LDLC prévoit 88 suppressions de postes dans le cadre de deux plans de sauvegarde de l’emploi. En cause : un repli de l’activité et un marché en difficulté. Le groupe lyonnais justifie cette décision par un environnement économique compliqué et cherche à adapter son organisation en attendant une reprise.
Un plan social pour ajuster l’activité
LDLC traverse une période difficile et doit réduire ses effectifs. L’entreprise lyonnaise, spécialisée dans la vente en ligne de matériel informatique et high-tech, a annoncé la mise en place de deux Plans de Sauvegarde de l’Emploi. Ces mesures concernent 68 suppressions de postes au sein du groupe et 20 dans sa filiale Olys. Au total, 88 licenciements sont envisagés, sous réserve des possibilités de reclassement interne.
L’objectif affiché par la direction est d’adapter la structure du groupe à la situation économique actuelle, marquée par un recul de l’activité. LDLC précise que ces suppressions de postes seront accompagnées d’un dispositif d’accompagnement pour les salariés concernés.
Un chiffre d’affaires en baisse
Depuis 2021, LDLC fait face à une baisse continue de son chiffre d’affaires. Après un pic à 720 millions d’euros en 2020-2021, les ventes sont descendues à 571 millions d’euros en 2023-2024. Sur les neuf premiers mois de l’exercice 2024-2025, le groupe affiche un chiffre d’affaires de 396,6 millions d’euros, soit une baisse de 8,1 % par rapport à l’année précédente.
L’acquisition de Rue du Commerce, qui devait renforcer la position du groupe sur le marché, n’a pas permis d’inverser la tendance. LDLC évoque un environnement économique dégradé pour expliquer ces difficultés. La baisse de la demande et un marché globalement en repli obligent l’entreprise à revoir son organisation.
L’annonce de ces licenciements a surpris une partie des salariés. Patrick Lusson, représentant de la CFDT chez LDLC, parle d’une atmosphère maussade et d’une incertitude grandissante. Il estime que l’entreprise reste solide malgré les difficultés et s’interroge sur l’impact de ces mesures sur des choix récents, comme la mise en place de la semaine de quatre jours.
Un avenir incertain pour LDLC
Fondé en 1997, LDLC s’est imposé comme un acteur majeur du e-commerce high-tech en France. Basé à Limonest, près de Lyon, le groupe emploie aujourd’hui 1149 personnes et possède plusieurs enseignes, dont Rue du Commerce, Top Achat et Materiel.net.
Face à un marché en difficulté, LDLC cherche donc à s’adapter et espère voir un nouveau cycle de croissance. Reste à savoir si ces ajustements suffiront à redresser la barre.