Test de la barre de son Sonos Beam : AirPlay 2, Alexa et configuration home cinema
Par June Cantillon - Publié le
Une conception soignée
Livrée dans un packaging sobre, rappelant ceux de Cupertino, la beam rassure dès le déballage. Le produit profite d'une finition impeccable, avec une partie supérieure subtilement incurvée, et un tissu tendu au rendu agréable à l'œil comme au toucher. Premier bon point pour la nouvelle Sonos, elle se distingue de ses ainées -playbar et playbase- par un design plus moderne, en parfait accord avec les one. Outre l'enceinte, vous trouverez dans le carton, un cordon d'alimentation, un câble HDMI, ainsi qu'un adaptateur HDMI/fibre optique.
La beam dispose de quatre haut-parleurs elliptiques désignés pour l'occasion -pas de recyclage ici- qui seront épaulés par trois radiateurs passifs, afin de rendre le grave avec plus d'aisance. Au centre de la barre de son, un tweeter sera chargé de reproduire au mieux les dialogues. La présence des deux haut-parleurs aux extrémités offrira l'ampleur qui manque parfois à ce type d'enceinte. A la première mise en place, la beam pourra paraitre bien légère, nous verrons par la suite que ses 2,8 petits kilos ne sont en rien un frein à ses performances.
Aucune télécommande n'est fournie, un simple panneau tactile sur le dessus servira à augmenter ou diminuer le son, mettre en lecture ou en pause, et désactiver le micro intégré. Il sera toutefois possible d'utiliser la télécommande de votre TV, d'une éventuelle Apple TV, ou encore de passer par un assistant vocal pour avoir accès aux fonctions basiques.
Une configuration aisée
Contrairement aux playbar et playbase qui ne disposent que d'une entrée optique, la Beam permet d'utiliser la fonction ARC si votre téléviseur est équipé d'une prise HDMI supportant cette norme, ce qui est à priori le cas des modèles de moins de cinq ans. Ceci permettra en sus de proposer quelques commandes vocales supplémentaires comme éteindre ou allumer à la voix la barre de son et le téléviseur.
Si toutefois vous ne disposiez pas de la fonctionnalité ARC, Sonos propose dans le package un adaptateur optique qui permettra de relier la Beam à votre TV, ou à un amplificateur audio/vidéo. Ensuite, l'ensemble de la configuration se fera via l'Sonos S1 Controller. Les étapes sont bien détaillées et vous ne devriez pas rencontrer de problème majeur. La Sonos Beam acceptera les formats PCM Stéréo, Dolby Digital et Dolby Digital 5.1.
AirPlay 2 et multiples assistants vocaux
Sonos, comme pour l'accès aux divers services musicaux, prône l'ouverture, et propose de fait une compatibilité avec l'ensemble des assistants vocaux. Alexa sera disponible dès la sortie du carton, l'assistant de Google fera son arrivée dans l'écosystème Sonos via
une mise à jour à venir, sans plus d'informations. Siri est aussi de la partie, toutefois, son intégration est moins poussée puisqu' il faudra alors passer par un iPhone, ou un iPad, afin de dicter vos requêtes à la barre de son. Si vous disposez d'une Fire Tv d'Amazon, une simple commande vocale permettra de lancer la lecture d'un épisode de votre série favorite, directement sur votre téléviseur.
La compatibilité AirPlay 2 permet aussi de voir apparaitre la Beam aux côtés de vos autres enceintes compatibles, comme le HomePod, dans l'interface idoine sur vos périphériques Apple, et de profiter ainsi du mode multiroom. Cela permettra aussi de diffuser le son sur la Beam non seulement depuis
Musique, mais aussi à partir de toutes les Apps supportant le protocole de streaming d'Apple.
Un rapport qualité sonore/form factor impressionnant
A la première écoute, il sera difficile de ne pas être frappé par l'ampleur du son, l'image sonore est large et les effets de localisation du son à l'image sont bien mieux rendus que ce que l'on pourrait attendre d'une barre de 65 centimètres de large. Les dialogues sont clairs et définis, il sera de plus possible de les faire ressortir davantage grâce à l'option
réduction du bruitaccessible via l'application, ainsi que le mode
son nocturne, réduisant les écarts de niveaux pour une séance tardive.
Le son est dynamique, les fréquences graves bien présentes pour un dispositif de cette taille, et la puissance disponible sera amplement suffisante pour sonoriser la plupart des salons. Les films d'actions/aventure/science-fiction profiteront alors d'une ambiance sonore en adéquation avec le fracas visible à l'écran. La Beam sera aussi à l'aise avec des bandes sonores plus subtiles nécessitant des aigus cristallins, que ne viendront pas étouffer les autres fréquences. A titre personnel, je regrette simplement que le mode
Loudnesssoit activé d'origine, rendant un peu moins intéressant le travail d'équilibre réalisé par les équipes techniques de Sonos.
Contrairement à Cupertino avec le HomePod, Sonos laisse la main à ses utilisateurs quant à l'égalisation, ce qui permettra d'adapter le rendu à votre goût, ou à l'espace dans lequel la Beam sera installée. La fonction
Trueplayest aussi disponible via un périphérique iOS, permettant de
scannerles lieux avec le micro d'un iPhone/iPad, et d'adapter automatiquement le son de la Beam. Cette fonction laisse un petit goût de gadget, le gymkhana imposé vous fera déambuler dans votre pièce, et le résultat peut différer d'une tentative sur l'autre, avec plus ou moins de réussite selon les cas, et la disposition de la pièce a sonoriser. Cette fonctionnalité étant totalement optionnelle, ce n'est pas un véritable souci, et permettra aux allergiques aux réglages d'obtenir un rendu automatique, à la pertinence plus évidente dans une pièce aux volumes standards.
Un système évolutif
Sonos nous ayant fait parvenir un sub et deux one en sus de la Beam, nous avons pu nous rendre compte de l'évolutivité du système. La configuration est encore une fois enfantine, et l'ajout d'enceintes pour obtenir un système surround se fera en un clin d'œil.
Les amateurs de basses consistantes seront ravis de l'ajout du caisson de grave, qui viendra "déboucher" le rendu de la Beam en la soulageant des fréquences les plus graves. Le Sub est très capable, bien placé, il dynamisera à coup sûr les impacts des explosions et des coups de feu, sans modifier de façon désagréable la spatialisation. La puissance disponible est plus que confortable, nous obligeant à réduire nettement le réglage d'origine du Sub pour conserver une scène sonore agréable. Là encore, il s'agira d'une question de goût. Le caisson est bien conçu, totalement dépourvu de vibrations parasites, même à fort volume. On retrouve la philosophie
Plug'n Playde Sonos avec un Sub qui s'installe facilement, laissant de côté les réglages plus techniques, comme le choix de la fréquence de crossover.
Les deux Sonos one -ou Play 1, Play 3, Play 5- seront utilisées comme enceintes arrières, permettant aux bandes sonores en Dolby Digital 5.1 de prendre vie, et de donner tout son sens au terme
Home Cinema. L'application permettra de régler la puissance des enceintes en fonction de la distance les séparant du point d'écoute, et du type de médias, musique ou cinema, avec deux réglages distincts. On regrettera cependant que le groupe d'enceintes ainsi formé ne puisse être séparé rapidement, pour profiter uniquement, par exemple via AirPlay 2, de la paire stéréo formée par les One sans utiliser la barre de son. L'écosystème Sonos étant évolutif, cela sera peut-être disponible via une prochaine mise à jour.
Conclusion
Pour qui souhaiterait s'offrir une barre de son design, moderne, évolutive, compatible AirPlay 2, et avec les assistants vocaux à la mode, la proposition de Sonos est plus qu'intéressante. A 449 euros, la beam dispose de tout cela, et offrira un rendu sonore tout à fait satisfaisant, et surprenant pour sa taille. Capable de sonoriser efficacement la plupart des salons pour 350 euros de moins que les Playbar et Playbase, elle pourra de plus être complétée par une paire d'enceintes arrières et/ou le sub à l'envie, sans la contrainte des fils à relier à l'amplificateur home cinema.
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