Actualité

Audio

Apple Music commence à supprimer des titres générés par l'IA

Par Laurence - Mis à jour le

Il n'aura pas fallu longtemps aux plateformes de streaming pour répondre aux demandes d'Universal Music Group (UMG) face à l'émergence de l'IA.

Apple Music commence à supprimer des titres générés par l'IA


Une IA formée avec Drake et The Weeknd



En effet, Apple Music, Deezer et Tidal commencent à faire le tri dès lundi en supprimant le très controversé Heart on My Sleeve, suivis par Spotify, TikTok et YouTube. La chanson qui était devenue virale sur les réseaux et les plateformes a été créée par un dénommé de ghostwriter avec un logiciel à base d'IA, formé par les artistes Drake et The Weeknd.

Rappelons que pour le label, il ne s'agit que des reprises de titres existants au mépris des droits d'auteurs. En effet, comme pour le dessin, l’IA va piocher dans une base de données et analyser une qualité importante de données, ce qui va lui permettre de générer des musiques et des paroles. Aujourd'hui, il est difficile d'ignorer l'existence et le développement exponentiel de l'Intelligence Artificielle, au vu du nombre de débats enflammés ou des plaintes. Pas un seul domaine ne lui échappe : écriture, peinture et dessin et, bien sûr, musique.

Apple Music commence à supprimer des titres générés par l'IA


Un avenir plutôt noir pour les droits d'auteur



Dans l'affaire Heart on My Sleeve, UMG ne percevait aucune redevance, alors qu'il possède les droits d’environ un tiers du marché mondial de la musique. Rappelons qu'il a dans son giron des artistes majeurs comme Taylor Swift, Elton John ou encore The Weeknd. Mais aussi Ariana Grande, Justin Bieber, Rihanna, Madonna, Miley Cyrus ou BTS. On comprend alors l'enjeu financier.

Pour l'heure, un simple mail d'avertissement à plusieurs services de streaming de musique aura donc suffit. Il précisait cependant assez clairement le problème: certains systèmes d'IA pourraient avoir utilisé des contenus protégés par le droit d'auteur sans obtenir d'autorisation ou sans verser de compensation aux titulaires de droits. Pareillement, il exposait tout aussi nettement ses intentions futures : nous n'hésiterons pas à prendre des mesures pour protéger nos droits et ceux de nos artistes.

Dans un autre communiqué, UMG a donné son avis sur la question : Ces cas démontrent pourquoi les plates-formes ont une responsabilité juridique et éthique fondamentale pour empêcher l'utilisation de leurs services d'une manière qui nuit aux artistes. Nous sommes encouragés par l'engagement de nos partenaires de la plate-forme sur ces questions, car ils reconnaissent qu'ils doivent faire partie de la solution.