A l'annonce de sa sanction, Google vient officiellement de réagir : nous sommes en désaccord, nous allons examiner la décision de la commission dans le détail et étudier l’éventualité d’un appel en justice. À 2,42 milliards d'euros, celle-ci représente tout de même 3% du chiffre d'affaires d'Alphabet (mais aurait pu se monter à 9% du CA).
Il s'agit, toutefois, de la condamnation la plus importante à ce jour en matière d'antitrust (ndlr : la condamnation d'Apple concernait les aides illégales d'état et l'optimisation fiscale), le précédent record étant détenu par Intel avec "seulement" 1,06 milliard d'euros en 2009.
La firme américaine dispose de 90 jours pour cesser son comportement anti-concurrentiel. Au-delà, il devra faire face à une astreinte par jour de retard pouvant aller jusqu'à 5% du "chiffre d'affaires global quotidien moyen" d'Alphabet.
Google s’est toujours défendu de léser la concurrence, arguant qu’il subit celle, très intense, des marchands en ligne, notamment celle d’Amazon ou eBay. Précisons qu'Alphabet est également visé par deux autres procédures de la Commission, l’une concernant AdSense -les offres de publicité contextualisées-, l'autre, jugé plus sérieuse, visant Android.
