Le Mac Pro impressionne les professionnels de l'audio et de la vidéo
Par June Cantillon - Publié le
Comme à chaque lancement d'une machine Apple (réellement) professionnelle, le web se couvre de réactions quant au tarif de la machine. Mais cette dernière ne doit être jugée que sur sa rentabilité, et n'est destinée qu'à certains utilisateurs qui doivent faire face à la demande du marché, et rendre extrêmement rapidement (parfois en moins de 24 heures) des projets qui mettraient des dizaines d'heures à être traités sur des machines grand public (qu'Apple affuble tout de même du label
Premier de cordée de ces témoignages, le réalisateur et photographe Vincent Laforet a pu disposer d'un Mac Pro (Intel Xeon 16 cœurs à 3,2 GHz, 192 Go de RAM, 2 Radeon Pro Vega II avec 32 Go de mémoire HBM2 chacune) et de deux Pro Display XDR pendant un mois, afin de les mettre à l'épreuve. L'homme compare l'utilisation du Mac Pro avec l'accélération jouissive d'une voiture de sport, précisant qu'il a eu l'impression, fort rare en post-production, de ne pas se battre contre le matériel, mais que celui-ci accompagnait son effort, apportant une fluidité permettant de libérer la créativité.
La fluidité était telle que le réalisateur a vérifié plusieurs fois les réglages des sources et du rendu afin de s'assurer qu'il n'y avait pas un souci de ce côté. Selon les tâches, le Mac Pro dans cette configuration est jugé entre deux et cinq fois plus rapide que son MacBook Pro 16 pouces. Quelques chiffres sont présentés sur le rendu d'une vidéo ProRes4444 en 8K dans Davinci Resolve (avant le support amélioré de Metal qui accélérera encore le calcul). Le projet a été traité en 14 min et 51 secondes à l'aide du Mac Pro, 17 minutes et 14 secondes avec l'iMac Pro haut de gamme, 52 minutes et 5 secondes avec le MacBook Pro 16 pouces toutes options, et 4 heures et 28 minutes avec le MacBook Pro 13 pouces de 2018.
Un export d'une vidéo 8K a pris 3 heures et 29 minutes avec l'iMac Pro, là où le Mac Pro l'a terminé en 1 heure et 40 minutes. De même, la lecture d'un projet 8K complexe était fluide sur le Mac Pro (23,94 ips), alors que l'iMac Pro jetait simplement l'éponge. Les appareils photo PhaseOne IQ4 avec un capteur de 150 mégapixels et les caméras RED Monstro 8K (avec un débit de 600 Mo/s) sont des outils utilisés quotidiennement, pour des projets d'une taille moyenne oscillant entre 2 et 50 To.
Se remémorant ses premiers travaux sur le Mac Pro et le Pro Display XDR,
Le professionnel de l'image juge le Pro Display XDR
L'homme se base sur l'expérience d'acquisitions précédentes à des tarifs similaires pour affirmer que le gain de temps s'accumulera avec le temps et justifiera pleinement l'investissement, qui deviendra alors clairement rentable dans son cas.
Le second témoignage provient du réalisateur James Tonkin officiant au studio Hangman, responsable de vidéos pour AC/ DC, Coldplay, The Rolling Stones, Robbie Williams, Metallica, David Gilmour, Duran Duran, et bien d'autres. L'homme a également pu passer quatre semaines aux côtés d'un Mac Pro à 16 cœurs, 192 Go de RAM, une paire de Radeon Pro Vega II et une carte Afterburner, accompagné par deux Pro Display XDR.
Le stockage SSD de 4 To n'est pas forcément un point crucial pour ce genre de studio qui travaille quotidiennement sur des projets bien trop volumineux (jusqu'à 20 To). Le réalisateur indique que le Mac Pro lancé au galop est à peine audible dans le studio, permettant d'oublier les machines qu'il fallait déplacer dans une pièce étudiée afin d'obtenir le calme dans l'espace de travail. L'exemple d'un projet nécessitant de traiter de la vidéo 4K ProRes provenant d'une ARRI Alexa afin de produire 3 clips par jour (pour 21 artistes) illustre bien la nécessité pour une telle entreprise d'avoir des outils extrêmement rapides, et encore, une seconde machine a été mise à profit pour parvenir à relever le challenge et livrer les vidéos à temps (ce qui fut fait).
Un second projet pour Coldplay a mis les hommes et les machines à l'épreuve, avec des images qui sont arrivées à minuit au studio, pour une livraison de la vidéo finale à 4 heures du matin.
Pour un documentaire mettant en scène Robbie Williams, l'export du projet a pris 1 heure et 8 minutes sur un iMac Pro, contre seulement 35 minutes sur le Mac Pro. Cela peut sembler une différence insignifiante lorsque le temps n'est pas compté, mais le réalisateur explique qu'il faut parfois éditer 8 versions différentes, puis faire les éventuelles retouches, et là, la différence de performances se fait nettement sentir. Surtout lorsque le transporteur attend le contenu sur le pas de la porte.
James Tonkin prend ensuite l'exemple du concert de Pink Floyd à Pompéi produit en 2017 au sein du studio, dont la réduction de bruit avait été traitée en Full HD, avant d'effectuer le rendu pendant la nuit. Le lendemain les réalisateurs observaient le résultat en 4K, avant d'ajuster les réglages effectués
Comme pour Vincent Laforet, le réalisateur avait envisagé de s'offrir une machine extrêmement puissante sous Linux,
Le dernier témoignage provient des réalisateurs Andrew Dawson (The Rolling Stones, Jay-Z, Kanye West, Linkin Park, John Legend, et bien d'autres), et Jackson Foote (Loote, Demi Lovato). Ces derniers ont pu profiter d'un Mac Pro doté du processeur comptant 28 cœurs, élément le plus important pour le traitement audio. L'énorme quantité de RAM que peut accueillir la machine est également un avantage pour les plug-ins et instruments virtuels, mais aussi pour la mise en cache, le projet entier pouvant être chargé dans la mémoire, améliorant alors significativement les accès.
Contrairement à la vidéo ou les projets prennent plus de temps (ou perdent en fluidité), les énormes sessions audio mettent les machines trop peu puissantes à genoux, causant des
Les deux hommes estiment que la configuration à 16 cœurs avec des fréquences plus élevées serait plus adaptée à leurs travaux, tout en indiquant qu'ils ne pensaient pas pouvoir atteindre les limites du modèle prêté pour l'occasion. Ce dernier s'est en effet avéré parfaitement à l'aise en utilisation, gardant une marge de manœuvre conséquente, rassurante pour l'avenir.
Source 1/2/3
Pro). C'est dans les mains de ces réalisateurs/producteurs du monde de l'audio et de la vidéo, utilisant quotidiennement des périphériques encore bien plus dispendieux, que le Mac Pro prend tout son sens, et que son tarif se justifie.
Premier de cordée de ces témoignages, le réalisateur et photographe Vincent Laforet a pu disposer d'un Mac Pro (Intel Xeon 16 cœurs à 3,2 GHz, 192 Go de RAM, 2 Radeon Pro Vega II avec 32 Go de mémoire HBM2 chacune) et de deux Pro Display XDR pendant un mois, afin de les mettre à l'épreuve. L'homme compare l'utilisation du Mac Pro avec l'accélération jouissive d'une voiture de sport, précisant qu'il a eu l'impression, fort rare en post-production, de ne pas se battre contre le matériel, mais que celui-ci accompagnait son effort, apportant une fluidité permettant de libérer la créativité.
La fluidité était telle que le réalisateur a vérifié plusieurs fois les réglages des sources et du rendu afin de s'assurer qu'il n'y avait pas un souci de ce côté. Selon les tâches, le Mac Pro dans cette configuration est jugé entre deux et cinq fois plus rapide que son MacBook Pro 16 pouces. Quelques chiffres sont présentés sur le rendu d'une vidéo ProRes4444 en 8K dans Davinci Resolve (avant le support amélioré de Metal qui accélérera encore le calcul). Le projet a été traité en 14 min et 51 secondes à l'aide du Mac Pro, 17 minutes et 14 secondes avec l'iMac Pro haut de gamme, 52 minutes et 5 secondes avec le MacBook Pro 16 pouces toutes options, et 4 heures et 28 minutes avec le MacBook Pro 13 pouces de 2018.
Un export d'une vidéo 8K a pris 3 heures et 29 minutes avec l'iMac Pro, là où le Mac Pro l'a terminé en 1 heure et 40 minutes. De même, la lecture d'un projet 8K complexe était fluide sur le Mac Pro (23,94 ips), alors que l'iMac Pro jetait simplement l'éponge. Les appareils photo PhaseOne IQ4 avec un capteur de 150 mégapixels et les caméras RED Monstro 8K (avec un débit de 600 Mo/s) sont des outils utilisés quotidiennement, pour des projets d'une taille moyenne oscillant entre 2 et 50 To.
Le Mac Pro est la première machine en 13 ans (depuis la première génération de Mac Pro) qui peut parcourir ces vidéos numériques et images fixes de 8K et 150 mégapixels sans effort - cette puissance CPU et GPU me permet de voir les images en pleine résolution presque instantanément ce qui est également essentiel. Je peux maintenant voir les moindres détails des images que je produis et ce matériel me permet de repousser les limites de ce que je peux faire.Sur son iMac Pro à 11 000 dollars, les photos de 150 mégapixels prennent chacune jusqu'à une seconde pour s'afficher (il en traite parfois des dizaines de milliers), et la vidéo 8K pousse la machine dans ses retranchements. Vincent Laforet avoue que ce Mac Pro arrive à un moment où il envisageait un Hackintosh, ou un PC, tout en ajoutant que sa
compatibilité personnelleavec Windows restait un frein au changement.
Se remémorant ses premiers travaux sur le Mac Pro et le Pro Display XDR,
je peux dire sans réserve que je n'ai jamais pu parcourir autant de séquences sans effort, et je n'ai jamais vu mes séquences aussi belles sans travailler sur des moniteurs haut de gamme qui coûtent généralement entre 40 000 $ et 250 000 $. La puissance du Mac Pro lui a également permis pour la première fois de travailler sur ses images RAW en pleine qualité, ces dernières s'affichant immédiatement, sans latence.
Le professionnel de l'image juge le Pro Display XDR
phénoménal(avec une mise en garde sur la fragilité du revêtement qu'il a abîmé le premier jour en le déplaçant) et les différents réglages de luminosité accessibles dans les
Préférences Systèmefort pratiques. Au quotidien, il a opté pour une luminosité de 500 nits, affirmant que le moniteur éclairait la pièce adjacente lorsqu'il était poussé à son maximum.
L'homme se base sur l'expérience d'acquisitions précédentes à des tarifs similaires pour affirmer que le gain de temps s'accumulera avec le temps et justifiera pleinement l'investissement, qui deviendra alors clairement rentable dans son cas.
Le second témoignage provient du réalisateur James Tonkin officiant au studio Hangman, responsable de vidéos pour AC/ DC, Coldplay, The Rolling Stones, Robbie Williams, Metallica, David Gilmour, Duran Duran, et bien d'autres. L'homme a également pu passer quatre semaines aux côtés d'un Mac Pro à 16 cœurs, 192 Go de RAM, une paire de Radeon Pro Vega II et une carte Afterburner, accompagné par deux Pro Display XDR.
Le stockage SSD de 4 To n'est pas forcément un point crucial pour ce genre de studio qui travaille quotidiennement sur des projets bien trop volumineux (jusqu'à 20 To). Le réalisateur indique que le Mac Pro lancé au galop est à peine audible dans le studio, permettant d'oublier les machines qu'il fallait déplacer dans une pièce étudiée afin d'obtenir le calme dans l'espace de travail. L'exemple d'un projet nécessitant de traiter de la vidéo 4K ProRes provenant d'une ARRI Alexa afin de produire 3 clips par jour (pour 21 artistes) illustre bien la nécessité pour une telle entreprise d'avoir des outils extrêmement rapides, et encore, une seconde machine a été mise à profit pour parvenir à relever le challenge et livrer les vidéos à temps (ce qui fut fait).
Un second projet pour Coldplay a mis les hommes et les machines à l'épreuve, avec des images qui sont arrivées à minuit au studio, pour une livraison de la vidéo finale à 4 heures du matin.
Le même jour à 17 heures, la productrice m'a appelé pour me demander si nous pouvions également traiter les 3 autres morceaux de l'album. Elle voulait que le premier soit prêt le soir même.Cela illustre fort bien le rendement attendu par l'industrie (qui parfois n'a qu'une idée approximative de l'effort demandé), le matériel ne devant pas être un obstacle, sous peine de perdre le contrat (ou les suivants) si une autre entreprise se montre plus efficace.
Pour être honnêtes, nous devons avoir du matériel qui nous permet de travailler aussi vite que l'exigent nos clients. Et ce matériel répond pleinement à nos attentes.
Pour un documentaire mettant en scène Robbie Williams, l'export du projet a pris 1 heure et 8 minutes sur un iMac Pro, contre seulement 35 minutes sur le Mac Pro. Cela peut sembler une différence insignifiante lorsque le temps n'est pas compté, mais le réalisateur explique qu'il faut parfois éditer 8 versions différentes, puis faire les éventuelles retouches, et là, la différence de performances se fait nettement sentir. Surtout lorsque le transporteur attend le contenu sur le pas de la porte.
James Tonkin prend ensuite l'exemple du concert de Pink Floyd à Pompéi produit en 2017 au sein du studio, dont la réduction de bruit avait été traitée en Full HD, avant d'effectuer le rendu pendant la nuit. Le lendemain les réalisateurs observaient le résultat en 4K, avant d'ajuster les réglages effectués
à l'aveugle, et de relancer un export. La nouvelle machine de Cupertino permet de traiter cela directement en 4K et en temps réel, avec un gain de temps qui peut s'avérer très important au final (jusqu'à ce que les standards de l'industrie évoluent, demandant à nouveau plus de puissance).
Comme pour Vincent Laforet, le réalisateur avait envisagé de s'offrir une machine extrêmement puissante sous Linux,
mais maintenant, voyant comment ce Mac Pro beaucoup moins cher fait exactement ce dont j'ai toujours rêvé, je suis vraiment excité. James Tonkin estime que les travaux de RED couplés à l'optimisation liée à Metal 2 et à la carte Afterburner devraient encore offrir un boost important en performance à l'avenir. D'un point de vue financier, le studio estime que le Mac Pro couplé à Final Cut Pro, Logic Pro X et Resolve est
un investissement aviséface aux éléments externes d'Avid très couteux, et que le moindre changement technologique rend obsolètes de jour au lendemain. Le Pro Display XDR reçoit également les éloges du studio,
le moniteur est au moins aussi excitant pour moi que le Mac Pro. Il n'y a rien de tel sur le marché, pas à ce prix.
Le dernier témoignage provient des réalisateurs Andrew Dawson (The Rolling Stones, Jay-Z, Kanye West, Linkin Park, John Legend, et bien d'autres), et Jackson Foote (Loote, Demi Lovato). Ces derniers ont pu profiter d'un Mac Pro doté du processeur comptant 28 cœurs, élément le plus important pour le traitement audio. L'énorme quantité de RAM que peut accueillir la machine est également un avantage pour les plug-ins et instruments virtuels, mais aussi pour la mise en cache, le projet entier pouvant être chargé dans la mémoire, améliorant alors significativement les accès.
Contrairement à la vidéo ou les projets prennent plus de temps (ou perdent en fluidité), les énormes sessions audio mettent les machines trop peu puissantes à genoux, causant des
freeze, ou empêchant tout simplement de travailler sur le projet dans son intégralité. Foote explique par exemple que son MacBook Pro 2019 bloquait trois ou quatre fois par heure sur des sessions de 150 pistes (une taille fréquente pour l'artiste, avec parfois plus de 15 plug-ins par piste).
Les deux hommes estiment que la configuration à 16 cœurs avec des fréquences plus élevées serait plus adaptée à leurs travaux, tout en indiquant qu'ils ne pensaient pas pouvoir atteindre les limites du modèle prêté pour l'occasion. Ce dernier s'est en effet avéré parfaitement à l'aise en utilisation, gardant une marge de manœuvre conséquente, rassurante pour l'avenir.
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