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Les satellites seraient-ils atteints du "syndrome iPhone" ?

Par Laurence - Publié le

À chaque nouvel iPhone, la question de renouveler ou pas son smartphone revient sur le tapis et semble avoir de plus en plus son importance dans la gestion des approvisionnements. C'est en partant de cette observation que Reuters évoque un curieux phénomène, désigné sous l'appellation syndrome iPhone (mais qui -en réalité- n’est pas exclusif à l'iPhone).

L’agence de presse dévoile ainsi que les commandes de satellites pâtissent de l'attentisme des opérateurs [...], à l'image des consommateurs hésitant à acquérir un iPhone avant la sortie du prochain modèle.

Les satellites seraient-ils atteints du "syndrome iPhone" ?


Un des patrons d'Airbus fait état d’un curieux constat. En effet, comme tout produit de haute technologie, les progrès dans le domaine des satellites sont constants et les options possibles ne cessent de se multiplier, conduisant les opérateurs à s'interroger davantage. Nicolas Chamussy (chef d'Airbus Space System), lors du World Satellite Business Week, a observé : Les opérateurs disent : est-ce que j’investis dans un satellite de performance actuelle ou est-ce que j’attends ? On tombe dans le syndrome de l'iPhone : est-ce que j’achète l’iPhone 7 ? Parce que si j’attends un peu, peut-être que je pourrais avoir le 8.

Autre constat de Nicolas Chamussy : Les opérateurs disent : les prix de lanceurs diminuent donc il faut que les prix des satellites diminuent. S’il dit sentir un frémissement du marché à la faveur du renouvellement nécessaire des satellites en fin de vie, l’essor des chaînes de télévision par satellite (ndlr : il cite à titre d’exemple, plus de 6 000 diffusées par Eutelsat) et l'explosion des big data devraient également doper le marché, sans pouvoir se réfugier derrière un syndrome à la Pomme.

Stéphane Israël le résume ainsi : Nous savons que, lors de la prochaine décennie, le marché va être dynamisé par la connectivité, que les opérateurs recherchent des solutions satellitaires les plus flexibles possibles, ce qui pourrait les amener à renouveler plus vite leurs projets. Donc nous avons le sentiment d'un marché bien orienté au cours de la prochaine décennie mais avec un moment de latence.

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