Actualité

Divers

Les ingénieurs d'Android répondent (sans tabous) aux questions qui fâchent

Par Didier Pulicani - Publié le

Les grandes pointures d'Android (une petite douzaine d'ingénieurs) se sont donnés rendez-vous hier, à la Google IO pour tenter de clarifier certains points avec les développeurs. Evidemment, dans ces séances de questions/réponses, les éditeurs se focalisent avant tout sur les points noirs du système, pour lesquels les employés de la firme ont été d'une grande transparence.

Voici donc les principaux points abordés lors de petite conférence sous fond de mea-culpa.

Les ingénieurs d'Android répondent (sans tabous) aux questions qui fâchent


La fragmentation est toujours au coeurs des préoccupations des développeurs. En interne, le problème est également souvent évoqué. Des millions d'appareils fonctionnent encore sous Android 2.x, ce qui complique lourdement la tâche des éditeurs. Pire, certains constructeurs low cost utilisent toujours ces anciennes versions dans leurs produits, en raison d'un manque de RAM et de processeurs puissants. Chez Google, on affirme travailler à une meilleure gestion de la mémoire et des ressources, afin de permettre une descente en gamme moins contraignante. Seul, Android ne demande pas tant de puissance, mais les applications sont de plus en plus riches estime Dave Burke. Les surcouches sont également pointées du doigt, notamment celle de Samsung, très gourmande en ressources.

Le cycle de développement d'Android n'est pas au ralenti estiment les ingénieurs. Android est encore un bébé ! Alors qu'on s'était habitué -comme sus iOS- à une version majeure (presque) tous les ans, les ingénieurs insistent sur la nécessité de faire évoluer certains composants majeurs, comme l'appareil photo c'est sans doute le domaine où il y a le plus de choses à faire.

Le problème des lags n'est pas encore résolu. Contrairement à iOS où la fluidité est exemplaire, la réactivité de l'interface a toujours été un des principaux défauts du système de Google. On a fait un travail important avec Jelly Bean mais nous devons aller plus loin. Par ailleurs, les ingénieurs estiment qu'il faut aussi axer les campagnes de tests sur les vieux téléphones et pas seulement sur les derniers modèles.

Pourquoi ne pas faire tourner les apps iOS sur Android ? La question a fait sourire dans l'assemblée tout autant que sur scène. En toile de fond, c'est le problème de l'attractivité d'Android qui fait débat. Certains éditeurs préfèrent toujours développer pour iOS en priorité, d'où l'idée d'une sorte d'émulation d'iOS. Ce serait beaucoup de travail pour pas grand chose s'amuse-t-on chez Google. Ce serait plus simple d'aller à Cupertino et de leur demander d'émuler Android !

• Enfin, les ingénieurs sont revenus sur l'évolution des outils de développements. Hier, Google a présenté un nouvel IDE (basé sur JetBrains et plus sur Eclipse), ce qui a de quoi faire paniquer la communauté. On pourra toujours développer sous Eclipse assure Google. Ce n'est pas une nouvelle direction, c'est une voie parallèle. Il faut dire qu'Eclipse est bien implanté en entreprise, et les développeurs sont souvent familiers avec l'environnement. Mais Google ne semble pas vraiment satisfait des outils disponibles à ce jour, notamment pour traiter les différentes interfaces ou publier une application. En comparaison, même si Xcode n'est pas parfait, Apple a réussi un vrai travail d'intégration en développant son IDE de A à Z, comme le fait Microsoft depuis de nombreuses années.

Source