Fin des privilèges : Apple peut-elle perdre l’App Store en Chine ?
Par Laurence - Publié le
A de nombreuses reprises, Apple se serait montrée très accommodante avec la Chine, beaucoup trop même aux dires de certains. En contrepartie, elle aurait bénéficié d’un traitement de faveur, voire de véritables privilèges pour lancer l’App Store dans le pays. Mais, les tensions sino-américaines prennent une telle ampleur, qu'elles entraineraient de plus en plus de répercussions sur la firme californienne.
D’après The Information, les menaces de l’administration Trump contre TikTok et WeChat et plus indirectement contre ByteDance et Tencent -au nom de la sécurité nationale- présenteraient un
Un point essentiel pèse sur le maintien de l'App Store dans le pays. Selon la loi chinoise, les magasins d'applications sont censés être des coentreprises détenues et gérées majoritairement par un partenaire chinois. Toutes les applications de développeurs tiers (n'étant pas développées par l’État) doivent également être examinées pour respecter les lois locales.
Or, la firme californienne n'a jamais été soumise à cette exigence. Elle ne filtre pas les applications à l'avance et les développeurs tiers ne sont pas obligés
Au milieu de la guerre commerciale sino-américaine, Apple a toutefois enregistré l'entité en 2018, mais
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D’après The Information, les menaces de l’administration Trump contre TikTok et WeChat et plus indirectement contre ByteDance et Tencent -au nom de la sécurité nationale- présenteraient un
risque croissant de réaction directepour les firmes américaines en Chine.
Whatever ?dit ouvertement Donald Trump. Pas si sûr. En effet, la firme bénéficiait de certains passe-droits. Mais depuis 2017, les régulateurs chinois auraient commencé à fermer ces portes, qui permettaient à la firme d'exercer ses activités en Chine, en dehors des règles pesant sur de nombreuses entreprises ou multinationales.
Un point essentiel pèse sur le maintien de l'App Store dans le pays. Selon la loi chinoise, les magasins d'applications sont censés être des coentreprises détenues et gérées majoritairement par un partenaire chinois. Toutes les applications de développeurs tiers (n'étant pas développées par l’État) doivent également être examinées pour respecter les lois locales.
Or, la firme californienne n'a jamais été soumise à cette exigence. Elle ne filtre pas les applications à l'avance et les développeurs tiers ne sont pas obligés
d'obtenir des licences commerciales chinoises. De même, elle avait envisagé de créer une entité juridique pour l'App Store chinois en 2013, mais les dirigeants de Cupertino ont refusé de le faire, estimant qu'un
tel acte constituait une perte de contrôle sur le store.
Au milieu de la guerre commerciale sino-américaine, Apple a toutefois enregistré l'entité en 2018, mais
elle n'a pas été en mesure d'obtenir l'approbation des autorités chinoises ces deux dernières années. De plus, les autorités veulent pouvoir approuver ce qui se passe dans l'App Store.
Tant que le problème ne sera pas résolu, les régulateurs chinois risquent de fermer l'App Store chinois, qui contient près de 1,5 million d'applications. Et l'éventualité d'une interdiction de relations contractuelles avec Tencent ne va pas arranger la situation.
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