Facebook Home, le pari malin de Zuckerberg, impossible sur l'iPhone
Par Arnaud Morel - Publié le
Hier, Facebook annonçait sa surcouche Android
En assurant le service après-vente de son projet dans la presse, Zuckerberg en a remis une couche :
Indéniablement, il est difficile d'imaginer Apple laisser les clefs d'iOS à Facebook.
Le pari de Facebook est audacieux, mais sans grand risque, sinon celui d'un investissement dans le développement de sa solution. En lançant Home, Facebook fait une OPA sur Android, et prive Google de la raison pour laquelle il propose ce système d'exploitation, à avoir assurer une place prépondérante à ses services et aux publicités associées. Avec Facebook Home, c'est le réseau social, et son contenus, ses applications, sa messagerie, qui sont proéminents.
Mais qui achètera un smartphone pour Home ? Peut-être beaucoup de monde. Sans doute pas les utilisateurs d'iPhone satisfaits, ni les utilisateurs Android
Home, une surcouche qui masque assez largement Android derrière un écran bloqué et un écran d'accueil, ainsi qu'une messagerie, trustés par Facebook. De manière assez ironique, si l'on prend en compte la rivalité Facebook / Google, Marc Zuckerberg a largement insisté sur les avantages d'Android, citant celui-ci infiniment plus souvent que, disons, Samsung lors du lancement du S4.
En assurant le service après-vente de son projet dans la presse, Zuckerberg en a remis une couche :
Google a cette opportunité, dans les une ou deux années à venir, de faire des choses bien meilleures que ce qui peut être fait sur iPhone, grâce à l'ouverture d'Android, explique-t-il à Fortune.
Nous aimerions pouvoir proposer ceci sur l'iPhone, mais c'est aujourd'hui impossible. Nous allons travailler avec Apple pour proposer la meilleure expérience possible dans ce qu'ils nous autorisent à faire. Mais je pense que les gens qui aiment vraiment Facebook - et considérant que les gens passent 1/5e de leur temps d'utilisation de leur smartphone sur Facebook, ça fait beaucoup de monde - peuvent réellement s'orienter dans cette direction (NDR Home sur Android).
Indéniablement, il est difficile d'imaginer Apple laisser les clefs d'iOS à Facebook.
Ça n'arrivera jamais, fiston, passe ton chemin.
Le pari de Facebook est audacieux, mais sans grand risque, sinon celui d'un investissement dans le développement de sa solution. En lançant Home, Facebook fait une OPA sur Android, et prive Google de la raison pour laquelle il propose ce système d'exploitation, à avoir assurer une place prépondérante à ses services et aux publicités associées. Avec Facebook Home, c'est le réseau social, et son contenus, ses applications, sa messagerie, qui sont proéminents.
Mais qui achètera un smartphone pour Home ? Peut-être beaucoup de monde. Sans doute pas les utilisateurs d'iPhone satisfaits, ni les utilisateurs Android
hardcore, qui s'équipent en Galaxy S ou en HTC haut de gamme.
Mais ces utilisateurs ne représentent qu'une petite fraction des utilisateurs de smartphone, estime Dan Frommer (cité par Gruber).
Que dire des millions de personnes qui achètent des téléphones Android sans même savoir que ce sont des téléphones Android ? Ou les gens qui vont, chaque année, dans la boutique de leur opérateur pour obtenir le changement de leur mobile et qui ressortent avec celui que l'opérateur leur donnera ?, s'interroge-t-il. Ces fameux acheteurs d'AndroPhone qui n'apparaissent, pas, ou peu, dans les statistiques d'usage des smartphones mais constituent un volant d'acheteurs important, pour qui le smartphone est, aujourd'hui, le téléphone "normal d'hier".
Mon idée ? La plupart de ces gens sont des utilisateurs de Facebook, et ils pourront facilement voir l'intérêt de Facebook Home. Cerise sur le gâteau ? Les apps Facebook ont une bonne tête, bien meilleure que les logiciels médiocres dont peuvent être équipés les smartphone Android d'entrée de gamme. Les caractéristiques très milieu de gamme du HTC First, un smartphone avec Facebook Home pré-installé et qui sera proposé à 100 $ donnent en tout cas du crédit aux analyses de Dan.