Face aux mutations rapides des technologies et des usages numériques, l’Arcep vient de présenter son plan stratégique (et quinquennal...) dénommé, Ambition 2030. Avec cette initiative, le régulateur des télécoms entend adapter ses missions aux transformations de l’économie numérique tout en garantissant des infrastructures résilientes et inclusives pour les décennies à venir.
Image @ Arcep
Trois priorités : partout, pour tous et pour longtemps
L’un des principaux objectifs de l’Arcep est d’assurer un accès universel aux infrastructures numériques -le fameux partout-, que ce soit via la fibre optique ou les réseaux mobiles de nouvelle génération comme la 5G. L’autorité prévoit également d’accompagner la fermeture des anciens réseaux (cuivre, 2G, 3G) pour garantir une transition fluide et équitable.
En deuxième axe, l’Arcep s’engage à préserver la neutralité du net pour tous, un principe essentiel pour garantir un Internet libre et ouvert. Cette mission s’étend désormais au cloud, aux plateformes numériques et même aux services d’intelligence artificielle, afin de promouvoir une concurrence loyale et une diversité d’offres accessibles à tous.
Enfin, dans un contexte de transition écologique, le régulateur souhaite concilier innovation technologique et respect des engagements climatiques, dans un développement durable (pour longtemps). Cela passe par la résilience des infrastructures et une meilleure prise en compte des impacts environnementaux du numérique.
Les neufs objectifs clés de l'Arcep : • Finaliser la transition vers le très haut débit pour tous • Garantir la connectivité des entreprises et dynamiser la concurrence • Assurer la qualité et la pérennité des infrastructures télécoms et apporter de l’expertise pour leur résilience • Améliorer et partager la connaissance des impacts environnementaux du numérique • Agir pour réduire les impacts environnementaux du numérique • Favoriser le développement de l’économie par la donnée et l’innovation • Favoriser une plus grande liberté de choix de services cloud • Œuvrer à l’ouverture des marchés numériques et des systèmes d’IA • Favoriser la modernisation de la distribution de la presse et valoriser la place du marchand
De nouvelles responsabilités pour l’Arcep
En parallèle, l’Arcep voit ses missions élargies par le législateur. Outre son rôle traditionnel de régulateur technico-économique, elle est désormais chargée de superviser la modernisation de la distribution de la presse, de faciliter l’entrée de nouveaux acteurs dans le cloud et de développer des outils pour promouvoir l’innovation grâce au partage de données. Pour cela, elle se donne trois modes d’action : agir en réseaux, réguler par la donnée et mettre l’expertise de l’Arcep au service du débat public.
Les infrastructures numériques ne doivent pas seulement répondre aux besoins d’aujourd’hui, mais anticiper ceux de demain a souligné l’Arcep lors de la présentation de son plan. Avec Ambition 2030, cette dernière veut s’imposer comme un acteur clé pour garantir un numérique inclusif, durable et en phase avec les attentes des citoyens et des entreprises.
Pour autant, les technologies évoluent rapidement, avec des enjeux croissants liés à la connectivité, à l’intelligence artificielle, au cloud et à la transition écologique. Aussi l'Arche aura fort à faire sur ces cinq ans pour tenir ses très ambitieux objectifs (un peu trop même) ou tout du moins s'en rapprocher le plus possible.
