Si l'industrie de la musique semble mieux se porter -boostée par les services de streaming-,les auteurs et des compositeurs devraient eux aussi connaître une petite amélioration de leurs revenus. En effet, le Copyright Royalty Board (CRB) vient de publier son nouveau barème pour la période 2018 à 2022.
Ce dernier fixe une augmentation significative des redevances versées aux auteurs-compositeurs, de 10,5% à 15,1%. La question venant immédiatement à l'esprit concerne naturellement les répercussions sur les consommateurs. En effet, ces derniers pourraient bien être amenés à supporter la hausse de ce système, et ce, dans des proportions inconnues à ce jour. En outre, aucun détail n'a été communiqué sur les conséquences pour les services de téléchargement -comme iTunes ou Amazon- ou les ventes traditionnelles.
Le CRB est une entité gouvernementale américaine, dont les membres -nommés par la Bibliothèque du Congrès- officient en tant que "juges des droits d'auteurs" . Le Board peut donc légitimement intervenir pour déterminer ou imposer les taux et les termes des contrats de redevances récoltées par le U.S. Copyright Office.
Cette décision fort attendue des milieux professionnels est le résultat d'une affaire opposant la National Music Publishers' Association et la Nashville Songwriters Association, deux associations qui protègent les intérêts des éditeurs de musique et des auteurs-compositeurs face aux services en ligne tels que ceux d’Apple, Google, Amazon ou Spotify.
David Israelite, président et CEO de la NMPA, déclare ainsi être ravi que la CRB ait augmenté de 43,8% les tarifs pour les auteurs-compositeurs -la plus forte augmentation de l'histoire de CRB- […] Le rapport entre les prix payés par les services et ceux payés par les éditeurs s'est considérablement amélioré, ce qui donne le partage le plus favorable de l'histoire de l'industrie.
