OpenAI a présenté hier ChatGPT Gov, une déclinaison de son chatbot adaptée pour les agences gouvernementales américaines. Alors que la firme californienne propose déjà ChatGPT Enterprise aux entreprises, cette nouvelle version va encore plus loin en matière de sécurisation des données.
Un outil taillé pour l’administration américaine
Avec ChatGPT Gov, OpenAI répond aux besoins spécifiques du gouvernement en permettant aux employés des agences fédérales, étatiques et régionales de travailler avec des informations non publiques dans un cadre sécurisé. L’IA sera notamment utilisée pour la traduction de documents, la rédaction de rapports et la production de code informatique pour des applications gouvernementales.
« Depuis 2024, plus de 90.000 utilisateurs de plus de 3 500 agences gouvernementales fédérales, étatiques et régionales des États-Unis ont envoyé plus de 18 millions de messages sur ChatGPT pour faciliter leur travail quotidien. »
Une annonce dans un contexte sous tension
Le lancement de ChatGPT Gov intervient une semaine après l’investiture de Donald Trump, au moment où l’intelligence artificielle devient un enjeu stratégique pour les États-Unis. L’administration américaine a récemment dévoilé Stargate, un ambitieux projet impliquant OpenAI, Oracle et SoftBank visant à investir jusqu’à 500 milliards de dollars en quatre ans dans les infrastructures IA du pays.
Par ailleurs, l’arrivée de DeepSeek, un chatbot chinois rival de ChatGPT, a semé la panique de la Silicon Valley à la Maison Blanche, soulignant l’importance de l’IA générative dans la course technologique mondiale.
OpenAI met en avant la capacité de ChatGPT Gov à stimuler l’efficacité et la productivité des administrations publiques.Nous voulons nous assurer que l’IA sert l’intérêt national et le bien public, dans le respect des valeurs démocratiques. Cette approche s’inscrit également dans la politique budgétaire de l’administration Trump, qui cherche à réduire les dépenses publiques en suspendant des milliards de dollars d’aides.
A cela s'ajoute la première étape de l'ambitieuses réforme administrative. En effet, l'administration Trump vient tout juste de proposer aux fonctionnaires fédéraux qui le souhaitent de démissionner tout en conservant leur salaire et avantages sociaux jusqu’à fin septembre, et ce, via un message envoyé aux employés des agences. Pour rappel, à la mi novembre, entre deux projets de réformes, Donald Trump a annoncé la création d’un tout nouveau ministère de l’efficacité gouvernementale (Department of Government Efficiency en vo ou Doge), qu’il souhaite confier à Elon Musk et Vivek Ramaswamy.
