Test des iMac 21,5 et des iMac 27" (début 2019)
Par Didier Pulicani - Publié le
Après une absence remarquée en 2018, Apple se décide enfin à mettre à jour ses iMac 4k et 5k pour le printemps 2019. Pas de révolution, mais des CPU et des GPU bien plus performants, seules vraie nouveautés cette année !
Mais avec un design qui stagne depuis 7 ans (voire un peu plus), n'étions-nous pas en droit d'espérer un vrai changement ? Avant de rentrer dans le vif du sujet, je vous invite à découvrir ces nouveaux modèles... en vidéo !
Entre 1998 et l'arrivée des iBook/PowerBook, l'iMac était LE produit phare d'Apple, celui qui drainait une bonne partie de son chiffre d'affaire, à une époque où les portables étaient encore lourds, chers et pas très puissants. En 2019, acheter un iMac n'est plus si commun, il faut dire que les portables représentent désormais l'immense majorité des ventes, et sont devenus très véloces -on l'a encore vu l'été dernier avec les MacBook Pro 2018.
Il reste pourtant des segments très friands de ces machines fixes, comme l'éducations, certaines entreprises, des métiers créatifs, l'architecture... et même les familles, qui en font encore une sorte de machine de référence que les plus jeunes utilisent ponctuellement pour rédiger leurs exposés ou jouer un peu à Fortnite -quand leur iPhone/iPad se recharge.
A quelques exceptions près, Apple a toujours maintenu ses iMacà jour, quasiment chaque année en fonction des sorties d'Intel et d'AMD/Nvidia -ce qui n'est pas le cas du Mac mini ou du Mac Pro par exemple. En 2018, l'arrivée des iMac Pro et la disponibilité tardive de certains processeurs Intel de 9e génération a sans doute poussé Apple à prendre son temps, les modèles 2017 étant encore très capables, d'autant qu'AMD peine à sortir de
Malgré cela, on sent une certaine lassitude du côté de Cupertino. Le design de la machine fonctionne toujours, mais avec plus de 7 ans d'âge, il commence à faire un peu tâche avec ses gros bords autour de l'écran et sa silhouette grisonnante. Certains l'auraient aimé tactile -comme le Surface Studio- d'autres plus modulaire, avec des SSD interchangeable, un pied réglable, la possibilité d'ajouter facilement de la RAM dans la version 4k... Bref, un peu de changement dans la continuité, comme nous avait habitués Apple dans les années 2000.
Il faut pourtant se rendre à l'évidence, l'iMac ne fait plus tant rêver, ni chez Apple, ni chez les utilisateurs. Il reste cependant un excellent rapport qualité/prix dans la gamme (peut-être même le meilleur de tous ?) et cette nouvelle mise à jour prouve même qu'il rivalise avec des modèles professionnels vendus bien plus chers !
Intel est depuis quelques années dans une impasse technologique, et a même essuyé plusieurs scandales de sécurité l'obligeant à revoir en profondeur le design de ses puces. La concurrence d'AMD n'arrangeant pas les choses, la firme de Santa Clara a donc du se résoudre à mettre un bon coup de boost sur ses processeur pour relancer la machine.
La 8e génération de Core iX est sortie courant 2018, avec deux principales nouveautés : l'augmentation du nombre de coeurs et l'abandon progressif de l'hyperthreading. Cette technologie permet en effet de doubler le nombre de threads sur chaque coeur, offrant des gains de l'ordre de 30 à 40% si les programmes savent en tirer partie. Problème, l'hyperthreading pose des soucis de sécurité, et il semble plus simple pour Intel de l'abandonner plutôt que de brider ses performances.
On se retrouve donc avec une grille de CPU assez intéressants, puisqu'on gagne 2 coeurs sur les Core i5/i7, rien sur l'entrée de gamme qui reste à 4 coeurs (en 2017, il s'agissait d'un Core i5) et enfin, le Core i9 propose 8 coeurs munis de l'hyperthreading (comme sur le i7), une vraie machine de guerre !
Les fréquences stagnent en revanche entre 3 et 5GHz (turbo), tandis que l'enveloppe thermique reste contenue entre 65 et 95W.
En pratique, malgré la perte de l'hyperthreading sur la quasi-totalité de la gamme, le gain apporté par le supplément de coeurs physiques se fait sentir immédiatement. Dans les tests synthétique (CineBench, CineBench), les versions à 6 coeurs offrent un boost jusqu'à 50% par rapport à l'équivalent de 2017, exception faite de l'entrée de gamme -mais c'est logique, il évolue finalement très peu.
Notez la bonne tenue du Mac mini qui est lui-aussi passé à 6 coeurs dernièrement. Si vous n'avez pas besoin de GPU interne et que vous avez déjà un écran externe, ce petit Mac est donc tout à fait concurrentiel sur le plan du processeur. Même chose pour les MacBook Pro 15" (également à 6 coeurs), dont le Core i9 offre des performances voisines du Core i7 de l'iMac, voire même un peu supérieures (vous le verrez dans les tests).
Pour finir notre comparatif, l'iMac Pro est sans doute le plus grand perdant de l'histoire, puisque la version à 10 coeurs se fait ici dépasser d'une courte tête par une machine qui coute moitié moins cher. Même si les Xeon proposent une bonne endurance, une bande passante plus large et une meilleure gestion thermique, ils se font toujours rattraper rapidement par leurs cousins grand-public qui offrent des fréquences plus élevées et désormais un grand nombre de coeurs.
Soulignons la bonne tenue de notre Core i9, qui parvient à rester sous les 100W même en utilisation intensive. Il ne chauffe donc pas trop, et ne déclenche que rarement le ventilateur à pleine puissance, tant que vous ne sollicitez pas le GPU. En revanche, ses fréquences peinent à dépasser les 4Ghz et le turbo promis à 5Hz est rarement atteint, en tout cas pas plus de quelques secondes en crête. Il faut dire que le système de ventilation de l'iMac reste insuffisant pour refroidir efficacement la puce, qui se retrouve de facto un peu bridée.
A noter qu'avec la configuration maximale (i9/Vega48), la machine atteint presque les 300W :
Sous Logic, le programme d'édition audio d'Apple qui utilise uniquement le CPU, notre Core i9 vient se caler entre les iMac Pro de 8 et 10 coeurs, une place assez logique sur le papier. L'écart se creuse en fait surtout avec les puces à 4 coeurs sans hyperthreading, qui ont se retrouvent tout à coup entre 2 et 3 fois plus lents que leurs grand-frères. Autre remarque, l'iMac 21" Core i7 arrive ici derrière le Core i9 du MacBook Pro 15", décidément pas si mauvais !
Ces machines tiennent donc pour le moments leurs promesses, avec un vrai gain en matière de CPU mais aussi une grande disparité entre les modèles. Vous verrez toutefois plus bas dans l'article, que dans les applications, utilisant de plus en plus CPU et GPU conjointement, que le CPU ne fait pas tout... même si les optimisations sont variables d'un programme à l'autre !
Si les CPU ont bien évolué cette année, on ne peut pas en dire autant des GPU. C'est même plutôt la soupe à la grimace, avec pratiquement aucune nouveauté depuis 2017, du moins, sur l'entrée de gamme.
AMD n'ayant pas présenté de nouvelle architecture (Navi est attendue d'ici la fin de l'année, au mieux), il faudra donc se contenter de Polaris, déjà présente il y a deux ans. La chiffre
Comme toujours, Apple segmente ses iMac par la taille de la dalle : l'iMac 4k devra se contenter de GPU de portables même si la Vega 20 (en option) offre une alternative déjà plus intéressante sur cette machine. A l'inverse, l'iMac 5k est équipé de cartes bien plus performantes (570X de base) et est le seul à pouvoir accéder à la Vega 48. Notons enfin qu'Apple ne veut pas créer de chevauchement de gamme, en proposant des GPU moins puissants que ceux qui équipent l'iMac Pro... qui affichent pourtant presque 2 ans d'âge. Mais en l'absence de refroidissement travaillé, intégrer une Vega 56 ou 64 dans un iMac classique semblait de toute façon assez compliqué.
Pas de grosse surprise dans les tests synthétiques de CineBench, mais ce programme utilise des moteurs de rendu OpenGL assez vieillots.
Le score de la Vega 48 est d'ailleurs assez étonnant (pour ne pas dire...
Les jeux restent un moyen simple et efficace de saturer les GPU et de les pousser dans leurs derniers retranchements. Les résultats dépendent évidemment de l'âge du moteur -Batman et la série F1 sont assez vieillots tandis que Tomb Raider, Deus Ex et Dirt utilisent des technologies plus récentes, comme Metal.
Globalement, la différence avec les modèles 2017 reste mesurée surtout sur l'entrée de gamme, où l'on gagne à peine quelques FPS : une 560 et une 555X font presque jeu égal par exemple, et la différence se fait parfois plutôt au niveau du CPU -mais tous les jeux n'utilisent pas forcément 4 ou 6 coeurs. Sur l'iMac 21,5", grâce à sa bande passante mémoire très efficace, la Vega 20 vient quand-même parfois taquiner la 580, qui était le haut-de-gamme 27" de 2017, pas mal ! Enfin, la Vega 48 s'affiche en tête, parfois avec une courte avance, parfois avec des scores impressionnants -surtout si Metal est pris en charge, apparemment.
Le GPGPU désigne le déport des calculs habituellement confiés au CPU et qui utilisent la partie graphique. De nombreuses applications en profite, d'iMovie à iPhoto en passant par Final Cut Pro, Resolve ou encore le simple affichage d'une image dans le Finder.
En OpenCL/Metal, c'est le nombre d'unités de calcul qui prime. Et les score sont ici bien plus rationnels, avec une Vega 20 qui se retrouve nettement derrière la 580. Moralité, mieux vaut un iMac 27" bas de gamme qu'un iMac 21,5" bien boosté si vous comptez utiliser votre machine pour faire du montage vidéo par exemple. Mais ces tests restent très théoriques, car en usage courant, de nombreux facteurs entrent en jeu : optimisations, importance du CPU, type de calcul...
Dans Final Cut Pro par exemple, c'est bien le couple CPU/GPU qui fait la différence, et l'iMac Pro reste LA machine de prédilection avec ses grosses Vega et ses Xeon bien robustes. Notre iMac toutes options reste deux fois plus lent qu'un iMac Pro d'entrée de gamme dans ce test (particulier) sur des effets de flou/contraste, preuve que les benchs théoriques ne font pas tout !
Mais suivant les tests, au sein d'un même programme, on observe parfois des différences énormes. Avec Resolve (étalonnage) par exemple, le GPU est parfois peu utilisé, comme ici pour appliquer des contrastes et du flou, ce qui explique les faibles différences à partir d'un certain niveau de performances :
A l'inverse, des effets "grain de film" ou "denoise" (réduction du bruit) sont bien mieux optimisés. Dans ce cas, mieux vaut avoir la Vega 48 que la Radeon Pro 555X, avec des temps de calcul divisé par un facteur 4 !
Même si la suite Adobe a encore quelques progrès à faire pour le GPGPU (du moins sur Mac), les choses s'arrangent petit à petit, notamment avec OpenCL et Metal. Sous After Effects, si le CPU reste important, avoir un GPU puissant permet de gagner quelques dizaines de secondes à quelques minutes suivant les configurations. Ici, notre iMac toutes options se montre presque quatre fois plus rapide que la version d'entrée de gamme.
Grâce au Thunderbolt 3, on peut effectivement accélérer les calculs avec un GPU externe, mais sur l'iMac, l'intérêt est limité : pour avoir des performances qui dépassent le GPU interne en 3D temps réel (OpenGL/Metal), il faut un GPU externe très puissant et de préférence, un écran externe. En pratique, même une Vega64 n'offre pas forcément de meilleures performances avec Tomb Raider qu'une petite en interne, comme une Vega 20...
En revanche, en GPGPU, les puissances s'additionnent... à condition que les programmes prennent en charge plusieurs cartes, ce qui est très rarement le cas. Resolve est un des rares à le faire, et là encore, c'est compliqué de trouver des exemples pertinents.
Bref, n'achetez pas un iMac dans l'optique d'y placer un GPU externe, en rognant par exemple sur les options graphiques au moment de l'achat : contrairement à un Mac mini ou un MacBook Pro, le gain sera marginal et vous y aurez mis beaucoup d'argent pour rien.
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• Radeon Vega 56
• Radeon Vega 64
Cette fois ça suffit, et il faudrait vraiment que nos confrères américains tapent sérieusement du poing sur la table pour faire bouger les choses : il est inadmissible qu'Apple propose encore des disques à plateaux en 2019 dans des machines vendues entre 1500 et 5000€ !
Le prix des SSD de petites et moyenne capacité a fondu comme neige au soleil et proposer un HDD dans l'iMac 4k d'entrée de gamme est indigne d'Apple. Vous l'avez vu dans la vidéo, tout rame, et l'utilisation nous faire revenir 20 ans en arrière : à quoi bon avoir un CPU rapide ou un GPU en option si le disque ralentit chaque action ?
Même le Fusion Drive n'est plus tolérable sur la version 27", vu le niveau de prix. Pour le tarif, Apple devrait plutôt placer des SSD en SATA, un peu plus lents que les SSD PCIE, mais bien plus dignes d'une machine à plus de 2000€. Car pour peu que vous ayez besoin d'accéder à vos photos, vidéos, ou documents de travail situés sur le disque à plateaux, voilà que votre bel iMac bien boosté se met à ressembler à un modèle de 2006...
Rendez-vous compte, entre un SSD PCIe et un HDD à 5200tr/mn, ce dernier est plus lent d'un facteur 100 ! Sur les petits fichiers (ceux utilisé par macOS), l'écart est même encore plus important. Une copie d'un gros dossier peut alors prendre une bonne heure là où un SSD ne met que quelques minutes grand maximum.
Enfin, n'oubliez pas que le Fusion Drive ne règle pas tout. Par exemple, sur certains benchmark utilisant de gros fichiers vidéos (et donc, le HDD), nous avons dû refaire certains tests avec un SSD externes pour avoir des résultats conformes à la puisance des CPU/GPU testés.
Apple verrouillant toujours ses connecteurs, la solution la plus économe consiste donc à opter pour un SSD externe. Désormais, on trouve quantité de modèles et de connectiques à des prix très concurrentiels, et offrant le même niveau de performances que le disque interne !
Sur une machine fixe, cette solution n'est pas trop contraignante : il suffit de laisser le disque branché, et vous pouvez même l'utiliser comme support principal -pour installer macOS par exemple. On trouve désormais des SSD entre 1 et 4To dans le commerce, à des prix très avantageux.
Ça tombe bien, June vous a préparé un dossier aux petits oignons sur le sujet
• Votre disque est plein ? Comparatif des SSD externes M.2 USB-C/Thunderbolt 3
Devant le peu de changement par rapport aux années précédentes, on ne s'attardera pas trop sur le reste de la machine. Avec ses 2 ports Thunderbolt 3, ses 4 ports USB A, sa prise Ethernet gigabit et sa sortie jack, l'iMac 2019 ressemble en effet trait pour trait à son cousin sorti il y a deux ans. Il offre bien plus de polyvalence que les portables, qui nécessitent de nombreux adaptateurs USB.
L'écran ne change pas cette année, avec toujours deux dalles 4k et 5k de très bonne facture (P3, 500 nit) et toujours bien calibrées, avec une excellente luminosité -500 nits depuis 2017.
Attention au clavier, par défaut sans pavé numérique (et sans Touch Bar), qu'il faudra bien choisir à la commande. La Magic Mouse (sans-fil) est également fournie d'office, et c'est tout ce qu'il y aura dans la boite !
Que ce soit le son, ou la caméra FaceTime (toujours en 720p !), aucune différence avec l'ancienne génération. Il faudra manifestement attendre un vrai changement de design pour espérer de vraies nouveautés sur ce plan... et c'est bien dommage.
L'iMac reste une valeur sûre, et même si l'on voudrait qu'il fasse le café, cette machine est aujourd'hui l'une des dernières à proposer encore un bon rapport qualité/prix chez Apple.
Bel écran, connectique complète, boitier robuste, design encore très correct, s'il nous parait un peu vieillot extérieurement, il reste une référence sur le segment des machines compactes : on le branche et il s'allume ! Quoiqu'on en dise, cette simplicité d'usage et cette robustesse dans le temps en font l'un de nos Mac préférés si vous comptez garder l'ordinateur de nombreuses années.
Contrairement à certaines générations, les CPU/GPU proposés ici flirtent avec le haut-de-gamme d'Intel et d'AMD, même si l'on aurait préféré une carte graphique reprise de l'iMac Pro. Quant au stockage, mieux vaut ne pas trop dépenser, quitte à utiliser un disque externe pour démarrer le système -c'est un peu dommage, mais beaucoup plus rentable.
Bref, faites juste attention dans le choix des options, mais pour le reste, l'iMac 2019 reste un excellent cru, vous pouvez donc acheter sans crainte, d'autant que le prochain renouvellement aura sans doute lieu en 2020, au minimum...
La question est délicate. L'écran de 20" est moins encombrant mais aussi moins confortable pour travailler. Si vous avez le budget, le 5k est nettement plus agréable, surtout si vous devez afficher plusieurs fenêtres côte à côte. Toutefois comme l'an passé, avec le Thunderbolt 3 et les GPU dédiés, le modèle 4k offre finalement des performances tout à fait convenables pour beaucoup moins cher -à condition de se montrer prudent sur les options. Et rien nous vous empêche d'aller lui brancher un LG 5k Ultrafine par exemple.
Seules vraies différences (en dehors de l'écran et du gros Core i9) : les GPU proposés sont quand-même moins performants sur le 4k, et il n'est pas non plus possible de changer la mémoire sur ces machines (contrairement au 5k). Enfin, Apple bride volontairement les capacités maximales sur le petit modèle, dont le Fusion Drive et les SSD sont plus limités (1To maximum sur le 4k, 2 à 3To sur le 5k). Bref, si vous avez un usage avancé de votre iMac et que vous désirez le garder longtemps, mieux vaut opter pour un modèle de 27".
N'achetez pas d'iMac sans l'option "Fusion Drive", ne faites pas cette erreur de débutant qui vous conduira à une machine lente et poussive. Si vous avez le budget, prenez carrément le vrai SSD, surtout si vous manipulez de gros fichiers (photo, vidéo). Le Fusion Drive reste une alternative intéressante pour les petits budgets, en attendant d'avoir un gros SSD externe par exemple.
Pour le reste, gardez votre argent, et privilégiez le stockage externe (voir ici), les options sont désormais nombreuses (TB3, USB 3, SATA, USB 3.1...)
Les options CPU/GPU dépendent de votre activité : si vous souhaiter jouer de temps en temps ou que vous travaillez beaucoup en 2D/3D, privilégiez les GPU les plus rapide (Vega 20 sur le 4k, Vega 48 sur le 5k). Si vous utilisez des programmes lourds (Final Cut Pro, Photoshop etc.), l'option Core i9 est vraiment très intéressante, même si les Core i5/i7 peuvent se montrer suffisant -le Core i7 de l'iMac 21" est vraiment pas mal ! Evitez le Core i3 en dehors d'une utilisation très basique (internet, bureautique).
En 2019, placez au moins 16Go pour assurer une bonne durée de vie à la machine : même si on peut théoriquement rajouter de la mémoire sur le modèle 4k, c'est très compliqué à réaliser et ça fera sauter la garantie.
Sur l'iMac 5k, laissez le minimum et achetez la mémoire dans le commerce ! Elle sera toujours moins chère que celle proposée par Apple... et tout aussi efficace !
Oubliez ce modèle, déjà obsolète (pas de retina, disque à plateau...) : si vous cherchez un iMac pas trop cher, privilégiez plutôt le Refurb. L'iMac 4k est souvent bien dégriffé et sa dalle Retina est incomparable !
Comme vu dans la vidéo, la gamme fixe d'Apple est plutôt claire (contrairement aux portables) :
- le Mac mini reste la machine d'entrée de gamme desktop, qui offre une bonne évolutivité en terme de stockage (USB, Thunderbolt), de RAM (on peut la faire évoluer), d'écran externe (4k, 5k) et de GPU (avec les eGPU). Malgré tout, les GPU externe ne sont pas encore pleinement satisfaisant sur tous les traitements, et beaucoup moins efficace en 3D temps réel (OpenGL/Métal - Jeux/VR) qu'une carte interne.
- l'iMac 4k/5k vise un budget entre 1500 et 5000€, avec des machines à vocation familiale et professionnelles tout intégrées, ayant des besoin variés (bureautique, photo, vidéo...). Il s'agit d'un bon compromis en terme de puissance CPU/GPU à un tarif qui reste raisonnable pour un Mac
- l'iMac Pro vise un public professionnel (vidéo, montage, effets 3D, VR...) qui souhaite un Mac puissant, silencieux et peu encombrant. Malgré tout, la machine n'est pas évolutive et sera vite obsolète. Notons qu'Apple prépare un nouveau Mac Pro qui devrait sortir fin 2019 ou début 2020.
Si les performances 3D ne sont pas une priorité et que vous préférez choisir votre moniteur, préférez donc le Mac mini. Si vous avez un budget conséquent mais que le format de l'iMac reste important, on trouve régulièrement des iMac Pro sur le Refurb : vous bénéficierez des Xeon bien plus robustes et de GPU nettement plus puissant, comme vu plus haut. Mais ne mettez pas 10 000€ dans ces Mac dont le GPU est déjà dépassé par les derniers modèles Nvidia : une nouvelle architecture AMD est prévue pour fin 2019, début 2020.
Le Refurb propose des Mac de générations précédente (ou actuelle) avec au minimum 15% de réduction. Ces iMac devraient donc s'y retrouver très rapidement et ceux de 2017 ont vu leur prix baisser dernièrement. Voilà donc un bon compromis si vous voulez économiser un peu d'argent et gagner par exemple, un plus gros stockage interne ou plus de performances 3D.
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Si la version 5k garde sa note cette année, ce n'est pas le cas du modèle de 21,5", qui cumule les mauvais points sur l'entrée de gamme et sur la partie GPU. En rajoutant les options nécessaires, on se retrouve donc avec le prix d'un 27", nettement mieux équipé. Ne parlons même pas du modèle non-retina, désormais obsolète mais toujours proposé à la vente.
Mais avec un design qui stagne depuis 7 ans (voire un peu plus), n'étions-nous pas en droit d'espérer un vrai changement ? Avant de rentrer dans le vif du sujet, je vous invite à découvrir ces nouveaux modèles... en vidéo !
Magnéto, Serge !
L'iMac a-t-il encore la cote ?
Entre 1998 et l'arrivée des iBook/PowerBook, l'iMac était LE produit phare d'Apple, celui qui drainait une bonne partie de son chiffre d'affaire, à une époque où les portables étaient encore lourds, chers et pas très puissants. En 2019, acheter un iMac n'est plus si commun, il faut dire que les portables représentent désormais l'immense majorité des ventes, et sont devenus très véloces -on l'a encore vu l'été dernier avec les MacBook Pro 2018.
Il reste pourtant des segments très friands de ces machines fixes, comme l'éducations, certaines entreprises, des métiers créatifs, l'architecture... et même les familles, qui en font encore une sorte de machine de référence que les plus jeunes utilisent ponctuellement pour rédiger leurs exposés ou jouer un peu à Fortnite -quand leur iPhone/iPad se recharge.
A quelques exceptions près, Apple a toujours maintenu ses iMacà jour, quasiment chaque année en fonction des sorties d'Intel et d'AMD/Nvidia -ce qui n'est pas le cas du Mac mini ou du Mac Pro par exemple. En 2018, l'arrivée des iMac Pro et la disponibilité tardive de certains processeurs Intel de 9e génération a sans doute poussé Apple à prendre son temps, les modèles 2017 étant encore très capables, d'autant qu'AMD peine à sortir de
vraisnouveaux GPU.
Malgré cela, on sent une certaine lassitude du côté de Cupertino. Le design de la machine fonctionne toujours, mais avec plus de 7 ans d'âge, il commence à faire un peu tâche avec ses gros bords autour de l'écran et sa silhouette grisonnante. Certains l'auraient aimé tactile -comme le Surface Studio- d'autres plus modulaire, avec des SSD interchangeable, un pied réglable, la possibilité d'ajouter facilement de la RAM dans la version 4k... Bref, un peu de changement dans la continuité, comme nous avait habitués Apple dans les années 2000.
Il faut pourtant se rendre à l'évidence, l'iMac ne fait plus tant rêver, ni chez Apple, ni chez les utilisateurs. Il reste cependant un excellent rapport qualité/prix dans la gamme (peut-être même le meilleur de tous ?) et cette nouvelle mise à jour prouve même qu'il rivalise avec des modèles professionnels vendus bien plus chers !
CPU : jusqu'à 8 coeurs (de quoi taquiner l'iMac Pro)
Intel est depuis quelques années dans une impasse technologique, et a même essuyé plusieurs scandales de sécurité l'obligeant à revoir en profondeur le design de ses puces. La concurrence d'AMD n'arrangeant pas les choses, la firme de Santa Clara a donc du se résoudre à mettre un bon coup de boost sur ses processeur pour relancer la machine.
La 8e génération de Core iX est sortie courant 2018, avec deux principales nouveautés : l'augmentation du nombre de coeurs et l'abandon progressif de l'hyperthreading. Cette technologie permet en effet de doubler le nombre de threads sur chaque coeur, offrant des gains de l'ordre de 30 à 40% si les programmes savent en tirer partie. Problème, l'hyperthreading pose des soucis de sécurité, et il semble plus simple pour Intel de l'abandonner plutôt que de brider ses performances.
On se retrouve donc avec une grille de CPU assez intéressants, puisqu'on gagne 2 coeurs sur les Core i5/i7, rien sur l'entrée de gamme qui reste à 4 coeurs (en 2017, il s'agissait d'un Core i5) et enfin, le Core i9 propose 8 coeurs munis de l'hyperthreading (comme sur le i7), une vraie machine de guerre !
Les fréquences stagnent en revanche entre 3 et 5GHz (turbo), tandis que l'enveloppe thermique reste contenue entre 65 et 95W.
En pratique, malgré la perte de l'hyperthreading sur la quasi-totalité de la gamme, le gain apporté par le supplément de coeurs physiques se fait sentir immédiatement. Dans les tests synthétique (CineBench, CineBench), les versions à 6 coeurs offrent un boost jusqu'à 50% par rapport à l'équivalent de 2017, exception faite de l'entrée de gamme -mais c'est logique, il évolue finalement très peu.
Notez la bonne tenue du Mac mini qui est lui-aussi passé à 6 coeurs dernièrement. Si vous n'avez pas besoin de GPU interne et que vous avez déjà un écran externe, ce petit Mac est donc tout à fait concurrentiel sur le plan du processeur. Même chose pour les MacBook Pro 15" (également à 6 coeurs), dont le Core i9 offre des performances voisines du Core i7 de l'iMac, voire même un peu supérieures (vous le verrez dans les tests).
Pour finir notre comparatif, l'iMac Pro est sans doute le plus grand perdant de l'histoire, puisque la version à 10 coeurs se fait ici dépasser d'une courte tête par une machine qui coute moitié moins cher. Même si les Xeon proposent une bonne endurance, une bande passante plus large et une meilleure gestion thermique, ils se font toujours rattraper rapidement par leurs cousins grand-public qui offrent des fréquences plus élevées et désormais un grand nombre de coeurs.
Soulignons la bonne tenue de notre Core i9, qui parvient à rester sous les 100W même en utilisation intensive. Il ne chauffe donc pas trop, et ne déclenche que rarement le ventilateur à pleine puissance, tant que vous ne sollicitez pas le GPU. En revanche, ses fréquences peinent à dépasser les 4Ghz et le turbo promis à 5Hz est rarement atteint, en tout cas pas plus de quelques secondes en crête. Il faut dire que le système de ventilation de l'iMac reste insuffisant pour refroidir efficacement la puce, qui se retrouve de facto un peu bridée.
A noter qu'avec la configuration maximale (i9/Vega48), la machine atteint presque les 300W :
Sous Logic, le programme d'édition audio d'Apple qui utilise uniquement le CPU, notre Core i9 vient se caler entre les iMac Pro de 8 et 10 coeurs, une place assez logique sur le papier. L'écart se creuse en fait surtout avec les puces à 4 coeurs sans hyperthreading, qui ont se retrouvent tout à coup entre 2 et 3 fois plus lents que leurs grand-frères. Autre remarque, l'iMac 21" Core i7 arrive ici derrière le Core i9 du MacBook Pro 15", décidément pas si mauvais !
Ces machines tiennent donc pour le moments leurs promesses, avec un vrai gain en matière de CPU mais aussi une grande disparité entre les modèles. Vous verrez toutefois plus bas dans l'article, que dans les applications, utilisant de plus en plus CPU et GPU conjointement, que le CPU ne fait pas tout... même si les optimisations sont variables d'un programme à l'autre !
GPU : un peu de Vega en option (et beaucoup de recyclage)
Si les CPU ont bien évolué cette année, on ne peut pas en dire autant des GPU. C'est même plutôt la soupe à la grimace, avec pratiquement aucune nouveauté depuis 2017, du moins, sur l'entrée de gamme.
AMD n'ayant pas présenté de nouvelle architecture (Navi est attendue d'ici la fin de l'année, au mieux), il faudra donc se contenter de Polaris, déjà présente il y a deux ans. La chiffre
Xplacé devant les 555, 560 et autres 580 indique simplement qu'Apple a légèrement augmenté les fréquences, mais pour le reste, rien ne change. En revanche, il faudra être particulièrement attentif aux différentes références (pas moins de 7 en tout !) car les caractéristiques varient parfois jusqu'à un facteur 6 !
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Comme toujours, Apple segmente ses iMac par la taille de la dalle : l'iMac 4k devra se contenter de GPU de portables même si la Vega 20 (en option) offre une alternative déjà plus intéressante sur cette machine. A l'inverse, l'iMac 5k est équipé de cartes bien plus performantes (570X de base) et est le seul à pouvoir accéder à la Vega 48. Notons enfin qu'Apple ne veut pas créer de chevauchement de gamme, en proposant des GPU moins puissants que ceux qui équipent l'iMac Pro... qui affichent pourtant presque 2 ans d'âge. Mais en l'absence de refroidissement travaillé, intégrer une Vega 56 ou 64 dans un iMac classique semblait de toute façon assez compliqué.
Les cartes "Vega" très à l'aise en 3D/OpenGL/Metal,
Pas de grosse surprise dans les tests synthétiques de CineBench, mais ce programme utilise des moteurs de rendu OpenGL assez vieillots.
Le score de la Vega 48 est d'ailleurs assez étonnant (pour ne pas dire...
improbable) face aux Vega 56 et 64 de l'iMac Pro (théoriquement bien plus puissantes), mais pour le reste, l'étagement est conforme à la segmentation d'Apple, avec des modèles Vega qui apportent un gain appréciable de performances par rapport aux modèles de série. Il est quand-même dommage de voir que les iMac d'entrée de gamme proposer des scores inférieurs à certaines portables 15", dont les contraintes thermiques sont pourtant nettement supérieures -on parle ici de GPU vraiment d'entrée de gamme du commerce.
Les jeux restent un moyen simple et efficace de saturer les GPU et de les pousser dans leurs derniers retranchements. Les résultats dépendent évidemment de l'âge du moteur -Batman et la série F1 sont assez vieillots tandis que Tomb Raider, Deus Ex et Dirt utilisent des technologies plus récentes, comme Metal.
Globalement, la différence avec les modèles 2017 reste mesurée surtout sur l'entrée de gamme, où l'on gagne à peine quelques FPS : une 560 et une 555X font presque jeu égal par exemple, et la différence se fait parfois plutôt au niveau du CPU -mais tous les jeux n'utilisent pas forcément 4 ou 6 coeurs. Sur l'iMac 21,5", grâce à sa bande passante mémoire très efficace, la Vega 20 vient quand-même parfois taquiner la 580, qui était le haut-de-gamme 27" de 2017, pas mal ! Enfin, la Vega 48 s'affiche en tête, parfois avec une courte avance, parfois avec des scores impressionnants -surtout si Metal est pris en charge, apparemment.
GPGPU : peu de surprises
Le GPGPU désigne le déport des calculs habituellement confiés au CPU et qui utilisent la partie graphique. De nombreuses applications en profite, d'iMovie à iPhoto en passant par Final Cut Pro, Resolve ou encore le simple affichage d'une image dans le Finder.
En OpenCL/Metal, c'est le nombre d'unités de calcul qui prime. Et les score sont ici bien plus rationnels, avec une Vega 20 qui se retrouve nettement derrière la 580. Moralité, mieux vaut un iMac 27" bas de gamme qu'un iMac 21,5" bien boosté si vous comptez utiliser votre machine pour faire du montage vidéo par exemple. Mais ces tests restent très théoriques, car en usage courant, de nombreux facteurs entrent en jeu : optimisations, importance du CPU, type de calcul...
Dans Final Cut Pro par exemple, c'est bien le couple CPU/GPU qui fait la différence, et l'iMac Pro reste LA machine de prédilection avec ses grosses Vega et ses Xeon bien robustes. Notre iMac toutes options reste deux fois plus lent qu'un iMac Pro d'entrée de gamme dans ce test (particulier) sur des effets de flou/contraste, preuve que les benchs théoriques ne font pas tout !
Mais suivant les tests, au sein d'un même programme, on observe parfois des différences énormes. Avec Resolve (étalonnage) par exemple, le GPU est parfois peu utilisé, comme ici pour appliquer des contrastes et du flou, ce qui explique les faibles différences à partir d'un certain niveau de performances :
A l'inverse, des effets "grain de film" ou "denoise" (réduction du bruit) sont bien mieux optimisés. Dans ce cas, mieux vaut avoir la Vega 48 que la Radeon Pro 555X, avec des temps de calcul divisé par un facteur 4 !
Même si la suite Adobe a encore quelques progrès à faire pour le GPGPU (du moins sur Mac), les choses s'arrangent petit à petit, notamment avec OpenCL et Metal. Sous After Effects, si le CPU reste important, avoir un GPU puissant permet de gagner quelques dizaines de secondes à quelques minutes suivant les configurations. Ici, notre iMac toutes options se montre presque quatre fois plus rapide que la version d'entrée de gamme.
eGPU : utile ou pas ?
Grâce au Thunderbolt 3, on peut effectivement accélérer les calculs avec un GPU externe, mais sur l'iMac, l'intérêt est limité : pour avoir des performances qui dépassent le GPU interne en 3D temps réel (OpenGL/Metal), il faut un GPU externe très puissant et de préférence, un écran externe. En pratique, même une Vega64 n'offre pas forcément de meilleures performances avec Tomb Raider qu'une petite en interne, comme une Vega 20...
En revanche, en GPGPU, les puissances s'additionnent... à condition que les programmes prennent en charge plusieurs cartes, ce qui est très rarement le cas. Resolve est un des rares à le faire, et là encore, c'est compliqué de trouver des exemples pertinents.
Bref, n'achetez pas un iMac dans l'optique d'y placer un GPU externe, en rognant par exemple sur les options graphiques au moment de l'achat : contrairement à un Mac mini ou un MacBook Pro, le gain sera marginal et vous y aurez mis beaucoup d'argent pour rien.
• eGPU Blackmagic : 695,00 €
• eGPU Pro Blackmagic : 1 359,00 €
• Razer Core X
• Radeon RX 580
• Radeon Vega 56
• Radeon Vega 64
Par ici notre test de l'eGPU Pro de Blackmagic
Stockage : en 2019, Apple utilise encore des disques à plateau
Cette fois ça suffit, et il faudrait vraiment que nos confrères américains tapent sérieusement du poing sur la table pour faire bouger les choses : il est inadmissible qu'Apple propose encore des disques à plateaux en 2019 dans des machines vendues entre 1500 et 5000€ !
Le prix des SSD de petites et moyenne capacité a fondu comme neige au soleil et proposer un HDD dans l'iMac 4k d'entrée de gamme est indigne d'Apple. Vous l'avez vu dans la vidéo, tout rame, et l'utilisation nous faire revenir 20 ans en arrière : à quoi bon avoir un CPU rapide ou un GPU en option si le disque ralentit chaque action ?
Même le Fusion Drive n'est plus tolérable sur la version 27", vu le niveau de prix. Pour le tarif, Apple devrait plutôt placer des SSD en SATA, un peu plus lents que les SSD PCIE, mais bien plus dignes d'une machine à plus de 2000€. Car pour peu que vous ayez besoin d'accéder à vos photos, vidéos, ou documents de travail situés sur le disque à plateaux, voilà que votre bel iMac bien boosté se met à ressembler à un modèle de 2006...
Rendez-vous compte, entre un SSD PCIe et un HDD à 5200tr/mn, ce dernier est plus lent d'un facteur 100 ! Sur les petits fichiers (ceux utilisé par macOS), l'écart est même encore plus important. Une copie d'un gros dossier peut alors prendre une bonne heure là où un SSD ne met que quelques minutes grand maximum.
Enfin, n'oubliez pas que le Fusion Drive ne règle pas tout. Par exemple, sur certains benchmark utilisant de gros fichiers vidéos (et donc, le HDD), nous avons dû refaire certains tests avec un SSD externes pour avoir des résultats conformes à la puisance des CPU/GPU testés.
SSD externe : LA solution pour économiser
Apple verrouillant toujours ses connecteurs, la solution la plus économe consiste donc à opter pour un SSD externe. Désormais, on trouve quantité de modèles et de connectiques à des prix très concurrentiels, et offrant le même niveau de performances que le disque interne !
Sur une machine fixe, cette solution n'est pas trop contraignante : il suffit de laisser le disque branché, et vous pouvez même l'utiliser comme support principal -pour installer macOS par exemple. On trouve désormais des SSD entre 1 et 4To dans le commerce, à des prix très avantageux.
Ça tombe bien, June vous a préparé un dossier aux petits oignons sur le sujet
• Votre disque est plein ? Comparatif des SSD externes M.2 USB-C/Thunderbolt 3
Connectique, écran, accessoires : rien ne change
Devant le peu de changement par rapport aux années précédentes, on ne s'attardera pas trop sur le reste de la machine. Avec ses 2 ports Thunderbolt 3, ses 4 ports USB A, sa prise Ethernet gigabit et sa sortie jack, l'iMac 2019 ressemble en effet trait pour trait à son cousin sorti il y a deux ans. Il offre bien plus de polyvalence que les portables, qui nécessitent de nombreux adaptateurs USB.
L'écran ne change pas cette année, avec toujours deux dalles 4k et 5k de très bonne facture (P3, 500 nit) et toujours bien calibrées, avec une excellente luminosité -500 nits depuis 2017.
Attention au clavier, par défaut sans pavé numérique (et sans Touch Bar), qu'il faudra bien choisir à la commande. La Magic Mouse (sans-fil) est également fournie d'office, et c'est tout ce qu'il y aura dans la boite !
Que ce soit le son, ou la caméra FaceTime (toujours en 720p !), aucune différence avec l'ancienne génération. Il faudra manifestement attendre un vrai changement de design pour espérer de vraies nouveautés sur ce plan... et c'est bien dommage.
Bilan : un bon rapport qualité/prix
L'iMac reste une valeur sûre, et même si l'on voudrait qu'il fasse le café, cette machine est aujourd'hui l'une des dernières à proposer encore un bon rapport qualité/prix chez Apple.
Bel écran, connectique complète, boitier robuste, design encore très correct, s'il nous parait un peu vieillot extérieurement, il reste une référence sur le segment des machines compactes : on le branche et il s'allume ! Quoiqu'on en dise, cette simplicité d'usage et cette robustesse dans le temps en font l'un de nos Mac préférés si vous comptez garder l'ordinateur de nombreuses années.
Contrairement à certaines générations, les CPU/GPU proposés ici flirtent avec le haut-de-gamme d'Intel et d'AMD, même si l'on aurait préféré une carte graphique reprise de l'iMac Pro. Quant au stockage, mieux vaut ne pas trop dépenser, quitte à utiliser un disque externe pour démarrer le système -c'est un peu dommage, mais beaucoup plus rentable.
Bref, faites juste attention dans le choix des options, mais pour le reste, l'iMac 2019 reste un excellent cru, vous pouvez donc acheter sans crainte, d'autant que le prochain renouvellement aura sans doute lieu en 2020, au minimum...
Nos conseils d'achat
4k ou 5k ?
La question est délicate. L'écran de 20" est moins encombrant mais aussi moins confortable pour travailler. Si vous avez le budget, le 5k est nettement plus agréable, surtout si vous devez afficher plusieurs fenêtres côte à côte. Toutefois comme l'an passé, avec le Thunderbolt 3 et les GPU dédiés, le modèle 4k offre finalement des performances tout à fait convenables pour beaucoup moins cher -à condition de se montrer prudent sur les options. Et rien nous vous empêche d'aller lui brancher un LG 5k Ultrafine par exemple.
Seules vraies différences (en dehors de l'écran et du gros Core i9) : les GPU proposés sont quand-même moins performants sur le 4k, et il n'est pas non plus possible de changer la mémoire sur ces machines (contrairement au 5k). Enfin, Apple bride volontairement les capacités maximales sur le petit modèle, dont le Fusion Drive et les SSD sont plus limités (1To maximum sur le 4k, 2 à 3To sur le 5k). Bref, si vous avez un usage avancé de votre iMac et que vous désirez le garder longtemps, mieux vaut opter pour un modèle de 27".
Stockage : évitez les HDD !
N'achetez pas d'iMac sans l'option "Fusion Drive", ne faites pas cette erreur de débutant qui vous conduira à une machine lente et poussive. Si vous avez le budget, prenez carrément le vrai SSD, surtout si vous manipulez de gros fichiers (photo, vidéo). Le Fusion Drive reste une alternative intéressante pour les petits budgets, en attendant d'avoir un gros SSD externe par exemple.
Pour le reste, gardez votre argent, et privilégiez le stockage externe (voir ici), les options sont désormais nombreuses (TB3, USB 3, SATA, USB 3.1...)
CPU/GPU : pour quels usages ?
Les options CPU/GPU dépendent de votre activité : si vous souhaiter jouer de temps en temps ou que vous travaillez beaucoup en 2D/3D, privilégiez les GPU les plus rapide (Vega 20 sur le 4k, Vega 48 sur le 5k). Si vous utilisez des programmes lourds (Final Cut Pro, Photoshop etc.), l'option Core i9 est vraiment très intéressante, même si les Core i5/i7 peuvent se montrer suffisant -le Core i7 de l'iMac 21" est vraiment pas mal ! Evitez le Core i3 en dehors d'une utilisation très basique (internet, bureautique).
Quelle quantité de RAM ?
En 2019, placez au moins 16Go pour assurer une bonne durée de vie à la machine : même si on peut théoriquement rajouter de la mémoire sur le modèle 4k, c'est très compliqué à réaliser et ça fera sauter la garantie.
Sur l'iMac 5k, laissez le minimum et achetez la mémoire dans le commerce ! Elle sera toujours moins chère que celle proposée par Apple... et tout aussi efficace !
Et l'iMac non-retina ?
Oubliez ce modèle, déjà obsolète (pas de retina, disque à plateau...) : si vous cherchez un iMac pas trop cher, privilégiez plutôt le Refurb. L'iMac 4k est souvent bien dégriffé et sa dalle Retina est incomparable !
iMac Pro/Mac mini, une bonne alternative ?
Comme vu dans la vidéo, la gamme fixe d'Apple est plutôt claire (contrairement aux portables) :
- le Mac mini reste la machine d'entrée de gamme desktop, qui offre une bonne évolutivité en terme de stockage (USB, Thunderbolt), de RAM (on peut la faire évoluer), d'écran externe (4k, 5k) et de GPU (avec les eGPU). Malgré tout, les GPU externe ne sont pas encore pleinement satisfaisant sur tous les traitements, et beaucoup moins efficace en 3D temps réel (OpenGL/Métal - Jeux/VR) qu'une carte interne.
- l'iMac 4k/5k vise un budget entre 1500 et 5000€, avec des machines à vocation familiale et professionnelles tout intégrées, ayant des besoin variés (bureautique, photo, vidéo...). Il s'agit d'un bon compromis en terme de puissance CPU/GPU à un tarif qui reste raisonnable pour un Mac
- l'iMac Pro vise un public professionnel (vidéo, montage, effets 3D, VR...) qui souhaite un Mac puissant, silencieux et peu encombrant. Malgré tout, la machine n'est pas évolutive et sera vite obsolète. Notons qu'Apple prépare un nouveau Mac Pro qui devrait sortir fin 2019 ou début 2020.
Si les performances 3D ne sont pas une priorité et que vous préférez choisir votre moniteur, préférez donc le Mac mini. Si vous avez un budget conséquent mais que le format de l'iMac reste important, on trouve régulièrement des iMac Pro sur le Refurb : vous bénéficierez des Xeon bien plus robustes et de GPU nettement plus puissant, comme vu plus haut. Mais ne mettez pas 10 000€ dans ces Mac dont le GPU est déjà dépassé par les derniers modèles Nvidia : une nouvelle architecture AMD est prévue pour fin 2019, début 2020.
Le Refurb : des machines moins chères et quasi-neuves
Le Refurb propose des Mac de générations précédente (ou actuelle) avec au minimum 15% de réduction. Ces iMac devraient donc s'y retrouver très rapidement et ceux de 2017 ont vu leur prix baisser dernièrement. Voilà donc un bon compromis si vous voulez économiser un peu d'argent et gagner par exemple, un plus gros stockage interne ou plus de performances 3D.
Pour recevoir les meilleures offres en temps réel, créez une alerte sur le Refurb Store ou depuis notre nouvelle app Refurb Store !
Enfin, ayez le réflexe de passer par votre compte VIP pour commander. Nous vous offrons en échange 3 mois d'abonnement gratuits à Mac4Ever !
La note !
Si la version 5k garde sa note cette année, ce n'est pas le cas du modèle de 21,5", qui cumule les mauvais points sur l'entrée de gamme et sur la partie GPU. En rajoutant les options nécessaires, on se retrouve donc avec le prix d'un 27", nettement mieux équipé. Ne parlons même pas du modèle non-retina, désormais obsolète mais toujours proposé à la vente.