Electricité : les kits solaires et batteries plug&play ne seront pas interdits en France !
Par Didier Pulicani - Publié le
Nous avons d'ailleurs testé la quasi-totalité des solutions les plus populaires du marché :
Le 23 août dernier, l’Association française de normalisation (AFNOR) publiait une actualisation de la norme NF C15-100, qui définit les conditions de conformité des installations électriques des bâtiments en vue de garantir la sécurité des personnes et des biens et qui semblait aller vers une restriction des kits solaires plug&play en France.
Si plusieurs fabricants se voulaient rassurants, d'autres tiraient la sonnette d'alarme car le marché est encore balbutiant, mais très prometteur, d'autant que de nombreux acteurs français (Beem, Sunology, Sunethic...) se sont montrés innovants, avec des solutions plug&play très faciles à installer.
L'ADEME encourage le plug&play !
Dans un document que nous nous sommes procurés, l'ADEME enterre donc l'idée d'une interdiction, encourageant même l'installation :
Particulièrement simples à mettre en œuvre, se branchant directement à une prise électrique, accessibles dans plusieurs enseignes de la grande distribution ou commercialisés en ligne et bénéficiant de démarches administratives simplifiées, ils sont un moyen simple d'auto-apprentissage de l'autoconsommation individuelle de l'énergie solaire photovoltaïquel. Cette simplicité de mise en œuvre nécessite toutefois une attention particulière concernant la qualité de l'installation (notamment sur toiture) et la sécurité électrique. Les règles de sécurité de l'installation des panneaux et du circuit sur lequel est branché un kit doivent être respectées. En cas de doute sur l'état de l'installation électrique existante, l'avis d'un électricien professionnel peut être nécessaire. Le guide SER-ENERPLAN sur les kits « Plug & Play » fournit des préconisations précieuses de sécurité aux fabricants et distributeurs de ces kits.
L'ADEME souligne en effet les précautions à prendre pour les particuliers, car les circuits électriques doivent être suffisamment protégés et dimensionnés pour supportés les puissances maximale. Par exemple, il est conseillé de ne pas dépasser 1000W par circuit (soit 2 à 3 panneaux), afin d'éviter tout risque de surchauffe.
L'installation de ces kits nécessite comme pour toute installation photovoltaïque d'être déclarée (gratuitement) auprès du gestionnaire de réseau, de l'assurance du logement, et de la mairie pour certaines installations. La responsabilité civile et/ou pénale du producteur détenteur d'un kit « Plug & Play » pourrait être engagée en cas de dommages matériels ou corporels à la suite du dysfonctionnement d'une installation non déclarée.
La déclaration auprès d'ENEDIS est en effet obligatoire jusqu'à 3 kWc et une déclaration en mairie est même nécessaire si vos panneaux sont placés en hauteur (toiture, murs...). Dans certaines villes, il n'est pas toujours autorisé de placer des panneaux sur les façades et les toits (monuments historiques etc.)
Et les batteries ?
L'ADEM évoque également le stockage et l'injection via des batteries, mais se montre plus réservée sur le sujet.
En attendant le pilotage des batteries automobiles (il faut aussi que les gens s'équipent), le stockage de petites capacités permet quand-même de faire des économies. Par exemple, avec EDF Tempo et Zendure Hyper, on peut arrive à compenser 100% de sa consommation lors des jours rouge, comme je vous le montrais cet hiver. Mais le plus rentable sera de vous en servir l'été pour stocker le surplus solaire et le réinjecter dans la maison sans perte, comme le fait très bien le sytème mac="article" id="185580"]Zendure Hyper 2000 que l'on a testé récemment.