Huawei a été fondée par un ancien ingénieur de l'armée chinoise. Par conséquent, compte tenu des risques de connivences possibles entre les deux entités, l'entreprise a toujours été au centre de l'attention de Washington, avec la NSA en fer de lance.
On dit que l'attaque est la meilleure défense. C'est sans doute ce principe que la NSA a voulu appliquer en s'immisçant dans des documents internes de Huawei. Selon les révélations du New York Times et du Spiegel, la NSA aurait ainsi eu accès à des communications entre dirigeants de la société ainsi qu'aux codes secrets de produits de l'entreprise.
L'agence de renseignement américaine s'est justifiée en affirmant qu'elle n'utilisait pas ses capacités de renseignement pour voler des secrets commerciaux d'entreprises étrangères pour le compte de groupes américains. Elle ne le ferait donc que pour tenter de contrer de possibles attaques informatiques ou des tentatives d'espionnage au profit de Pékin. C'est d'ailleurs pour ces mêmes raisons que Huawei s'est vu interdire des projets d'infrastructures aux Etats-Unis et en Australie.
Le géant chinois des télécoms s'est quant à lui, indigné de ces révélations : si les faits évoqués sont avérés, Huawei condamne fermement de telles pratiques (qui consistent) à s'introduire et à infiltrer nos réseaux internes et à surveiller nos communications, a réagi Roland Sladek, vice-président de Huawei en charge de l'international. Il a de plus affirmé que l'entreprise était prête à travailler avec les gouvernements de tous pays, avec les investisseurs et les clients, de façon ouverte et transparente, pour relever les défis mondiaux de la sécurité.
Alors à quand la confiance ? Les citoyens lambda n'ont en attendant pas de soucis à se faire, la NSA est occupée à des projets de bien plus grande envergure que leurs stripteases par webcam.
