Dans une longue interview accordée à Bloomberg Businessweek, Tim Cook est revenu sur la création d'Apple et sur ses liens profonds avec Steve Jobs. De même, il s'est prononcé sur les raisons pour lesquelles l'HomePod deviendrait un véritable succès ou sur des sujets d'actualités comme la politique de Donald Trump, l'accord de Paris ou le rapatriement des capitaux détenus à l'étranger.
L'ADN de Steve sera toujours la base de Apple. C'est le cas maintenant. Je veux que ce soit le cas dans 50 ans, peu importe qui en sera le CEO. Je veux que ce soit le cas dans 100 ans, peu importe qui en sera le CEO. Parce que c'est ce dont est faite cette entreprise. Son éthique devrait conduire cela : l'attention portée aux détails, aux soins, à la simplicité, l'intérêt donné à l'utilisateur et à l'expérience de l'utilisateur, l'accent mis sur la création du meilleur, le fait que le bien n'est pas suffisant, et qu'il doit être génial.
Cook a déclaré que si les changements étaient inévitables, certaines créations devraient rester constantes : C'est comme la Constitution, qui est le guide pour les États-Unis. Elle ne devrait pas changer. Nous devrions la vénérer.
Selon lui, Apple s'est plus concentrée avec l'HomePod plus sur la musique que sur Siri car utiliser l'assistant personnel à la maison n'est pas une réelle nouveauté. Aujourd'hui, sans l'HomePod, je peux contrôler ma maison en utilisant Siri avec l'iPhone. Quand je me lève le matin, mon iPhone est mon réveil. Je dis "Bonjour", et tout à coup mes lumières sont allumées [...]
Répondant aux réactions générées par le prix de 349 $, Tim Cook a rappelé que les gens ont exprimé le même sentiment lorsque l'iPod, l'iPhone et l'iPad ont été dévoilés et ont été également déclarés trop chers.
L'homme s'est ensuite exprimé sur la réalité augmentée. Il la considère si excitante qu'il voudrait le crier. Il n'a pas beaucoup parlé de ce qu'Apple a en stock, se contentant de dire que Cupertino donnait aux développeurs les outils nécessaires pour créer des choses étonnantes.
Tim Cook soutient qu'Apple fera des propositions et des avancées dans le milieu de l'entreprise parce que les entreprises sont une collection de consommateurs et que le seul moyen pour les entreprises de conserver leurs employés est de leur proposer le meilleur et de mettre à leur disposition les outils qu'ils veulent le plus utiliser.
Interrogé sur les propositions de Trump -pour les entreprises comme Apple- afin de rapatrier leur argent stocké à l'étranger, Cook a suggéré quelque chose de très radical, à savoir que les entreprises reçoivent un pourcentage raisonnable qu'elles repassent ou non leurs revenus à l'étranger.
La discussion a bien évidemment bifurqué sur Donald Trump lui même, Tim Cook a reconnu que les deux hommes avaient des opinions très différentes sur des questions comme l'immigration et le changement climatique, considérant qu'il était important de rester engagé. Cependant, il confirme -sans surprise- qu'il n'avait pas réellement adhéré au Conseil de Trump.
Nous sommes radicalement différents. J'espère qu'il y a des domaines où nous ne le sommes pas. Sa volonté pour les emplois est bonne. Nous allons donc voir. Le retrait de l'accord climatique de Paris a été très décevant. Je me suis senti une responsabilité de faire tout ce que je pouvais pour que cela ne se produise pas. Je pense que c'est la mauvaise décision. Si je vois une autre ouverture sur cette question, je vais la relancer.
Questionné sur la critique selon laquelle Apple n'était plus une entreprise innovante, il s'est contenté de donner sa réponse classique : Apple vise à être le meilleur, pas le premier, dans un domaine donné. Réaffirmant que l'investissement se fait sur le long terme.
Nous ne nous sentons pas impatients d'être les premiers .../... Notre but est d'être les meilleurs et de donner à l'utilisateur quelque chose qui marque vraiment une différence dans sa vie. Lorsque vous regardez en arrière, l'iPod n'était pas le premier lecteur MP3, l'iPhone n'était pas le premier smartphone, l'iPad n'était pas la première tablette.
