Après la condamnation d'Apple, Deezer choisit son camp !
Par Laurence - Publié le
Après Spotify, c'est au tour du Français Deezer de se prononcer par rapport à la condamnation d'Apple par la Commission Européenne.
Pour rappel, Apple a été condamnée lundi à une amende bien plus importante que prévu (1,8 milliard au lieu de 500 millions d'euros) par la Commission Européenne. Cette dernière lui reproche le comportement anticoncurrentiel de son service de musique en streaming au sein de l'Union européenne.
Très rapidement, Spotify avait réagi -dans un sens totalement opposé à Cupertino- pour faire l'éloge de la Commission européenne. Dans un post de blog, la firme répond à cette issue très favorable pour elle et -comme à son habitude- ne mâche pas ses mots sur le sujet, dénonçant des
De son côté, Apple avait dénoncé un comportement hypocrite de Spotify, estimant que ce dernier jouait sur tous les tableaux. En tant qu'application de lecture, la firme suédoise bénéficie d'un statut à part et elle ne s'acquitte pas de commission pour les achats intégrés, ce qui est généralement passé sous silence.
Par conséquent, la position de Deezer -autre application de lecture- est très intéressante, puisqu'elle se range du côté de Spotify et qu'elle compte sur la décision de la Commission pour mettre à plat les CGU d'Apple et leur supposée conformité avec le DMA.
Pour elle, il ne fait aucun doute : Cupertino joue sur les mots et cherche à utiliser les textes à son propre profit, au détriment des structures plus petites. La firme française revient également sur les nouvelles conditions tarifaires de la Pomme dont les montants sont bien trop élevés et entravent la libre concurrence.
Des réactions à chaud
Pour rappel, Apple a été condamnée lundi à une amende bien plus importante que prévu (1,8 milliard au lieu de 500 millions d'euros) par la Commission Européenne. Cette dernière lui reproche le comportement anticoncurrentiel de son service de musique en streaming au sein de l'Union européenne.
Très rapidement, Spotify avait réagi -dans un sens totalement opposé à Cupertino- pour faire l'éloge de la Commission européenne. Dans un post de blog, la firme répond à cette issue très favorable pour elle et -comme à son habitude- ne mâche pas ses mots sur le sujet, dénonçant des
pratiques déloyales de longue date. Elle soutient également qu'Apple a
systématiquement défié les lois et les décisions judiciaires sur d'autres marchéset qu'il est grand temps de l'arrêter.
De son côté, Apple avait dénoncé un comportement hypocrite de Spotify, estimant que ce dernier jouait sur tous les tableaux. En tant qu'application de lecture, la firme suédoise bénéficie d'un statut à part et elle ne s'acquitte pas de commission pour les achats intégrés, ce qui est généralement passé sous silence.
Et pour Deezer ?
Par conséquent, la position de Deezer -autre application de lecture- est très intéressante, puisqu'elle se range du côté de Spotify et qu'elle compte sur la décision de la Commission pour mettre à plat les CGU d'Apple et leur supposée conformité avec le DMA.
Pour elle, il ne fait aucun doute : Cupertino joue sur les mots et cherche à utiliser les textes à son propre profit, au détriment des structures plus petites. La firme française revient également sur les nouvelles conditions tarifaires de la Pomme dont les montants sont bien trop élevés et entravent la libre concurrence.
Nous nous réjouissons de la décision que la Commission Européenne vient de prendre à l’encontre d’Apple qui démontre qu’elle est désormais prête à sanctionner fermement les pratiques anticoncurrentielles.
Nous espérons et attendons de la Commission Européenne qu’elle évalue, à la lumière de cette décision, les nouvelles conditions proposées par Apple pour l’Appstore et qu’elle indique clairement que la proposition d’Apple n’est pas conforme à la nouvelle réglementation européenne (DMA) .
Nous tenons ici à rappeler que la réponse d'Apple au DMA est une tentative de contournement de la nouvelle réglementation européenne, avec une alternative aux conditions commerciales actuelles de l'App Store. Apple affirme que ses nouvelles conditions incluent une « commission réduite », alors qu’elle prélève des frais supplémentaires (“Core Technology Fees”) qui ne sont pas adaptés aux entreprises générant un grand nombre d'installations. Facturer des frais annuels de 50 centimes par téléchargement ou mise à jour d'application est excessif. Cette mesure entrave la croissance et interdit le développement d’une activité rentable dans ce secteur.
En l'état actuel, il n’y a aucun avantage pour une entreprise établie comme Deezer à souscrire aux nouvelles conditions commerciales d’Apple. De notre point de vue, la réponse d'Apple au DMA est fondamentalement trompeuse et destinée à contourner la réglementation européenne. C’est la position exprimée par Deezer dans une lettre ouverte adressée à la Commission Européenne vendredi 1er mars 2024 et co-signée par 33 autres entreprises actives dans le secteur du numérique.
Nous espérons et attendons de la Commission Européenne qu’elle évalue, à la lumière de cette décision, les nouvelles conditions proposées par Apple pour l’Appstore et qu’elle indique clairement que la proposition d’Apple n’est pas conforme à la nouvelle réglementation européenne (DMA) .
Nous tenons ici à rappeler que la réponse d'Apple au DMA est une tentative de contournement de la nouvelle réglementation européenne, avec une alternative aux conditions commerciales actuelles de l'App Store. Apple affirme que ses nouvelles conditions incluent une « commission réduite », alors qu’elle prélève des frais supplémentaires (“Core Technology Fees”) qui ne sont pas adaptés aux entreprises générant un grand nombre d'installations. Facturer des frais annuels de 50 centimes par téléchargement ou mise à jour d'application est excessif. Cette mesure entrave la croissance et interdit le développement d’une activité rentable dans ce secteur.
En l'état actuel, il n’y a aucun avantage pour une entreprise établie comme Deezer à souscrire aux nouvelles conditions commerciales d’Apple. De notre point de vue, la réponse d'Apple au DMA est fondamentalement trompeuse et destinée à contourner la réglementation européenne. C’est la position exprimée par Deezer dans une lettre ouverte adressée à la Commission Européenne vendredi 1er mars 2024 et co-signée par 33 autres entreprises actives dans le secteur du numérique.