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Les USA ont-ils droit de vie et de mort sur les ".com" ? (Oui)

Par Didier Pulicani - Publié le

Les USA ont-ils droit de vie et de mort sur les ".com" ? (Oui)
Ce n'est pas un secret, les principales extensions des noms de domaines sur internet (.com, .net, .org, .biz) sont gérées depuis des organismes américains (notamment VeriSign, l'ICANN), théoriquement indépendants du gouvernement.

Mais lorsque le site Bodog.com s'est vu fermé par les autorités américaines cette semaine, alors que le nom de domaine était déposé par un organisme canadien, beaucoup se sont émus d'une telle décision. Il faut dire que le site de jeux en ligne allait contre de nombreuses lois américaines, et s'attendait tôt au tard à une réaction des autorités locales. Cependant, une telle chose n'aurait pas été possible en France, par exemple : dans notre pays, pour rendre inaccessible un site étranger, il faut impérativement trouver un accord avec l'ensemble des fournisseurs d'accès à internet, pour qu'ils bloquent l'accès à ses abonnés.

Wired détaille la procédure, Verisign s'étant manifestement plié à la demande légale, l'organisme agissant sur le sol américain et sous le coup des lois du pays. Elle n'avait donc aucun autre choix que d'obéir et de rendre inopérant les serveurs DNS pour ce domaine.

Au final, et il faut le savoir : tout nom de domaine dont l'extension est gérée par les américains, peut potentiellement être fermé, même si le site n'est pas hébergé et enregistré aux USA. Et si le nom contient Mega ou Upload, inutile de vous dire que les chances de fermeture augmentent sensiblement ! Par contre, les extensions locales (.eu, .fr...) ne peuvent être impactées d'une telle décision.

Voilà qui devrait relancer le débat sur la paternité des noms de domaines : beaucoup aimeraient que les noms standards soient gérés par un organisme mondial et reconnu, comme l'ONU.