L'Union Européenne part en guerre contre les achats intégrés et le freemium
Par Didier Pulicani - Publié le
Le modèle freemium est aujourd'hui en passe de devenir le meilleur moyen de monétiser ses applications : le programme apparait comme
Problème, la gratuité n'est souvent qu'un trompe-l'oeil et certains éditeurs ont une approche assez inflationniste dans leurs application. L'Europe s'est donc saisie du dossier et discute actuellement avec Apple et Google pour tenter de maitriser certaines pratiques jugée déviantes.
Parmi elles, l'extrême sollicitation des achats intégrés dans les applications pour enfant.
Apple a déjà largement revu sa politique et affiche désormais très clairement la présence d'achats intégrés sur l'App Store. Par ailleurs, suite à divers scandales (on se rappelle de l'app des Schtroumpfs, dont certains clients avaient dû s'acquitter de plusieurs centaines d'euros...) elle a également rendu plus difficile, l'achat en quantité dans la même session. Le mot de passe est plus souvent demandé, ce qui évite que l'enfant ait malencontreusement la possibilité de tirer sur la carte de crédit de ses parents.
L'UEA précise vouloir axer les discussions sur 4 points :
Espérons que ce durcissement éventuel des règles du freemium pousse les développeurs à être plus clairs avec leurs clients : on préférerait parfois payer le prix fort dès le départ, plutôt que de devoir mettre la main au porte-monnaie à chaque utilisation. Apple n'est pas étrangère à cette pratique : elle a par exemple rendu GarageBand gratuit (ce qui est plutôt sympa, sur le fond), mais dès que vous désirez une série d'amplis ou une batterie, chaque module est alors payant.
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gratuit, donne accès à une sorte de "démo" mais l'utilisateur devra payer pour débloquer certaines fonctionnalités ou pour progresser dans un jeu, par exemple.
Problème, la gratuité n'est souvent qu'un trompe-l'oeil et certains éditeurs ont une approche assez inflationniste dans leurs application. L'Europe s'est donc saisie du dossier et discute actuellement avec Apple et Google pour tenter de maitriser certaines pratiques jugée déviantes.
Selon Distimo, spécialiste de l’analyse des plateformes mobiles, environ 80 % des revenus d’un fournisseur – estimés à plus de 10 milliards d’euros par an – proviennent de ce que l‘on appelle communément les achats dans l’application.
Parmi elles, l'extrême sollicitation des achats intégrés dans les applications pour enfant.
Les enfants sont particulièrement exposés aux offres de téléchargements de jeux gratuits qui, en fait, ne sont pas des "jeux gratuits"
Apple a déjà largement revu sa politique et affiche désormais très clairement la présence d'achats intégrés sur l'App Store. Par ailleurs, suite à divers scandales (on se rappelle de l'app des Schtroumpfs, dont certains clients avaient dû s'acquitter de plusieurs centaines d'euros...) elle a également rendu plus difficile, l'achat en quantité dans la même session. Le mot de passe est plus souvent demandé, ce qui évite que l'enfant ait malencontreusement la possibilité de tirer sur la carte de crédit de ses parents.
L'UEA précise vouloir axer les discussions sur 4 points :
• les jeux annoncés comme «gratuits» ne devraient pas induire le consommateur en erreur quant aux coûts réels impliqués;
• les jeux ne devraient pas encourager directement les enfants à acheter des applications intégrées dans un jeu ou persuader un adulte d’en acheter pour eux;
• les consommateurs devraient être dûment informés des modalités de paiement et les achats ne devraient pas être débités au travers de paramètres par défaut sans le consentement exprès des consommateurs;
• les sites de vente devraient indiquer une adresse de courriel pour que les consommateurs puissent les contacter s’ils veulent poser une question ou se plaindre.
• les jeux ne devraient pas encourager directement les enfants à acheter des applications intégrées dans un jeu ou persuader un adulte d’en acheter pour eux;
• les consommateurs devraient être dûment informés des modalités de paiement et les achats ne devraient pas être débités au travers de paramètres par défaut sans le consentement exprès des consommateurs;
• les sites de vente devraient indiquer une adresse de courriel pour que les consommateurs puissent les contacter s’ils veulent poser une question ou se plaindre.
Espérons que ce durcissement éventuel des règles du freemium pousse les développeurs à être plus clairs avec leurs clients : on préférerait parfois payer le prix fort dès le départ, plutôt que de devoir mettre la main au porte-monnaie à chaque utilisation. Apple n'est pas étrangère à cette pratique : elle a par exemple rendu GarageBand gratuit (ce qui est plutôt sympa, sur le fond), mais dès que vous désirez une série d'amplis ou une batterie, chaque module est alors payant.
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