Le PonoPlayer de Neil Young : l'arnaque du siècle ?
Par Didier Pulicani - Publié le
On ne peut pas lui enlever ça, Neil Young a réussi a créer un buzz énorme pour le lancement (et le financement) de son PonoPlayer. Il faut dire que l'appareil était rempli de belles promesses, plein de bitrates et de KiloHertz, de quoi faire casser la tirelire de tout bon audiophile.
Pourtant, au fur et à mesure que les tests paraissent dans la presse, le baladeur se fait tout simplement... dézinguer à la quasi-unanimité. La review la plus drôle se trouve certainement du côté de chez David Pogue : l'homme a sélectionné 15 volontaires âgés de 17 à 55 ans et leur a soumis un test à l'aveugle. Il a ainsi téléchargé quelques morceaux sur le Store de Pono et celui d'Apple, et a fait écouter tour à tour les chansons, avec le même casque, à chacun des participants. Avant de leur révéler le résultat, il leur a demandé l'ordre de grandeur de la différence de qualité, qui tournerait -selon les témoignages- entre 5 et 25%. Certains jugeaient même l'amélioration audio suffisante pour dépenser les 400$ demandés par le baladeur. Sauf qu'à l'arrivée... ils ont tous -absolument tous- préféré le son de l'iPhone :
Pogue leur a fourni des écouteurs Apple ainsi qu'un casque Sony MDR 7506 et leur a passé
Pogue se décrit lui-même comme un professionnel de la musique, et de son aveux même, l'appareil ne vaut tout simplement pas le coup. Tout d'abord, le Pono store ne propose que très peu de musique en 24 bit/192kHz. La plupart sont encodées en 16 bit/44.1kHz, et d'une qualité assez similaire à ce qu'on connait déjà chez Apple. Pour entendre une vraie différence, Neil Young a trouvé une petite astuce : si votre bibliothèque contient des MP3 de qualité très moyenne -128Kbps par exemple- il va tenter de télécharger l'équivalent
En vérité, Pogue se demande surtout si l'oreille humaine, aussi qualitative soit-elle, est réellement capable de discerner la différence de débits et d'échantillonnage. Deux articles rédigés par des professionnels du secteur (ici et là) semblent affirmer plutôt le contraire...
Finalement, l'homme arrive à la conclusion suivante : ne vaut-il mieux pas dépenser les 400$ demandés par Neil Young dans un bon casque ?
Pourtant, au fur et à mesure que les tests paraissent dans la presse, le baladeur se fait tout simplement... dézinguer à la quasi-unanimité. La review la plus drôle se trouve certainement du côté de chez David Pogue : l'homme a sélectionné 15 volontaires âgés de 17 à 55 ans et leur a soumis un test à l'aveugle. Il a ainsi téléchargé quelques morceaux sur le Store de Pono et celui d'Apple, et a fait écouter tour à tour les chansons, avec le même casque, à chacun des participants. Avant de leur révéler le résultat, il leur a demandé l'ordre de grandeur de la différence de qualité, qui tournerait -selon les témoignages- entre 5 et 25%. Certains jugeaient même l'amélioration audio suffisante pour dépenser les 400$ demandés par le baladeur. Sauf qu'à l'arrivée... ils ont tous -absolument tous- préféré le son de l'iPhone :
Pogue leur a fourni des écouteurs Apple ainsi qu'un casque Sony MDR 7506 et leur a passé
Saturday in the Parkde Chicago,
Raised on Robberyde Joni Mitchell, et
There’s a Worldde Neil Young. On pourra toujours rétorquer que l'échantillon est critiquable, tout autant que le matériel fourni -pas forcément à la hauteur de l'appareil. Il y avait pourtant quelques experts dans le tas et le MDR 7506 devrait normalement permettre de distinguer deux morceaux de qualité si différente.
Pogue se décrit lui-même comme un professionnel de la musique, et de son aveux même, l'appareil ne vaut tout simplement pas le coup. Tout d'abord, le Pono store ne propose que très peu de musique en 24 bit/192kHz. La plupart sont encodées en 16 bit/44.1kHz, et d'une qualité assez similaire à ce qu'on connait déjà chez Apple. Pour entendre une vraie différence, Neil Young a trouvé une petite astuce : si votre bibliothèque contient des MP3 de qualité très moyenne -128Kbps par exemple- il va tenter de télécharger l'équivalent
HDdepuis la boutique, de quoi créer l'illusion -certes- mais sans panache.
En vérité, Pogue se demande surtout si l'oreille humaine, aussi qualitative soit-elle, est réellement capable de discerner la différence de débits et d'échantillonnage. Deux articles rédigés par des professionnels du secteur (ici et là) semblent affirmer plutôt le contraire...
Finalement, l'homme arrive à la conclusion suivante : ne vaut-il mieux pas dépenser les 400$ demandés par Neil Young dans un bon casque ?