Test du Mac Studio M3 Ultra (à 14 000€) : vraiment mieux que le M4 Max ?

Ce n'est pas tous les jours que l'on achète un Mac à 14 000€ ! Avec quelques options de RAM et de SSD, ce nouveau Mac Studio M3 Ultra se retrouve en effet au prix d'une petite voiture, mais est-ce vraiment justifié ?



Le choix d'une puce M3 Ultra, déjà datée, a de quoi étonner. Malgré cela, la machine semble très capable, avec de nombreux coeurs CPU/GPU, du Thunderbolt 5 à gogo, 512Go de RAM... Bref, ce Mac Studio n'a pas forcément à rougir de ne pas porter l'appellation M4... enfin, ça dépend des usages ! Après 15 jours de tests et de comparatif, il est temps de dresser le bilan complet de cette machine !

Compact et silencieux

Le Mac Studio n'a pas changé d'un pouce et ce n'est pas un mal : son form-factor était déjà très bien pensé, sorte de revival des Mac Pro poubelle mixés avec un G4 cube.

Cette machine tout en un de 19cm de côté est facile à caser sur un bureau, mais pas toujours sous un écran. La répartition avant/arrière de ses ports est assez bien pensée et permet brancher ses périphériques, casque audio et autres cartes SD sans forcément devoir retourner la machine en permanence.

Malgré cette débauche de puissance, notre modèle s'est montré d'un silence de cathédrale. Certes, on entend quand-même la ventilation en cas de forte sollicitation, mais nous avons enregistré seulement 39dB au maximum, contre 50dB... pour l'écran qui l'accompagnait (voir plus bas).

En poussant vraiment le CPU et le GPU, nous avons mesuré plus de 400W de consommation électrique, à comparer aux plus de 800/1000W (en pic) de certains GPU Nvidia et environ 250W de CPU Intel... Ici, le CPU oscille entre 70 et 80W... imaginez un peu !

En sortie des grilles de ventilation, on a mesuré plus de 50 degrés à la sonde thermique. Le souffle arrive en ligne droite, donc attention au placement de la machine : en hiver, voilà qui pourra vous réchauffer les mains, mais en été, ce petit vent chaud n'est pas très agréable !

USB A (!) et Thunderbolt 5

Le Mac Studio est sans doute le seul Mac qui arrive à rassembler une connectique qui a presque 30 ans (l'USB A) avec du Thunderbolt 5, qui vient de sortir.

Quoiqu'on en dise, l'USB A est encore bien présent, il est par exemple difficile de trouver des souris ou des imprimantes USB C en filaire, pour ceux qui utilisent encore ces antiquités (comme moi). Des clef de sécurité sont aussi proposés sous ce format pour certains logiciels professionnels. Et puis, quoiqu'on en dise, les clefs USB existent toujours, et sont souvent en USB A....

Par rapport au Mac mini, j'apprécie aussi d'avoir un lecteur SD en façade (à quand un lecteur CFast ?) et des ports Thunderbolt également à l'avant pour brancher rapidement un SSD (USB 3 uniquement sur les M4 Max).

Evidemment, LA nouveauté majeure, ce sont ces 6 ports Thunderbolt 5 (4 sur la version M4 Max) dont la bande passante à triplé en passant de 40Gbps à 120Gbps. En pratique, difficile d'en tirer vraiment parti, d'autant que pour le stockage, on est loin de ces belles promesses de débit.

Avec notre modèle OWC Envoy, on oscille entre 5 et 6Go/s en lecture/écriture, ce qui est un progrès notable face au Thunderbolt 3 (3 à 4Go/s), sans toutefois tripler les débits. Il faudra vraiment de très gros projets (plusieurs To) pour voir une petite différence, d'autant que les SSD Thuunderbolt 5 sont encore très chers.

Ironiquement, le Mac Studio est la seule plateforme M3 qui profite du Thunderbolt 5, preuve qu'Apple peut rétrofiter ses architectures assez facilement (car le contrôleur est séparé de la puce). Dommage qu'elle ne le fasse pas plus souvent, notamment pour le WiFi 7... Disons qu'ici, elle n'avait vraiment pas le choix.

16To de SSD... non modulaires

Le Mac Studio M3 Ultra peut être configuré jusqu'à 16To, une option que l'on a évidemment prise pour tester les performances, malgré le prix stratosphérique des options de stockage.

Les débits sont très bons, entre 5 et 8Go/s, mais assez proches des modèles de 8To que l'on retrouve déjà dans les machines précédentes. De fait, Apple n'a pas augmenté le nombre de puces ni la bande passante proportionnellement à la capacité -dommage, vu les prix pratiqués !

Au delà de cela, le tarif des options commence à devenir sérieusement malaisant : comment Apple peut-elle justifier de vendre l'option 8To à 2700€ quand un SSD de 8To M.2 NVMe, avec les mêmes performances, coûte entre 500 et 700€ dans le commerce ? De qui se fiche-t-on, pour rester poli ?

C'est d'autant plus agaçant qu'Apple ne propose aucune solution pour augmenter le stockage après achat, sauf à occuper des ports Thunderbolt. Le stockage externe reste plus lent, plus cher et moins pratique. N'oubliez pas non plus que si vous installez macOS sur un SSD externe, vous perdez des fonctions clef du système comme Apple Pay ou le futur Apple Intelligence.

Ne pas proposer de ports M.2 dans une machine vendue entre 5000 et 20 000€ est juste inacceptable en 2025. Apple se veut plus écolo, mais le marketing fait tout pour nous pousser à changer de machine rapidement, plutôt que de les faire évoluer, un double-discours qui ne semble pas mettre mal à l'aise bon nombre de journalistes désormais à la solde d'Apple, et qui n'osent plus la moindre critique, même quand il faudrait taper du poing sur la table.

CPU : une puce M3... en 2025 ?

Alors que l'on s'attendait à voir débarquer une puce M4 Ultra, Apple n'ayant pas renouvelé son Mac Studio avec l'architecture M3, voilà que la Pomme semble ressortir un processeur d'il y a un an et demi de son chapeau, sans pression !

Le M3 Ultra est une double-puce M3 Max, rassemblant donc 32 coeurs CPU dont 24 axés sur la performance et 8 sur l'efficience. La bande passante mémoire est dingue (819Go/s contre 546Go/s pour le M4 Max), d'autant que la puce peut adresser jusqu'à 512Go de RAM partagée avec le GPU. On l'oublie, mais à l'époque du Mac Pro Intel, on pouvait intégrer 1,5 To de RAM... mais uniquement pour le CPU.

Evidemment, ne pas prendre de puce M4 comme base de travail est vite pointé du doigt quand on regarde les performances en mono-coeur : même un MacBook Air M4 se permet de prendre l'ascendant, que ce soit avec GeekBench ou Cinebench ! Bien que ce genre de résultat n'est pas représentatif des performances globales de la machine, c'est assez décevant pour une bécane à ce tarif -la performance en mono-coeur reste intéressante pour éviter de multiplier les cycles sur des calculs complexes.

En multi-coeurs, les 32 unités de notre M3 Ultra reprennent logiquement l'avantage, même si GeekBench semble totalement incapable de les utiliser correctement. Certains médias en ont conclu de grosses bêtises, et il suffit de lancer CineBench pour se rendre compte que le M3 Ultra est en effet, presque deux fois plus rapide qu'un M4 Max à 16 coeurs.

Dans notre test sous Logic, très gourmand en CPU (et encore incapable d'utiliser le GPU), nous avons du rajouter quelques centaines de pistes pour atteindre les 550 pistes bien chargées en effets, du jamais vu sur Mac ! Ici, le M4 Max talonne le M2 Ultra, qui reste encore très compétitif en deux ans.

En observant ce graphe, on peut aussi se dire qu'un simple Mac mini M4 Pro suffirait à 99% de la production actuelle, la différence se faisant en réalité sur la connectique, la RAM et le stockage, plus limités sur le mini.

GPU : peu de progrès !

Sur la partie graphique, on passe de 76 coeurs sur un M2 Ultra à 80 coeurs sur le M3 Ultra, une augmentation assez marginale en deux ans.

Dès lors, les résultats sont sans appel : le gain oscille entre 10 et 20%, ce qui n'est pas terrible sur une machine dont le principal atout concerne justement les performances graphiques.

Certes, le M3 Ultra devance largement les M4 Max et les M4 Pro qui n'ont respectivement que 40 et 20 coeurs maximum, mais en pratique, le gain oscille seulement entre 30 et 60%, alors que l'on s'attendrait à doubler les performances.

Pire encore, sur des tests à différentes résolutions, on a été surpris de voir que le M4 Max pouvait largement devancer le M3 Ultra lorsqu'on descendait en 1080p sous Metal : le Max est même deux fois plus rapide que son grand-frère, un comble ! Ces résultats sont certainement dûs à la partie CPU, qui bride le GPU, un peu surdimensionné pour ce genre d'exercice. D'ailleurs, par rapport au M2, le gain est quasiment marginal sur ce test (sauf sur les résolutions élevées), preuve que rajouter des coeurs n'est pas suffisant si l'architecture interne ne suit pas.

Dans Assassin's creed Shadow (le tout dernier titre d'UbiSoft), je pensais que ce Mac allait nous en mettre plein la vue. Il faut dire que sur les M4 en 1080p et détails en medium, on n'obtient que 20FPS, on grimpe à 28-30 avec le M4 Pro et à 30-32FPS seulement avec le M4 Max. Quant au M3 Ultra, il fait un peu de peine avec seulement 40 à 50FPS avec un niveau de détails assez moyen : c'est correct pour jouer, mais on aurait plutôt aimé 70-80FPS idéalement.

En poussant en 4K, on descend même à 20FPS, soit trop peu de FPS pour que le titre soit réellement jouable. Pour une machine à ce tarif, on aurait voulu des performances de PC à 5000€ : ici, on est plutôt au niveau d'une RTX 3080/4070, soit un PC milieu de gamme à 1000/1200€.

Cette architecture unifiée montre ici ses limites, Apple ne peut pas réellement concurrencer Nvidia et AMD qui ont des cartes dédiées -certes plus gourmandes en énergie- mais on parle ici de performances, la consommation n'est qu'un paramètre parmi d'autres.

Pour rappel, Apple n'intègre plus aucun pilote Nvidia et AMD dans ses Mac, ce qui rend également impossible l'ajout de GPU externe, pourtant pris en charge sur les Mac Intel via des châssis Thunderbolt. Quel dommage, surtout pour les applications professionnelles largement capables de tirer parti de plusieurs GPU.

Une machine de vidéastes ?

Le Mac Studio a toujours été une machine dédiée au montage, compacte et puissante, avec des performances décuplées pour les conversions de format.

Et justement, sur la conversion vidéo, avec ses 4 Media Engines (contre 2 sur le Max et un seul sur le Pro), les Mac mini M4 Pro et même les M4 Max prennent une petite claque, notre Mac Studio est ici 2 à 4 fois plus rapide sur un simple export. En HEVC, le différence est même notable face au M2 Ultra, preuve qu'Apple continue de progresser sur ce terrain -dommage qu'elle ne progresse pas aussi sur le logiciel, mais c'est une autre histoire.

A noter qu'on peut désormais gérer 23 flux ProRes 8K, contre 18 sur le M2 Ultra...

Autre exemple très parlant pour ceux qui me disent Non mais un simple Mac M4, on peut faire du montage sans problème, j'ai repris le projet de la vidéo de l'essai de la Renault 5 électrique (40mn) et les temps d'exports sont sans appel :

Je n'avais plus de M2 Ultra pour le comparer, mais je pense qu'il est encore devant le M4 Max. En tout cas, imaginez commettre une erreur sur un titre ou une transition, il faut alors réexporter tout un projet : entre 15 minutes et une demi-journée, c'est toute votre productivité qui en prend un coup !

512Go de RAM !

La mémoire vive, c'est évidemment LE point fort de cette machine, capable d'adresser jusqu'à 512Go contre 192Go sur le M2 Ultra.

Ce n'est toutefois pas un record car les précédents Mac Pro pouvaient déjà installer 1,5To dans leurs emplacements, à l'époque d'Intel. Apple a -en quelque sorte- régressé sur ce plan, à un détail près : la mémoire unifiée permet de l'utiliser aussi bien pour le CPU que le GPU. Mieux, la bande passage est carrément dingue, à 819Go/s.

Par exemple, sur notre Mac Studio 256Go, on peut réserver 192Go à la VRAM (la mémoire vidéo), ce qui est totalement inédit sur une machine à ce prix. A titre de comparaison, une carte type RTX A800 se vend 27 000€ pièce pour seulement 40Go de RAM. Voilà qui fait relativiser les prix d'Apple, finalement...

Taillé pour l'intelligence artificielle

La cible de cette débauche de mémoire, c'est évidemment l'intelligence artificielle, et pas seulement celle d'Apple qui se veut bien moins gourmande.

Il faut bien comprendre que l'IA demande à la fois beaucoup de ressources GPU, mais aussi, beaucoup de mémoire. Plus un modèle d'IA générative est volumineux, plus il sera intelligent et capable de réponde plus précisément et plus rapidement à vos requêtes.

Sur notre machine dotée de 256Go, j'arrive ainsi à installer des versions de DeepSeek R1 (GGUF) qui nécessite plus de 150Go de VRAM. Et la machine ne bronche pas ! Pour autant, il existe quantité de modèles qui nécessitent 500Go voire plusieurs To de VRAM... preuve que rien n'est acquis dans le domaine.

Nous avons également tenté un petit comparatif entre les différentes puces M4 et M3 Ultra sur un modèle de DeepSeek R1 moins volumineux (4Go seulement) afin de pouvoir l'installer sur le MacBook Air M4. Les résultats sont sans appel : 15 token/s sur le MacBook Air M4, 34 sur le M4 Pro, 56 sur le M4 Max et 77 sur le M3 Ultra. Plus ce nombre est élevé, et plus les résultats seront pertinents (même si l'IA n'est pas une science exacte en terme de véracité des informations).

Tout ceci amène aussi une réflexion plus globale sur la quantité de RAM dans les machines à venir : si Apple recommande au moins 16Go pour Apple Intelligence en local, je pense que les besoins risquent d'être bien plus élevés dans les années à venir. Privilégiez donc plutôt 24 à 32Go si vous comptez garder votre Mac longtemps, et peut-être même un peu plus si vous comptez utiliser de l'IA localement.

Où est le WiFi 7 ?

En 2025 et sur une machine vendue près de 20 000€ avec options, Apple se permet encore de ne pas proposer de WiFi 7, pourtant sorti l'an dernier avec les iPhone 16 et 16 Pro.

Le WiFi 6E intégré ici est pourtant entre 2 et 4 fois plus lent que le WiFi 7, sans parler des améliorations au niveau de la répartition des fréquences, du ping, de la saturation des bornes... Bref, Apple a un sacré train de retard sur le WiFi, et ça en devient agaçant, surtout sur une machine professionnelle.

Heureusement, le port 10G intégré permet de profiter d'une connexion moderne sans perte de débit. On aura d'ailleurs tendance à vous recommander de brancher vos Mac Studio en Ethernet, ça a du sens sur une machine fixe à usage professionnel. Pour transférer des fichiers, le 10G n'a pas encore d'équivalent en WiFi, surtout avec un tel niveau de fiabilité.

Deux écrans pour notre Mac Studio

On nous demande souvent quels écrans choisir pour son Mac, et il est vrai que l'on a toujours un petit faible pour ceux d'Apple : bien intégrés, bien calibrés, mais aussi très chers... le Studio Display est par exemple proposé autour de 2000€ pour un simple écran LCD, avec le pied réglable en option... de qui se moque-t-on ?




Pour moi, le Pro Display XDR reste une référence sur ce genre de machine, surtout pour le traitement d'image et la vidéo. Avec sa résolution 6K, sa haute dynamique (jusqu'à 1500 nits), il ne lui manque en fait que le 120Hz, le ProMotion si cher à Apple et bien-sûr de l'OLED ou du microLED pour de meilleurs contrastes.

Vous l'avez vu dans la vidéo, notre petit chouchou s'appelle Asus ProArt OLED PA32UCDM, un écran OLED de 32" HDR Dolby Vision proposant une luminosité jusqu'à 1000 nits et surtout, des finitions proches d'un écran Apple ! Nous avons pu le tester pendant plusieurs semaines et j'étais bien malheureux de devoir le rendre !

Parmi ses fonctionnalités phares, on notera une fréquence de 240Hz (on a donc du ProMotion !) ou encore la couverture à 99% du DCI P3. Son pied est réglables en hauteur, orientable et même utilisable en mode portrait. Enfin, véritable Dock Thunderbolt, il propose 2 ports Thunderbolt 4, du HDMI 2.1, de l'USB A et il charge les MacBook à 90W.

On a quand-même relevé 2 défauts notables. Déjà, il n'est qu'en 4K alors qu'il faudrait plutôt du 5k/6K à ce format pour obtenir du vrai Retina -les textes bavent un peu si vous poussez la résolution. Enfin, il ventile beaucoup, jusqu'à 50dB, soit 10dB de plus que le Mac Studio, un comble !

Vendu environ 1790€, c'est tout simplement le tarif du Studio Display d'Apple, qui n'a qu'un seul atout face à ce modèle : il est 5K et non 4K.



Pour ceux qui ont des besoins plus modestes et un budget plus limité, le ViewSonic Thunderbolt 4 ColorPro VP2776T-4K sorti fin 2024 constitue une bonne alternative.

Il s'agit d'un écran LCD IPS 4K de 27" avec un pied orientable et réglable en hauteur. Il embarque un véritable Dock Thunderbolt, avec 2 prises Thunderbolt 4, deux HDMI 2.1, de l'USB-C, un port DP 1.4 et un port Ethernet 2,5G. Il recharge même les MacBook jusqu'à 100W !

Couvrant 98% du DCi P3, sa luminosité est un peu faiblarde (400 nits), la fréquence limitée à 60Hz et il est vrai que les finitions ne sont pas dingues -c'est très plastique et pas très en phase avec l'univers Apple. Mais pour le prix (~700-800€), c'est tout simplement imbattable vu la connectique proposée.

Bilan : M3 Ultra ou... M4 Max ?

Alors, faut-il craquer pour ce Mac Studio ? Après 2 semaines de tests intensifs, je trouve que la meilleure version est sans doute le M4 Max un peu boosté en RAM et en SSD.

Cette machine conviendra en effet à la plupart des professionnels exigeants, que ce soient des monteurs, des architectes, des programmeurs qui ont besoin d'un bon CPU et d'un excellent GPU sans devoir faire un prêt bancaire.

Cette version M3 Ultra répond surtout à des besoins très spécifiques en RAM et en GPU, comme l'IA, la création 3D, le texturing, ou pour des montages vraiment très exigeants, nécessitant des temps d'exports les plus courts possibles. Mais le gain face au M2 vaut-il vraiment le coup cette année ? Pas forcément, comme vous avez pu le voir ici.

Ceux qui hésitent entre Mac Studio et Mac mini, sachez que les machines ne jouent vraiment pas dans la même cour, surtout si vous êtes un professionnel de la vidéo. Le mac mini sera limité au M4 Pro, qui reste une excellente architecture, mais bien moins performante que le M4 Max (ou même que les M2/M3 Max) dès qu'il s'agit de transcoder des vidéos ou de réaliser des modèles 3D. C'est d'autant plus étonnant qu'un Mac mini boosté avec 48Go de RAM et le CPU à 14 coeurs arrivent justement... au tarif d'un Mac Studio M4 Max. Pour de l'audio en revanche, un Mac mini M4 Pro pourrait tout à fait suffire, si la connectique n'est pas trop limitante.

Parmi les défauts du Mac Studio, on peut évidemment citer l'absence de WIFi 7, un comble sur une machine professionnelle. La partie CPU/GPU est aussi un peu décevante : le M3 Ultra aurait dû sortir il y a 1,5 an et non aux côté d'un M4 Max parfois plus véloce. Dommage aussi de ne pas avoir de prise en charge des châssis externes Thunderbolt avec des cartes Nvidia RTX par exemple.

Enfin, l'absence d'évolutivité du stockage, sans parler du prix des options pour un simple SSD, devient vraiment inadmissible sur ce genre de gamme. Il serait temps que les élites de Cupertino redescendent un peu sur Terre et comprennent les besoins des utilisateurs, et pas uniquement leurs capacités à renouveler leurs machines quand celles-ci deviennent obsolètes, faute d'évolution possible.