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Une députée française veut une enquête sur l’impact de TikTok chez les jeunes

Par Vincent Lautier - Publié le

La plateforme chinoise, prisée par près de la moitié des 11-12 ans en France (alors qu’elle est censée leur être interdite), inquiète de plus en plus. Vidéos à la chaîne, algorithme ultra-personnalisé et contenus parfois problématiques… Certains y voient un danger réel pour la santé mentale des jeunes. C’est en tout cas ce que pense Laure Miller, députée macroniste, qui vient de demander la création d’une commission d’enquête parlementaire sur l’impact psychologique de TikTok chez les mineurs. Objectif ? Comprendre ce que ce réseau fait aux ados et envisager des mesures pour mieux l’encadrer.

Une députée française veut une enquête sur l’impact de TikTok chez les jeunes


TikTok sous surveillance en France… mais pas encore interdit



Le débat sur TikTok ne date pas d’hier. Aux États-Unis, il a déjà failli être banni, et son avenir est toujours compliqué à prédire, alors qu’en Chine, son pays d’origine, des restrictions de temps d’écran ont été mises en place pour les plus jeunes. En France, pour l’instant, la seule mesure concrète a été d’interdire l’application sur les téléphones professionnels des fonctionnaires. Pas vraiment une révolution. Pourtant, le Sénat avait déjà recommandé son interdiction si des garanties de sécurité n’étaient pas apportées.



La députée Laure Miller, elle, ne veut pas attendre un hypothétique règlement européen. On doit pouvoir maîtriser ce que l’on met entre les mains de nos enfants, explique-t-elle. Elle espère donc une mobilisation de tous les camps politiques sur ce sujet qu’elle qualifie de transpartisan. En clair : peu importe les clivages, il faut agir.

Une députée française veut une enquête sur l’impact de TikTok chez les jeunes


Un réseau accusé d’avoir des effets délétères



Les inquiétudes ne sont pas que théoriques. Plusieurs familles témoignent d’un usage excessif de TikTok chez leurs enfants, qui auraient du mal à se concentrer ou à penser au long terme. D’autres alertent sur la présence de contenus dangereux : tutos pour se faire du mal, vidéos incitant au suicide ou au harcèlement…

Une action en justice a même été lancée par des familles pour tenir TikTok responsable du suicide de plusieurs adolescentes. Si la plateforme se défend en affirmant prendre des mesures contre ces contenus, beaucoup estiment que ce n’est pas suffisant.

La députée Laure Miller
La députée Laure Miller


Des restrictions à venir ?



La commission d’enquête pourrait voir le jour en mars. Reste à savoir ce qui en sortira. Une interdiction pure et simple paraît peu probable, mais un encadrement plus strict, comme des limitations d’usage pour les mineurs, pourrait être envisagé. En attendant, les parents doivent jouer les gendarmes face à un réseau social qui semble toujours avoir une longueur d’avance sur les régulateurs.

Et vous à la maison, on en est où de l’usage de TikTok ? Vous enfants y passent beaucoup de temps, ou ça va encore ? Avez-vous fixé des règles ?