Entente sur le prix des ebooks : pourquoi Apple n'a pas transigé ?
Par Arnaud Morel - Publié le
C'est aujourd'hui, à Manhattan que s'ouvre le procès autour de l'entente supposée sur le prix des livres numériques entre Apple et les principaux éditeurs mondiaux, un sujet que nous avons mainte fois abordé ici. Et les affaires de la Pomme semblent mal engagées : le Département de la justice américaine s'est dit confiant sur sa capacité à prouver la culpabilité d'Apple, ce que semble confirmer Denise Cote, juge en charge de l'affaire. Apple reste, d'ailleurs, seule en lice, chacun des éditeurs poursuivi ayant choisi de transiger.
Pourquoi Apple n'a-t-elle pas fait de même et aborde seule ce procès, et risque d'y laisser quelques plumes, à la fois financièrement et en matière d'image de marque. Tim Cook a eu l'occasion de le préciser, en fin de semaine dernière, lors d'une conférence avec des investisseurs :
Pour mémoire, ce litige concerne le modèle dit « d'agence », dans lequel l'éditeur fixe un prix de vente pour ses ouvrages, sans que le distributeur puisse décider de baisses de prix de son coté. Ce modèle s'oppose à celui suivi par Amazon, qui achète des volumes d'ouvrages et pratique les prix qu'il désire pour la vente au client, aboutissant à un prix sensiblement plus bas qu'avec le modèle d'agence. Un même bouquin pouvait, par exemple, être vendu 14,99 $ chez Apple et 9,99 $ chez Amazon. Celui-ci est censé avoir été proposé par Apple.
Pourquoi Apple n'a-t-elle pas fait de même et aborde seule ce procès, et risque d'y laisser quelques plumes, à la fois financièrement et en matière d'image de marque. Tim Cook a eu l'occasion de le préciser, en fin de semaine dernière, lors d'une conférence avec des investisseurs :
nous refusons de signer un accord amiable qui dit que nous avons fait quelque chose que nous n'avons pas fait. Nous allons donc le combattre, a-t-il indiqué. Une posture, note Fortune, que seule une entreprise disposant d'un immense trésor de guerre - fusse-t-il offshore - peut se permettre.
Pour mémoire, ce litige concerne le modèle dit « d'agence », dans lequel l'éditeur fixe un prix de vente pour ses ouvrages, sans que le distributeur puisse décider de baisses de prix de son coté. Ce modèle s'oppose à celui suivi par Amazon, qui achète des volumes d'ouvrages et pratique les prix qu'il désire pour la vente au client, aboutissant à un prix sensiblement plus bas qu'avec le modèle d'agence. Un même bouquin pouvait, par exemple, être vendu 14,99 $ chez Apple et 9,99 $ chez Amazon. Celui-ci est censé avoir été proposé par Apple.