StopCovid : l'app n'est pas vraiment compatible avec iOS
Par Laurence - Publié le
Dans sa dernière allocution, le Président de la République a confirmé officiellement le développement en cours de StopCovid, une application mobile de traçage, dont le but est de suivre les mouvements des Français et de les avertir en cas de contact avec une personne contaminée. Mais la France semble rencontrer d'importantes entraves techniques avec l'iPhone.
Pour fonctionner correctement sur iOS, l'app gouvernementale doit être ouverte constamment -sans que l'utilisateur ne puisse rien faire d'autre- et l'iPhone déverrouillé. Actuellement, si les données concernées ne sont pas stockées sur le smartphone, le système de Cupertino restreint les applications, qui accèdent aux contacts et utilisent le Bluetooth en continu et en arrière-plan. Cette limitation, mise en place pour protéger la confidentialité, permet également de préserver l'autonomie du portable.
Dans une interview accordée à Bloomberg, le secrétaire d'État chargé du Numérique -Cedric O- en appelle directement à Cupertino pour résoudre cette difficulté. Pour lui, cette limitation du système n'est pas compatible avec le fonctionnement de StopCovid.
En outre, il avance la date butoir du 11 mai, pour présenter cette application et la nécessité d'accélérer les choses. D'autant qu'un débat sur le sujet est programmé pour le 28 avril prochain, à l'Assemblée nationale, et qu'il devrait finalement être suivi d’un vote.
Mais la France ne serait pas le seul état membre concerné. Dans un premier temps, l'Union Européenne s’était déclarée favorable à l’utilisation du projet de Google et Apple, avant de déchanter rapidement. L'API proposée repose sur les connexions Bluetooth des smartphones et des données décentralisées.
A l'opposé, la France comme Bruxelles souhaiteraient transmettre ces dernières sur un serveur central, géré par les services de santé publics. Ceux-ci seraient les seuls compétents pour alerter les utilisateurs en cas de contact avec une personne infectée par le Covid-19.
Une première mise en garde a déjà été émise par 300 universitaires d’une vingtaine de pays. Dans une lettre ouverte, ils ont rappelé qu'un système -qui envoie des données vers un emplacement centralisé- est par nature plus vulnérable, et peut constituer une forme de surveillance des utilisateurs.
Source 1 et 2
Pour fonctionner correctement sur iOS, l'app gouvernementale doit être ouverte constamment -sans que l'utilisateur ne puisse rien faire d'autre- et l'iPhone déverrouillé. Actuellement, si les données concernées ne sont pas stockées sur le smartphone, le système de Cupertino restreint les applications, qui accèdent aux contacts et utilisent le Bluetooth en continu et en arrière-plan. Cette limitation, mise en place pour protéger la confidentialité, permet également de préserver l'autonomie du portable.
Dans une interview accordée à Bloomberg, le secrétaire d'État chargé du Numérique -Cedric O- en appelle directement à Cupertino pour résoudre cette difficulté. Pour lui, cette limitation du système n'est pas compatible avec le fonctionnement de StopCovid.
Nous avons besoin qu’Apple modifie cet aspect. A défaut, l’application européenne telle qu’elle a été conçue, ne pourra pas fonctionner correctement.
En outre, il avance la date butoir du 11 mai, pour présenter cette application et la nécessité d'accélérer les choses. D'autant qu'un débat sur le sujet est programmé pour le 28 avril prochain, à l'Assemblée nationale, et qu'il devrait finalement être suivi d’un vote.
Mais la France ne serait pas le seul état membre concerné. Dans un premier temps, l'Union Européenne s’était déclarée favorable à l’utilisation du projet de Google et Apple, avant de déchanter rapidement. L'API proposée repose sur les connexions Bluetooth des smartphones et des données décentralisées.
A l'opposé, la France comme Bruxelles souhaiteraient transmettre ces dernières sur un serveur central, géré par les services de santé publics. Ceux-ci seraient les seuls compétents pour alerter les utilisateurs en cas de contact avec une personne infectée par le Covid-19.
Une première mise en garde a déjà été émise par 300 universitaires d’une vingtaine de pays. Dans une lettre ouverte, ils ont rappelé qu'un système -qui envoie des données vers un emplacement centralisé- est par nature plus vulnérable, et peut constituer une forme de surveillance des utilisateurs.
Cela entraverait de manière catastrophique la confiance et l'acceptation d'une telle demande par la société. Il est vital que, à la sortie de la crise actuelle, nous ne créons pas un outil qui permette la collecte de données à grande échelle sur la population, ni maintenant ni plus tard.
Source 1 et 2