Mauvaise surprise pour les utilisateurs américains de Youtube et Youtube Music. De très nombreuses chansons ont disparu des deux plate formes à la suite d’un désaccord et la SESAC, une des organisations en charge des droits d’auteur aux états-unis. Cette situation a entraîné la suppression de titres d’artistes renommés comme Adele, Bob Dylan et Green Day, une situation inédite.
Comment en est-on arrivé là ?
Le conflit entre YouTube et la SESAC (Society of European Stage Authors and Composers) repose tout simplement sur l’expiration d’un accord de licence, alors qu’aucun nouvel arrangement n’a été trouvé. La SESAC représente les droits d’auteur de plus de 1,5 million de chansons pour le compte de 15 000 auteurs-compositeurs, éditeurs et artistes. Lorsque, comme aujourd’hui, les deux parties ne parviennent pas à un accord, YouTube est forcément contraint de retirer le contenu protégé, conformément aux lois sur le droit d’auteur.
Image : Variety
Conséquences pour les utilisateurs
Du coup, forcement, les utilisateurs de YouTube Music aux États-Unis ont constaté que de nombreuses chansons sont désormais marquées d’un point d’exclamation et ne peuvent pas être lues. Les vidéos concernées affichent un message d’erreur indiquant que le contenu est indisponible dans le pays en raison des restrictions imposées par SESAC. Même sur la version principale de YouTube, les utilisateurs peuvent ouvrir les vidéos, mais elles deviennent rapidement inaccessibles en raison de cette même restriction.
Les artistes touchés sont nombreux et comprennent des noms emblématiques comme Adele, Bob Dylan, Green Day et Nirvana, mais aussi des artistes un peu plus actuels comme Kendrick Lamar ou Burna Boy. Certaines Hits de ces artistes, comme Rolling in the Deep d’Adele ou Boulevard of Broken Dreams de Green Day, sont temporairement bloquées, ce qui a suscité de nombreuses plaintes sur les réseaux sociaux.
Comment cela va se régler ?
YouTube a déclaré être en discussions très actives avec la SESAC pour parvenir à un nouvel accord. Dans un communiqué, un porte-parole de la plateforme a expliqué que malgré des négociations de bonne foi, aucun compromis équitable n’a été atteint avant l’expiration de l’accord. De son côté, la SESAC n’a pas encore commenté publiquement la situation. Des litiges similaires ont déjà eu lieu, comme celui entre Warner Music Group et YouTube en 2008-2009, qui avait duré près de neuf mois.
Il est difficile de prévoir combien de temps ce blocage durera. Pour les utilisateurs, cela signifie une perte temporaire d’accès à une partie de certains titres de leurs playlists, tandis que les artistes voient leur visibilité réduite sur l’une des plus grandes plateformes de diffusion musicale. Cette situation est probablement une aubaine pour les plates formes concurrentes comme Spotify ou Apple Music, qui n’ont actuellement pas ce type de problème avec la SESAC.
