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Free Mobile : Xavier Niel tient un tribune assassine

Par Arnaud Morel - Publié le

Xavier Niel n'est pas homme à se taire : le PDG fondateur de Free et Free Mobile se fend d'une longue tribune dans Les Échos, où il donne sa vision du marché mobile en France et tente d'apporter réponse aux attaques dont Free Mobile fait l'objet. Pour résumer, Free Mobile détruirait des emplois et de la valeur en France dans le secteur, et serait une sorte de coucou profitant des investissements des autres opérateurs.

Free Mobile : Xavier Niel tient un tribune assassine


L'emploi d'abord : il baisse depuis des années dans notre secteur, passant de 156.000 postes en 1998 à 124.000 en 2009, année où il s'est stabilisé. Depuis, le secteur connaît une légère croissance. Effet de la quatrième licence ? L'installation de centres d'appels offshore sous-traités a commencé il y a bien longtemps, du temps de l'oligopole soucieux de sa rente. Ce n'est donc en rien un effet de la récente concurrence, estime Niel.

L'investissement ensuite : regardons les ratios investissement / chiffre d'affaires des parties en présence : France Télécom, SFR et Bouygues Telecom ont des investissements qui représentent de 12 % à 20 % de leur chiffre d'affaires. Iliad est à plus de 50 % en 2011. Et regardons ensuite le taux de distribution des dividendes... il est colossal chez nos concurrents, quasi nul chez nous

Et pour Niel, cette histoire de dividende montre bien le côté fallacieux des arguments sur le déclin économique du secteur. Les trois opérateurs historiques vont demeurer très prospères. Leurs maisons mères viennent de faire voter par leurs assemblées générales respectives le versement de 5,5 milliards d'euros de dividendes.

Pour finir, le patron de Free revient sur ce qui est, selon lui et de manière assez incontestable globalement, l'apporte de Free Mobile : La vision macroéconomique de certains qui, avec quelques règles de trois appliquées à la baisse du chiffre d'affaires supposée du secteur, conclut au désastre fait l'impasse sur la réallocation des milliards économisés par les ménages. Ces milliards vont être dépensés sans délai dans d'autres secteurs de l'économie, soutenant emploi et investissement.

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