"Sentir" les boutons sur un écran ?
Par Contributeur - Publié le
Qu’est-ce que la science haptique ? Cela vient du grec haptein
L’écran de l’iPhone peut être considéré comme une
Samsung a développé un téléphone portable (SCH-W559) qui dupe les sens de l’utilisateur, lui faisant “croire” (ou sentir plutôt) qu’il a vraiment appuyé sur un bouton alors que la surface de l’écran est parfaitement lisse et uniforme. Ceci est une utilisation avancée de l’haptique, car cette dernière se bornait à alerter l’utilisateur quand d’autres sens sont occupés (le système de vibration du téléphone portable quand il est sur “silence”, par exemple). Avec les systèmes actuels, on n’a pas de confirmation sensuelle immédiate de l’activation de la fonction du bouton qu’on vient de presser. C’est le système actuel de l’iPhone.
Il y a plusieurs techniques pour simuler cette sensation. Ecraser la peau est la plus basique et classique, mais pas la plus pratique à intégrer dans un écran, vous en conviendrez. Beaucoup plus pratique (et efficace), l’étirement de la peau. En étirant latéralement la peau (sans la pousser ou l’enfoncer), il est possible d’imiter le sentiment des formes et de structures complexes. Cette technique viendrait du fait que la sensation de toucher dépend plus de la façon dont la peau est déformée, étirée et poussée que de la pression qu’on exerce sur elle.
L’oeil est dupé quand on regarde la télévision car l’écran n’est constitué que de points rouges, verts et bleus. Et pourtant, on voit beaucoup plus que ces trois couleurs primaires. Le toucher doit pouvoir être dupé de la même manière, au même degré, plus ou moins. Lorsqu’on déplace notre doigt sur une surface pointue, des forces verticales et latérales s’appliquent à la peau. Des chercheurs ont démontré qu’une sensation réaliste peut être obtenue en omettant les forces verticales et en utilisant uniquement des forces latérales (d'où l'intégration sur écran). Le but final de ce dispositif serait, bien sûr, de pouvoir simuler n’importe quelle surface, forme, texture, et ce, de manière ultra-réaliste.
Peut-être pourrons-nous, un jour, savoir qui nous appelle sur notre téléphone simplement par contact avec celui-ci ? Apple pourrait-elle intégrer ce genre de dispositifs dans une version prochaine de l’iPhone, voire de l'iPod ? Eux seuls le savent.
Source (Traduit par mes soins et adapté du Technology Quarterly de mars 2007, in The Economist [version en ligne payante]))
toucher. On l’utilise pour les dispositifs de vibration pour les consoles de jeu ou dans les dispositifs chirurgicaux d’entraînement pour que l’apprenti-chirurgien sente les résistances des tissus, par exemple. C'est donc l'écran tactile de l'iPhone qui va nous intéresser.
L’écran de l’iPhone peut être considéré comme une
simple vitre. En effet, pas d’écran LC (Liquid Cristal) classique comme on les connaît. L’écran lui-même fournit donc toute une panoplie de
boutons virtuelssur lesquels, grâce à nos doigts fins et agiles, on viendra presser. Oui, mais quid de la sensation de
presser un bouton? Nada. Niet. Rien. Normal en soi, car on appuie sur du verre. Logique. On peut vraiment dire qu’on appuie sur un bouton quand on l’a senti écrasé sous notre doigt.
Clic. Voilà la définition du mot bouton. Le fait d’appuyer dessus est intimement lié à la sensation de le sentir s’enfoncer (et, éventuellement, d’entendre le déclic d’activation). Sensation absente sur l’iPhone...
Samsung a développé un téléphone portable (SCH-W559) qui dupe les sens de l’utilisateur, lui faisant “croire” (ou sentir plutôt) qu’il a vraiment appuyé sur un bouton alors que la surface de l’écran est parfaitement lisse et uniforme. Ceci est une utilisation avancée de l’haptique, car cette dernière se bornait à alerter l’utilisateur quand d’autres sens sont occupés (le système de vibration du téléphone portable quand il est sur “silence”, par exemple). Avec les systèmes actuels, on n’a pas de confirmation sensuelle immédiate de l’activation de la fonction du bouton qu’on vient de presser. C’est le système actuel de l’iPhone.
Il y a plusieurs techniques pour simuler cette sensation. Ecraser la peau est la plus basique et classique, mais pas la plus pratique à intégrer dans un écran, vous en conviendrez. Beaucoup plus pratique (et efficace), l’étirement de la peau. En étirant latéralement la peau (sans la pousser ou l’enfoncer), il est possible d’imiter le sentiment des formes et de structures complexes. Cette technique viendrait du fait que la sensation de toucher dépend plus de la façon dont la peau est déformée, étirée et poussée que de la pression qu’on exerce sur elle.
L’oeil est dupé quand on regarde la télévision car l’écran n’est constitué que de points rouges, verts et bleus. Et pourtant, on voit beaucoup plus que ces trois couleurs primaires. Le toucher doit pouvoir être dupé de la même manière, au même degré, plus ou moins. Lorsqu’on déplace notre doigt sur une surface pointue, des forces verticales et latérales s’appliquent à la peau. Des chercheurs ont démontré qu’une sensation réaliste peut être obtenue en omettant les forces verticales et en utilisant uniquement des forces latérales (d'où l'intégration sur écran). Le but final de ce dispositif serait, bien sûr, de pouvoir simuler n’importe quelle surface, forme, texture, et ce, de manière ultra-réaliste.
Peut-être pourrons-nous, un jour, savoir qui nous appelle sur notre téléphone simplement par contact avec celui-ci ? Apple pourrait-elle intégrer ce genre de dispositifs dans une version prochaine de l’iPhone, voire de l'iPod ? Eux seuls le savent.
Source (Traduit par mes soins et adapté du Technology Quarterly de mars 2007, in The Economist [version en ligne payante]))