Même si sa croissance a été quelque peu ralentie depuis le début de l'année (Battery Gate oblige), Apple est la firme la plus "précieuse" au monde avec une une capitalisation boursière de 879 milliards de dollars. Pour autant qu'en est-il de ses dirigeants ?
En effet, il semblerait que, même si les cadres dirigeants de Cupertino sont bien payés, ils n'affichent pas des fortunes records. Selon l'indice Bloomberg Pay (qui classe les cadres supérieurs les mieux payés des sociétés américaines en se basant sur le coût de la rémunération et les "bénéfices après impôts"), Tim Cook avec 600 millions de dollars de fortune personnelle figurerait en bas du classement des 200 patrons les mieux payés.
Outre un salaire fixe de 3 millions de dollars et une prime cible de 6 millions de dollars, les revenus du CEO d'Apple comprendraient aussi 376 millions de dollars d'actions restreintes qui lui ont été attribuées lorsqu'il a succédé à Steve Jobs, en 2011. Enfin, environ un tiers de sa rémunération dépendrait des performances d'Apple par rapport à l'indice S & P 500. Les hauts cadres ont chacun une rémunération cible annuelle d'environ 23 millions de dollars (ndlr : en quasi totalité sous forme de distribution d'actions restreintes comme on peut le voir régulièrement via les dépôts auprès de la SEC).
L'absence de milliardaire chez Apple relève en partie l'histoire mouvementée de la firme avec Steve Jobs, qui possédait une participation de 15% dans la société lors de son introduction en bourse en 1980. Cette participation aurait été évaluée à 132 milliards de dollars aujourd'hui si Steve Jobs n'avait pas vendu la quasi-totalité de sa participation de 100 millions de dollars lorsqu'il a été évincé en 1985.
Sa veuve Laurene Powell Jobs (Emerson Collective) est aujourd'hui la seule personne "proche" d'Apple en terme de richesse personnelle avec une fortune de 18 milliards de dollars (dont Walt Disney Co). Steve Wozniak, quant à lui, détenait une participation de 7,9% en 1980 -qui a rétrécie au fil du temps- est hors course. Sa fortune personnelle qui devrait se compter en millions -et non en milliards- n'est même pas soumise à déclaration publique.
Par opposition, Bloomberg se penche sur les autres sociétés américaines. Sundar Pichai (Alphabet / Google) aurait reçu un package à neuf chiffres pour trois années consécutives et les cadres supérieures recevraient des primes sous forme d'actions valant des dizaines de millions de dollars aux cadres. Les actionnaires de Tesla ont approuvé un bonus de 2,6 milliards de dollars pour Elon Musk le mois dernier. Sheryl Sandberg (numéro 2 de Facebook) a reçu 24,5 millions de dollars en 2016...
