13 distributeurs illégaux de bitcoins saisis à Paris
Par Vincent Lautier - Publié le
Treize distributeurs automatiques de bitcoins et de cryptomonnaies ont été saisis par la police parisienne. Ces machines, installées sans aucune autorisation, étaient utilisées pour convertir des euros en cryptos (et inversement) sans la moindre vérification d’identité.
Forcément, ces installations n’ont pas plu à l’Autorité des marchés financiers (AMF), qui a signalé l’affaire à la juridiction inter-régionale spécialisée. Résultat : perquisitions, saisie de 160 000 € en liquide et un joli lot de machines démantelées.
Il faut être enregistré comme prestataire de services sur actifs numériques. Cette inscription impose de suivre un processus
Pour l’instant, les entreprises derrière ces machines devront prouver que leurs activités étaient parfaitement légales. Sinon, elles risquent gros : jusqu’à deux ans de prison et 30 000 € d’amende.
Aujourd’hui, il ne resterait que quatre distributeurs automatiques de cryptomonnaies dans le pays, selon Coin ATM Radar : deux à Dijon et deux à Lyon. Mais vu la tournure des choses, ces survivants pourraient aussi disparaître. Comparé aux 38 000 machines répertoriées dans le monde, la France fait figure d’exception, et pas dans le bon sens pour les amateurs de crypto. Même si on a du mal à voir l’intérêt de réaliser ces opérations ailleurs que sur un ordinateur ou un smartphone, si ça n’est pour autre chose que du blanchiment, donc.
Même si on met de côté cette affaire, on sait aussi qu’il y a une vraie différence de mentalité selon le pays et le continent où vous vivez. Alors que l’Europe mise tout sur la réglementation, des pays comme les États-Unis ou l’Australie ont trouvé un équilibre en permettant à ce marché de se développer. Mais chez nous, la méfiance l’emporte parfois sur l’innovation. Peut-être à juste titre.
Si vous comptiez croiser des distributeurs de bitcoins dans chaque coin de rue, ça ne sera donc pas pour demain.
Les autorités frappent fort contre les “DAB crypto” sauvages
Forcément, ces installations n’ont pas plu à l’Autorité des marchés financiers (AMF), qui a signalé l’affaire à la juridiction inter-régionale spécialisée. Résultat : perquisitions, saisie de 160 000 € en liquide et un joli lot de machines démantelées.
En France, opérer ce genre de service n’est pas à la portée de tout le monde
Il faut être enregistré comme prestataire de services sur actifs numériques. Cette inscription impose de suivre un processus
Know Your Customer, autrement dit vérifier l’identité des utilisateurs, histoire d’éviter les fraudes, le blanchiment d’argent ou le financement de mauvaises causes. Ça ne vous étonnera pas, les distributeurs saisis n’avaient rien de tout ça en place. Pour les autorités, il n’y a aucun doute que ces machines étaient utilisées pour du blanchiment d’argent, d’autant plus que la plupart étaient posés dans des petites boutiques de téléphonie mobile de quartier, ou même carrément dans des restaurants Kebab.
Du coup pas étonnant que les autorités aient vu rouge
Pour l’instant, les entreprises derrière ces machines devront prouver que leurs activités étaient parfaitement légales. Sinon, elles risquent gros : jusqu’à deux ans de prison et 30 000 € d’amende.
Une opération qui pourrait signer la fin des distributeurs en France
Aujourd’hui, il ne resterait que quatre distributeurs automatiques de cryptomonnaies dans le pays, selon Coin ATM Radar : deux à Dijon et deux à Lyon. Mais vu la tournure des choses, ces survivants pourraient aussi disparaître. Comparé aux 38 000 machines répertoriées dans le monde, la France fait figure d’exception, et pas dans le bon sens pour les amateurs de crypto. Même si on a du mal à voir l’intérêt de réaliser ces opérations ailleurs que sur un ordinateur ou un smartphone, si ça n’est pour autre chose que du blanchiment, donc.
Entre régulation et innovation, l’Europe choisit son camp
Même si on met de côté cette affaire, on sait aussi qu’il y a une vraie différence de mentalité selon le pays et le continent où vous vivez. Alors que l’Europe mise tout sur la réglementation, des pays comme les États-Unis ou l’Australie ont trouvé un équilibre en permettant à ce marché de se développer. Mais chez nous, la méfiance l’emporte parfois sur l’innovation. Peut-être à juste titre.
Si vous comptiez croiser des distributeurs de bitcoins dans chaque coin de rue, ça ne sera donc pas pour demain.