrant de lésions de la moelle épinière afin de les aider à retrouver leur mobilité. La technologie mise en œuvre permet ainsi d'utiliser des d’implants et des stimulations électriques pour restaurer le contrôle moteur et améliorer la mobilité. Pour cela, la société travaille activement sur des dispositifs déjà testés avec succès sur des patients paraplégiques, leur permettant de marcher ou d’utiliser à nouveau leurs membres supérieurs.
D'ailleurs la startup a tapé dans l'oeil de Jeff Bezos. Tant et si bien que le neuroscientifique français Grégoire Courtine et la neurochirurgienne suisse Jocelyne Bloch, cofondateurs d’Onward Medical, faisaient partie des invités triés sur le volet, présents à la conférence MARS organisée par le multimilliardaire et fondateur d’Amazon.
Enfin, on peut aussi citer la start-up marseillaise Inclusive Brains, spécialiste des neurotechnologies et de l’Intelligence artificielle. Cette dernière a développé le projet d'interface neurale Prometheus, une technologie non invasive développée par Inclusive Brains et menée par Olivier Oullier, un professeur de neurosciences et de psychologie.
En pratique, l'intelligence Artificielle permet de transformer les ondes électriques cérébrales en commandes mentales. Et ainsi, contrôler des objets par la pensée ! Ce procédé lui a d'ailleurs valu le surnom de mini-Neuralink français (à la différence de celle d'Elon Musk, il n'y pas pas de puces implantée dans le cerveau).
Pour rappel elle a testé sa technologie lors du parcours de la flamme. En effet, Nathalie -polyhandicapée- était un des porteurs de la flamme olympique dans les rues de la cité phocéenne. Elle n'a pas tenu la torche directement avec son bras mais grâce à un exosquelette, dont les mouvements étaient contrôlés via un système reposant sur l'IA et relié à son cerveau par des électrodes.
Du côté des investisseurs, l'engouement devient donc de plus en plus important, grâce notamment aux avancées en intelligence artificielle, en imagerie médicale et en miniaturisation des dispositifs, qui ont rendu ces innovations réalisables. D'autant qu'avec une population vieillissante et une prévalence croissante des maladies neurodégénératives et des troubles neurologiques, la demande pour ces technologies explose.
Les avancées qu'il est tout à fait possible d'envisager à présent promettent de révolutionner des domaines tels que la médecine, l’éducation, et même l’amélioration des capacités humaines. Dans cette optique, en 2024, les entreprises du secteur neurotechnologique ont levé des centaines de millions de dollars en capital-risque, attirant des investisseurs majeurs.
Neuralink, un énième bébé d'Elon Musk
Dévoilé en 2017, le projet Neuralink d'Elon Musk avait stagné avant de s'accélérer il y a deux ans. En 2024, il a connu des avancées fulgurantes ayant obtenu les autorisations pour des essais cliniques humains, un pas crucial pour sa technologie visant à aider les patients paralysés ou atteints de troubles neurologiques. L’entreprise aspire également à étendre l’utilisation de ses implants pour améliorer les capacités cognitives humaines et, à plus long terme, fusionner l’intelligence humaine avec l’IA.
A l'heure des lunettes ARVR, l'objectif serait de redonner de la mobilité aux personnes paralysées en leur permettant d'interagir avec leur environnement ou de manipuler facilement des objets. Les implants pourraient aussi servir de solution à certains troubles neurologiques. En outre, Elon Musk espère, d'ici quatre ans, commercialiser un dispositif qui aiderait à traiter de graves lésions cérébrales, y compris des accidents vasculaires cérébraux, des lésions cancéreuses ou des problèmes de paralysie et de mémoire.
Globalement, le but est de permettre une interaction directe entre le cerveau humain et les machines. Il s'agirait d'envoyer un signal électrique d'une caméra directement au cerveau, qui s'occupera de l'interpréter, et ce, en ne passant pas par l'oeil.
A ce jour, la société a posé deux implants fonctionnels en mars et en août derniers, et vingt-trois implants sur des singes mais seuls sept d'entre eux auraient survécu (sans que l'on sache si leur décès est lié ou pas à la puce). Et un seul sur un être humain !
Precision Neuroscience : la subtilité au service de la santé
Co-fondée par Benjamin Rapoport -un ancien de Neuralink-, Précision Neuroscience est une société américaine d'interface cerveau-ordinateur (BCI). Elle a la particularité de développer des implants moins invasifs, utilisant des approches basées sur des membranes ultrafines insérées entre le crâne et le cerveau.
Son interface est basée sur un réseau de microélectrodes à couche mince qui se conforme à la surface du cerveau sans pénétrer dans le tissu. Il peut collecter des centaines de fois plus de données neuronales que les réseaux de surface corticale traditionnels. La procédure ne nécessite pas de craniotomie, et l'implantation est conçue pour être réversible.
Precision Neuroscience vise à traiter des affections neurologiques telles que les lésions de la moelle épinière, les accidents vasculaires cérébraux et les maladies neurodégénératives, telles que la SLA et les lésions cérébrales traumatiques. Le but est ainsi de restaurer des fonctions perdues, comme la communication pour des patients atteints de paralysie, tout en minimisant les risques associés aux procédures chirurgicales invasives.
Onward, le spécialiste des lésions de la moelle épinière
Onward Medical N.V. est une société européenne de technologie médicale, spécialisée dans le développement et la commercialisation de thérapies innovantes permettant la récupération fonctionnelle des personnes souffrant de lésions médullaires et d'incapacités motrices.
Le principe est d'aider les patients souffrant de lésions de la moelle épinière afin de les aider à retrouver leur mobilité. La technologie mise en œuvre permet ainsi d'utiliser des d’implants et des stimulations électriques pour restaurer le contrôle moteur et améliorer la mobilité. Pour cela, la société travaille activement sur des dispositifs déjà testés avec succès sur des patients paraplégiques, leur permettant de marcher ou d’utiliser à nouveau leurs membres supérieurs.
D'ailleurs la startup a tapé dans l'oeil de Jeff Bezos. Tant et si bien que le neuroscientifique français Grégoire Courtine et la neurochirurgienne suisse Jocelyne Bloch, cofondateurs d’Onward Medical, faisaient partie des invités triés sur le volet, présents à la conférence MARS organisée par le multimilliardaire et fondateur d’Amazon.
Inclusive Brains, un procédé révolutionnaire
Enfin, on peut aussi citer la start-up marseillaise Inclusive Brains, spécialiste des neurotechnologies et de l’Intelligence artificielle. Cette dernière a développé le projet d'interface neurale Prometheus, une technologie non invasive développée par Inclusive Brains et menée par Olivier Oullier, un professeur de neurosciences et de psychologie.
En pratique, l'intelligence Artificielle permet de transformer les ondes électriques cérébrales en commandes mentales. Et ainsi, contrôler des objets par la pensée ! Ce procédé lui a d'ailleurs valu le surnom de mini-Neuralink français (à la différence de celle d'Elon Musk, il n'y pas pas de puces implantée dans le cerveau).
Pour rappel elle a testé sa technologie lors du parcours de la flamme. En effet, Nathalie -polyhandicapée- était un des porteurs de la flamme olympique dans les rues de la cité phocéenne. Elle n'a pas tenu la torche directement avec son bras mais grâce à un exosquelette, dont les mouvements étaient contrôlés via un système reposant sur l'IA et relié à son cerveau par des électrodes.
ET les investisseurs dans tout cela ?
Du côté des investisseurs, l'engouement devient donc de plus en plus important, grâce notamment aux avancées en intelligence artificielle, en imagerie médicale et en miniaturisation des dispositifs, qui ont rendu ces innovations réalisables. D'autant qu'avec une population vieillissante et une prévalence croissante des maladies neurodégénératives et des troubles neurologiques, la demande pour ces technologies explose.
Les avancées qu'il est tout à fait possible d'envisager à présent promettent de révolutionner des domaines tels que la médecine, l’éducation, et même l’amélioration des capacités humaines. Dans cette optique, en 2024, les entreprises du secteur neurotechnologique ont levé des centaines de millions de dollars en capital-risque, attirant des investisseurs majeurs.