Pourquoi Spotify ne financera plus les Francofolies de La Rochelle et le Printemps de Bourges
Par Laurence - Publié le
Plus de sous !
Sur X / Twitter, Antoine Monin, patron de Spotify France, vient d'annoncer que l'entreprise ne financera plus les Francofolies de la Rochelle et le Printemps de Bourges, et ce, en réaction directe avec la mise en place de la taxe streaming. Jusqu'à présent, la plateforme suédoise était partenaire officiel des deux évènements, dont elle proposait des playlists officielles.
Mais l'affaire ne risque pas de s'arrêter là,
d'autres annonces suivront en 2024. Lors d'une interview sur franceinfo jeudi dernier, Antoine Monin avait annoncé qu'avec la mise en place de cette taxe,
la France ne sera plus une priorité pour Spotify. Malheureusement pour les auditeurs, il ne s'agit plus d'une menace en l'air !
Cet été, Spotify avait donc suivi ses principaux concurrents en annonçant une hausse de tarif pour ses formules d'abonnement. Désormais, il faut en effet débourser en France 10,99 euros par mois pour l'abonnement Premium (contre 9,99 euros, soit +10%), 14,99 euros par mois pour la formule Duo (contre 12,99 euros, soit +15%), 17,99 euros par mois pour la formule Famille incluant 6 comptes (contre 15,99 euros, soit +12%), et 5,99 euros par mois pour l'abonnement étudiant (contre 4,99 euros).
Mais apparemment cette augmentation n’a pas été suffisante pour relancer la plateforme. Face à un ralentissement
spectaculairede la croissance économique et à la hausse des taux d’intérêts, le numéro un mondial du streaming musical a prévu sa troisième vague de licenciements en un an, soit une coupe des effectifs de 17% (environ 1500 personnes). Cette dernière est à rajouter à la réduction de 6 % en janvier dernier.
Une contribution obligatoire dès 2024
Après plusieurs mois très tendus, le gouvernement vient d'annoncer la mise en place d'une taxe sur le chiffre d'affaires des plateformes de streaming musical. Cette contribution obligatoire -applicable dès 2024- servira à
financer la filière musicale, notamment le Centre national de la musique (CNM), une instance créée en 2020 à l'image du Centre national du Cinéma,
D'après le ministre de la culture, elle sera
basée sur un très faible taux de prélèvement sur le chiffre d'affaires des plateformes. Pour le moment, seul le principe de cette taxe a été acté. Evidemment, cette nouvelle est très mal perçue par les différentes plateformes, les plus petites se montrant les plus remontées. Pour elles, la conséquence inévitable va passer par une augmentation des abonnements pour palier la hausse des prélèvements ! Pour Deezer, il serait apparemment impossible de trouver un équilibre financier autrement...