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Tim Cook face à Netflix : "Apple fait de la très haute qualité" (Les Échos)

Par Laurence - Publié le

A l'occasion de son passage en Europe, Tim Cook s'est également attardé dans les locaux des Échos pour un jeu de questions-réponses. Là encore, il ne fallait pas s'attendre à des révélations mais à un discours bien rodé sur des sujets très sensibles et maintes fois abordés ces derniers temps : l'économie mondiale, l'inégalité et les discriminations ou encore les impôts.

Parmi les points abordés, on retrouve au premier plan, les relations économiques entre les USA et la Chine. Le CEO adopte une position tempérée, qu'il va d'ailleurs conserver tout au long de l'entretien. Il espère une accalmie des tensions qui fragilisent les échanges commerciaux, la libre concurrence ou encore la propriété intellectuelle -une bataille où il y a plus à perdre qu'à gagner.

Il en profite pour préciser qu'il n'a aucune difficulté à échanger avec Donald Trump (un homme plutôt réceptif d'après lui), sous-entendant là encore des liens privilégiés.

Tim Cook face à Netflix : "Apple fait de la très haute qualité" (Les Échos)


Sur la question des impôts, Tim Cook rappelle qu'Apple est le premier contribuable mondial, un argument auquel l'Union Européenne semble d'ailleurs peu réceptive. Avec le nombre de procédures en cours, il se veut prudent : Apple a toujours payé des impôts là où [elle] crée de la valeur. Toute la question reposerait sur la localisation de cet endroit...

Sur les accusations d'abus de position dominante (les Échos évoque l'arrogance des Gafa), il reconnaît que certains l'ont été, sans pour autant faire de mea culpa. Certains ont sans doute été arrogants, c'est vrai. D'où les critiques. S'agissant de position dominante, on ne peut absolument pas le dire d'Apple : regardez nos parts de marché. Il est difficile de dire que nous pourrions éventuellement tendre vers un monopole ! Ce n'est absolument pas dans notre ADN. Fondamentalement, nous visons l'excellence, pas la quantité.

S'agissant de l'Apple Card et d'une hypothétique monnaie virtuelle, il se veut modéré. Pour autant, il reste assez vague, ne parlant pas des difficultés liées au droit bancaire et au système européen. Bottant en touche, il évoque un produit innovant en cours de réflexion. En France, il faut que nous trouvions une banque de détail qui soit particulièrement agile. Le monde n'a pas besoin d'une nouvelle carte de crédit. Il a besoin que l'on repense la carte de crédit.

Tim Cook face à Netflix : "Apple fait de la très haute qualité" (Les Échos)


En mot de la fin, il revient évidemment sur l'iPhone et la répartition entre les Produits et les Services. Il se veut confiant et optimiste, le smartphone est bien loin d'avoir atteint son apogée. Profitant d'une petite métaphore sur le cycle de la vie, il pense que les ventes vont nécessairement repartir.

Je ne souscris pas à l'opinion selon laquelle l'industrie des smartphones a atteint son sommet. Ce marché a environ douze ans. Le marché des PC en a quarante et est toujours en légère croissance. Ces marchés sont cycliques et actuellement dans une phase de stagnation, voire de léger recul, mais je pense que nous allons à nouveau connaître un cycle haussier.

Notre métier a toujours été d'intégrer le matériel, le logiciel et les services de manière élégante. C'est ce que nous avons fait avec l'iPhone, le Mac, l'Apple Watch… Nous continuerons à le faire. Nos produits hardware se portent bien. L'iPad est en pleine renaissance. Les « wearables », des objets connectés à porter sur soi, en sont à leurs tout débuts.


Par rapport au lancement d'Apple TV+, il se veut encore rassurant dans un contexte où tout le monde pourrait coexister et y trouver sa place. Nous croyons aux contenus originaux, exclusifs et de très haute qualité. C'est comme cela que nous pensons convaincre le consommateur. Nous savons que nous sommes une start-up sur ce marché. Nous n'avons pas encore de clients. Nous ne l'avons jamais fait auparavant. Nous avançons donc avec beaucoup d'humilité.

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