Michel Onfray s'en prend aux commentaires sur le web
Par Arnaud Morel - Publié le
Sans lien avec le Mac ! Le médiatique et talentueux philosophe Michel Onfray, auteur, récemment, d'une critique en règle de Freud, publie une tribune dans Le Monde, entièrement consacrée aux commentaires sur l'internet. L'homme s'est interrogé sur ceux-ci suite à la lecture, sur son iPhone, des commentaires liés au récent bouquin de Florence Aubenas, Le Quai de Ouistreham.
Et Onfray n'est pas tendre avec les internautes :
L'idée est séduisante mais bien réductrice : on ne saurait analyser les contributions sur le web aux seuls commentaires outranciers qui, certes, sont nombreux, mais ne constituent qu'une partie de l'activité des internautes. Bien souvent, il s'agit aussi de contributions pertinentes aux débats, ce qui, d'ailleurs, explique le succès desdits commentaires. Onfray se refuse à la nuance :
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Et Onfray n'est pas tendre avec les internautes :
Aujourd'hui, cette fonction a quitté les toilettes publiques, désormais entretenues comme un bloc opératoire, pour rejoindre des lieux guère plus recommandables : les commentaires postés au pied des articles sur les sites Internet. C'est en effet là qu'on trouve l'équivalent des littératures de vespasiennes d'hier..., écrit-il.
L'idée est séduisante mais bien réductrice : on ne saurait analyser les contributions sur le web aux seuls commentaires outranciers qui, certes, sont nombreux, mais ne constituent qu'une partie de l'activité des internautes. Bien souvent, il s'agit aussi de contributions pertinentes aux débats, ce qui, d'ailleurs, explique le succès desdits commentaires. Onfray se refuse à la nuance :
Le commentaire anonyme sur Internet est une guillotine virtuelle. Il fait jouir les impuissants qui ne jubilent que du sang versé, lance-t-il encore. Et pour finir, le philosophe échoue de peu à remporter, haut la main, le point Godwin du matin :
Dans un régime totalitaire, ce cheptel permet de recruter les acteurs de l'"effroyable banalité du mal" - pour utiliser entière cette fois-ci l'expression d'Hannah Arendt.
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