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Âneries ministérielles

Par Arnaud Morel - Publié le

Âneries ministérielles
Sincèrement, nous avons attendu avant de vous relater cette histoire tellement elle nous apparaissait incroyable de stupidité. Il y a quelques jours, nous vous relations la prise de position des lobbys du disque et du film contre le service de download de Free. Puis, un peu plus tard, nous vous informions du rejet de la demande du FAI en vue d'obtenir une licence 3G.

Aucun lien, a priori, entre ces deux informations. Et pourtant si. La ministre de la culture, Christine Albanel, ancienne directrice du château de Versailles, lie les deux questions : si les mesures élémentaires de protection ne sont pas prises alors ces services sont des instruments mis gracieusement à la disposition des pirates de la toile. La Ministre considère que l’engagement tangible de Free dans la lutte contre le piratage est un prérequis essentiel à l’examen de leur dossier d’attribution d’une 4e licence de téléphonie 3G.

En gros, pas de licence 3G pour Free tant que le FAI maintient son service de mise à disposition de fichiers. Rappelons, donc, à Mme la Ministre que proposer des services de mise à disposition de fichiers ne dit rien de la nature des fichiers échangés. Sans doute, ne nous cachons pas derrière notre petit doigt, le service de Free peut-il servir à échanger des fichiers piratés. Mais à l'évidence, il peut tout aussi bien servir à échanger des fichiers parfaitement légaux. Remarquons également que d'autres FAI proposent des services identiques, sans subir les foudres ministérielles. Remarquons, enfin, qu'en disposant de connexions performantes, chacun peut héberger des fichiers et les mettre à disposition de qui bon lui semble. Il serait peut-être bon de songer à interdire l'internet ? Ou sanctionner EDF qui, à l'évidence, fournit du courant électrique pour pirater des œuvres protégées ?

Un petit récapitulatif de l'affaire

Le ridicule, c'est certain, ne tue pas. Il ridiculise simplement, et c'est déjà pas mal.