Jony Ive : copier, c'est voler du design mais surtout des heures de labeur
Par Laura Tibourcio de la Corre - Publié le
Ce week-end, le Sunday Times a consacré 5 pages au designer star d'Apple suite à une interview exclusive obtenue par sa rédaction. De quoi dévoiler quelques détails du personnage, tout en laissant planer un halo de mystère autour de lui. Un parfait avant goût de sa biographie à paraître le 27 mars prochain en français.
Dans cette interview qui se veut intimiste, Jony Ive confie qu'il se voit plus comme un créateur que comme un designer. Il dit avoir par exemple déjà démonté entièrement un iPhone et l'avoir remonté, pour se prouver qu'il pouvait encore faire ce genre de choses, et se rappeler l'époque où il en faisait de même avec des réveils.
Conformément à son image d'homme de l'ombre, Jony se met peu en avant, il utilise peu le terme
Son équipe personnelle ne se compose pourtant que d'une quinzaine de personnes provenant du monde entier. Pour la plupart d'entre eux, cela fait 15 à 20 ans qu'ils travaillent ensemble :
C'est en travaillant avec cette équipe, et surtout en partageant la même vision et le même amour du travail bien fait, que Jony s'évertue à faire des produits aussi beaux dehors que dedans :
Il confie également avoir passé des mois et des mois à travailler avec Steve Jobs sur des parties de produits que personne ne verrait dans la plupart des cas. Mais après avoir investit autant de temps et s'être autant dévoué à régler ces détails, il estime que cela en vaut la peine.
Par conséquent, lorsqu'on lui parle des entreprises comme Google ou Samsung qui s'inspirent très largement de ses produits, Jony n'y va pas par quatre chemins :
L'ombre de Steve Jobs plane très largement sur cette interview, comme sur le labo de Jony, devant lequel trône un citation du fondateur d'Apple :
Etonnant que deux personnalités qui semblent radicalement opposés aient pu travailler aussi bien ensemble mais les deux compères se sentaient apparemment très proches l'un de l'autre :
Et lorsqu'on évoque les atrocités qui ont pu être écrites sur Steve voilà la réponse de Jony :
Il estime que ce qu'il a réussi à prouver avec Steve, c'est que les consommateurs ne sont pas autant axés sur le prix des produits que ce que l'on veut bien croire : nous sommes entourés de produits anonymes mal faits, ce qui laisse à penser que les gens qui les utilisent (et les gens qui les conçoivent) s'en fichent, mais nous avons prouvé que les gens y portent attention au contraire. Ca ne concerne pas seulement le côté esthétique, c'est aussi la façon dont les produits sont bien conçus.
Jony Ive aime les voiture et les collectionne. Il a quelques Bentley et une Aston Martin DB4 des années 60. Il a envisagé de prendre des cours de design de voitures dans sa jeunesse, mais a vite abandonné cette idée pour suivre la destinée qu'on lui connait :
Est-il toujours animé par cette passion ? Siri Eyes Free et CarPlay ne sont-ils que les prémices d'une voiture Apple ? Comme d'habitude, l'interview ne peut laisser place qu'aux questions et aux interprétations tant le secret défense est respecté par le designer. Il ne livre aucun détail non plus sur une éventuelle iWatch.
Lorsqu'on lui parle d'obsolescence programmée de ses produits, il s'en sort avec une pirouette autour du recyclage des appareils et de la nature humaine qui veut qu'on essaie toujours de rendre les choses meilleures. Quant au prix des produits pommés, il le justifie par le coût de la recherche et développement et le niveau d'exigence de l'entreprise lorsqu'il s'agit de sa chaîne de production.
Il finit l'interview en affirmant que le meilleur reste à venir. Ceux qui veulent en savoir plus sur le personnage peuvent d'ores et déjà pré-commander la version française de sa biographie sur Amazon pour 18€.
Pour finir en beauté, la rédac' vous propose un petit jeu : saurez-vous reconnaître Jony sur cette photo ? Petit indice : on le préfère tout de même (semi) chauve.
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Un créateur plutôt qu'un designer
Dans cette interview qui se veut intimiste, Jony Ive confie qu'il se voit plus comme un créateur que comme un designer. Il dit avoir par exemple déjà démonté entièrement un iPhone et l'avoir remonté, pour se prouver qu'il pouvait encore faire ce genre de choses, et se rappeler l'époque où il en faisait de même avec des réveils.
Conformément à son image d'homme de l'ombre, Jony se met peu en avant, il utilise peu le terme
je, préfèrant parler de nous :
je n'aime pas être seul sous les feux des projecteurs. Concevoir, étudier et fabriquer ces produits nécessite de grosse équipes.
Son équipe personnelle ne se compose pourtant que d'une quinzaine de personnes provenant du monde entier. Pour la plupart d'entre eux, cela fait 15 à 20 ans qu'ils travaillent ensemble :
on peut se critiquer franchement, les histoire d'égo ont été mises de côté depuis longtemps.
A propos de Samsung et Google : copier, c'est du vol
C'est en travaillant avec cette équipe, et surtout en partageant la même vision et le même amour du travail bien fait, que Jony s'évertue à faire des produits aussi beaux dehors que dedans :
quand vous savez que vous pouvez bien faire quelque chose, ne pas le faire, que cela se voit ou non, c'est un échec.
Il confie également avoir passé des mois et des mois à travailler avec Steve Jobs sur des parties de produits que personne ne verrait dans la plupart des cas. Mais après avoir investit autant de temps et s'être autant dévoué à régler ces détails, il estime que cela en vaut la peine.
Par conséquent, lorsqu'on lui parle des entreprises comme Google ou Samsung qui s'inspirent très largement de ses produits, Jony n'y va pas par quatre chemins :
c'est du vol, ce qu'on copie, ce n'est pas seulement du design, ce sont des heures et des heures de labeur.
Jony et Steve : des caractères différents mais le même oeil
L'ombre de Steve Jobs plane très largement sur cette interview, comme sur le labo de Jony, devant lequel trône un citation du fondateur d'Apple :
si vous faites quelque chose et que ça s'avère plutôt pas mal, alors vous devriez aller faire quelque chose d'autre de merveilleux au lieu de vous étendre dessus trop longtemps. Trouvez juste ce qui vient après.
Etonnant que deux personnalités qui semblent radicalement opposés aient pu travailler aussi bien ensemble mais les deux compères se sentaient apparemment très proches l'un de l'autre :
quand nous regardions des objets, ce que nos yeux pouvaient physiquement voir et ce que nous percevions était identique, nous nous posions les mêmes questionsse rappelle Jony.
Et lorsqu'on évoque les atrocités qui ont pu être écrites sur Steve voilà la réponse de Jony :
beaucoup de choses ont été écrites à propos de Steve et je ne reconnais pas mon ami dans la plupart de ces récits. Oui, il avait des opinions d'une précision chirurgicale. Oui, il se demandait toujours si c'était assez bien, si c'était la bonne chose à faire, mais il était si intelligent.
Il estime que ce qu'il a réussi à prouver avec Steve, c'est que les consommateurs ne sont pas autant axés sur le prix des produits que ce que l'on veut bien croire : nous sommes entourés de produits anonymes mal faits, ce qui laisse à penser que les gens qui les utilisent (et les gens qui les conçoivent) s'en fichent, mais nous avons prouvé que les gens y portent attention au contraire. Ca ne concerne pas seulement le côté esthétique, c'est aussi la façon dont les produits sont bien conçus.
Jony nous préparerait-il une voiture ?
Jony Ive aime les voiture et les collectionne. Il a quelques Bentley et une Aston Martin DB4 des années 60. Il a envisagé de prendre des cours de design de voitures dans sa jeunesse, mais a vite abandonné cette idée pour suivre la destinée qu'on lui connait :
les cours étaient plein d'élèves qui faisaient Vroom ! Vroom ! en dessinantse rappelle-t-il avec horreur.
Est-il toujours animé par cette passion ? Siri Eyes Free et CarPlay ne sont-ils que les prémices d'une voiture Apple ? Comme d'habitude, l'interview ne peut laisser place qu'aux questions et aux interprétations tant le secret défense est respecté par le designer. Il ne livre aucun détail non plus sur une éventuelle iWatch.
Lorsqu'on lui parle d'obsolescence programmée de ses produits, il s'en sort avec une pirouette autour du recyclage des appareils et de la nature humaine qui veut qu'on essaie toujours de rendre les choses meilleures. Quant au prix des produits pommés, il le justifie par le coût de la recherche et développement et le niveau d'exigence de l'entreprise lorsqu'il s'agit de sa chaîne de production.
Il finit l'interview en affirmant que le meilleur reste à venir. Ceux qui veulent en savoir plus sur le personnage peuvent d'ores et déjà pré-commander la version française de sa biographie sur Amazon pour 18€.
Pour finir en beauté, la rédac' vous propose un petit jeu : saurez-vous reconnaître Jony sur cette photo ? Petit indice : on le préfère tout de même (semi) chauve.
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