Le casse-tête de la WWDC
Par Arnaud Morel - Publié le
Toutes les places pour la WWDC 2013 vendues en 90 à 120 secondes (les estimations divergent, mais vous avez l'idée générale), une armada de développeurs frustrés, les doigts usés par les rafraîchissements de la page de réservations, voilà ce à quoi ressemble le paysage avant la WWDC prochaine, du 10 au 14 juin prochain.
L'air de rien, pour Apple, il s'agit là d'un vrai problème. Gérer le trop plein n'est pas plus aisé que gérer la pénurie et la Pomme n'est sans doute pas ravie de frustrer une grosse partie des développeurs qui font sa fortune. L'accélération des choses est considérable :
• Avant 2008, la WWDC n'était pas soldout, toutes les places disponibles n'étaient pas vendues.
• En 2009, elles se sont toutes vendues en un mois
• En 2010 en 8 jours, soit 3,75 fois plus rapidement que l'année d'avant
• En 2011 en 12 heures, soit 16 fois plus rapidement que l'année d'avant (édition, le chiffre initial était erroné)
• En 2012 en 2 heures, soit 6 fois plus rapidement que l'année d'avant
• En 2013 en 2 minutes, soit 60 fois plus rapidement que l'année d'avant
Pour la bonne bouche, et parce que nous sommes quand même mauvaise langue, on mettra en parallèle ce graphique avec un article publié, il y a trois jours seulement, par Zdnet qui essayait de démontrer que les
N'allez pas, d'ailleurs, imaginer que ce rush vers les réservations est à l'image de celui pour les grands matchs de foot, ou les gros concerts. Apple rend quasiment sinon totalement impossible la revente de tickets WWC, lesquels sont nominatifs. Il n'existe pas, à notre connaissance, de marché gris significatif sur le sujet, sinon quelques attrapes couillons sur des sites d'enchères.
Que peut donc faire Apple pour satisfaire la demande ? Pas grand chose.
Déplacer la WWDC dans un endroit plus vaste que le Moscone Center ? À Las Vegas par exemple ? C'est, éventuellement, un début de solution, mais qui aurait pour conséquence évidente de dégrader la qualité des échanges qu'abritent cette conférence. Avec 5 000 places, et près de 1 000 ingénieurs Apple présents sur place pour les sessions de formation et de questions, la WWDC est l'assurance d'arriver, pour un programmeur, à rencontrer et échanger dans la durée avec le staff technique de Cupertino. Et c'est ce qui fait l'intérêt même de cette conférence.
Augmenter le prix des tickets, déjà très élevé à 1600 $ ? Difficile à imaginer : à des tarifs plus élevés, la WWDC deviendrait réservée aux développeurs de gros éditeurs, aux poches larges, et se couperait de la base des développeurs individuels qui constituent l'une des grandes forces de l'éco-système Apple.
Certains suggèrent un système de loterie, ce qui, tout bien considéré, serait le moins injuste des système.
En tout cas, la méthode qu'Apple a essayé pour cette édition 2013, annoncer à l'avance l'heure d'ouverture des réservations, a immédiatement montré ses limites. Elle a suscité un afflux massif en un temps très bref, aboutissant à des erreurs de réservation et à une augmentation de la frustration.
Un vrai casse-tête.
Chuck Norris a son ticket pour la WWDC 2013
L'air de rien, pour Apple, il s'agit là d'un vrai problème. Gérer le trop plein n'est pas plus aisé que gérer la pénurie et la Pomme n'est sans doute pas ravie de frustrer une grosse partie des développeurs qui font sa fortune. L'accélération des choses est considérable :
• Avant 2008, la WWDC n'était pas soldout, toutes les places disponibles n'étaient pas vendues.
• En 2009, elles se sont toutes vendues en un mois
• En 2010 en 8 jours, soit 3,75 fois plus rapidement que l'année d'avant
• En 2011 en 12 heures, soit 16 fois plus rapidement que l'année d'avant (édition, le chiffre initial était erroné)
• En 2012 en 2 heures, soit 6 fois plus rapidement que l'année d'avant
• En 2013 en 2 minutes, soit 60 fois plus rapidement que l'année d'avant
Pour la bonne bouche, et parce que nous sommes quand même mauvaise langue, on mettra en parallèle ce graphique avec un article publié, il y a trois jours seulement, par Zdnet qui essayait de démontrer que les
développeurs abandonnent le bateau Apple qui coule. Possible que le bateau coule, mais c'est alors sous le poids des développeurs qui affluent, plutôt que refluent.
N'allez pas, d'ailleurs, imaginer que ce rush vers les réservations est à l'image de celui pour les grands matchs de foot, ou les gros concerts. Apple rend quasiment sinon totalement impossible la revente de tickets WWC, lesquels sont nominatifs. Il n'existe pas, à notre connaissance, de marché gris significatif sur le sujet, sinon quelques attrapes couillons sur des sites d'enchères.
Quelles solutions ?
Que peut donc faire Apple pour satisfaire la demande ? Pas grand chose.
Déplacer la WWDC dans un endroit plus vaste que le Moscone Center ? À Las Vegas par exemple ? C'est, éventuellement, un début de solution, mais qui aurait pour conséquence évidente de dégrader la qualité des échanges qu'abritent cette conférence. Avec 5 000 places, et près de 1 000 ingénieurs Apple présents sur place pour les sessions de formation et de questions, la WWDC est l'assurance d'arriver, pour un programmeur, à rencontrer et échanger dans la durée avec le staff technique de Cupertino. Et c'est ce qui fait l'intérêt même de cette conférence.
Augmenter le prix des tickets, déjà très élevé à 1600 $ ? Difficile à imaginer : à des tarifs plus élevés, la WWDC deviendrait réservée aux développeurs de gros éditeurs, aux poches larges, et se couperait de la base des développeurs individuels qui constituent l'une des grandes forces de l'éco-système Apple.
Certains suggèrent un système de loterie, ce qui, tout bien considéré, serait le moins injuste des système.
En tout cas, la méthode qu'Apple a essayé pour cette édition 2013, annoncer à l'avance l'heure d'ouverture des réservations, a immédiatement montré ses limites. Elle a suscité un afflux massif en un temps très bref, aboutissant à des erreurs de réservation et à une augmentation de la frustration.
Un vrai casse-tête.