Test du casque à conduction osseuse Shokz OpenRun Pro
Par June Cantillon - Mis à jour le
Les casques à conduction osseuse une techno aussi intéressante qu'impressionnante
La technologie embarquée au sein des casques à conduction osseuse n'est pas nouvelle, vous pouvez d'ailleurs consulter le test de Didier du modèle OpenRun Mini de Shokz (la firme s'appelait auparavant AfterShokz). L'utilisation de la technologie de conduction osseuse s'appuie sur les transducteurs des écouteurs qui, grâce aux vibrations des pommettes de l'utilisateur, transmettent les ondes sonores à l'oreille interne.
Cela permet alors de libérer les oreilles des utilisateurs par rapport à l'usage d'écouteurs traditionnels et de leur offrir une conscience accrue de leur environnement, tout en proposant une qualité audio satisfaisante (même si pas encore tout à fait au niveau des modèles traditionnels, comme nous le verrons plus bas). Cette technologie se révèle particulièrement intéressante pour les sportifs, mais également pour les personnes souffrant de certains problèmes auditifs et malformations, comme l'aplasie de l'oreille.
Technologie de 9ème génération pour l'OpenRun Pro
Si l'OpenRun et l'OpenRUn Mini partagent la même base technologique, le Mini s'adaptant mieux aux petites têtes, l'OpenRun Pro représente une évolution au sein de la gamme en embarquant la technologie de 9ème génération
Shokz TurboPitchafin d'offrir des basses encore plus profondes. Pour cela, le constructeur s'appuie sur deux unités
CoreCushion(avec un haut-parleur derrière une grille et orienté vers le conduit auditif) afin d'amplifier les basses, et offre un meilleur rendu que l'OpenRun embarquant la technologie de 8ème génération de la firme.
Cette nouvelle génération est légèrement plus lourde (malgré une batterie de 140 mAh sur le Pro contre 160 mAh sur l'OpenRUn) puisque l'OpenRun Pro affiche 3 grammes de plus que la version de base (29 grammes contre 26 pour l'OpenRun). Très honnêtement, et même en passant très rapidement d'un modèle à l'autre, la différence est assez subtile pour ne pas se ressentir. Les deux modèles sont très légers et leur port agréable, y compris sur de longues périodes. Shokz annonce une autonomie de 10 heures pour l'OpenRun Pro, contre 8 heures pour l'OpenRun. Dans nos tests et à volume modéré, nous avons pu atteindre un peu plus de 9 heures avec l'OpenRun Pro, et environ 7 heures avec l'OpenRun.
L'autonomie est donc confortable et devrait permettre de faire face à la majorité des situations. La charge rapide est disponible sur les deux modèles et prend environ 1 heure sur l'OpenRun Pro, et une demi-heure de plus sur l'OpenRun. Les deux casques se chargent uniquement en filaire et il faudra bien conserver le câble USB-A de 65 centimètres fourni, car le connecteur magnétique est propriétaire (il sera possible d'en acheter un nouveau à 10,95 euros sur la boutique du constructeur). La charge rapide permet de récupérer 1h30 d'écoute pour 5 minutes de charge (il faudra 10 minutes pour obtenir la même chose sur l'OpenRun).
Les deux modèles sont équipés du Bluetooth 5.1 avec le codec SBC (l'absence d'AAC est dommage, particulièrement sur la version haut de gamme) ainsi que du pratique mode multipoint permettant d'appairer simultanément deux appareils, comme un iPhone et un Mac. Autre différence, l'OpenRun Pro est certifié IP55 (résistant à la sueur), contre une certification IP67 pour l'OpenRun. Ce dernier reste non recommandé pour la natation selon le constructeur, alors que la certification IP67 implique la possibilité d'immerger l'appareil pendant 30 minutes à 1 mètre de profondeur. Pour le transport, l'OpenRUn Pro dispose d'une housse semi-rigide, là où l'OpenRun se contente d'un petit sac en tissu.
Les contrôles pour la gestion du volume, l'appairage, l'allumage et l'extinction, l'égalisation, la mise en sourdine du microphone, ainsi que la vérification du niveau de batterie se font via deux boutons physiques sur la branche droite, et le bouton multifonction sur l'écouteur gauche permettra de mettre en pause/lecture la musique, de passer à la piste suivante ou précédente, de convoquer l'assistant virtuel, de prendre/rejeter les appels et de raccrocher.
L'OpenRun Pro est également le seul modèle à être compatible avec l'application dédiée, permettant de mettre à jour le firmware, d'activer/désactiver le couplage multipoint, de changer la langue des indications (le français n'est pas proposé, il faudra choisir entre l'anglais, le chinois, le japonais et le coréen), de choisir entre les deux modes d'égalisation (Standard ou Vocal pour mettre l'accent sur les voix),, de gérer la musique (volume, lecture/pause, morceau précédent/suivant) et de visualiser l'autonomie de la batterie en pourcentage. A part ce dernier point (plus pratique et précis qu'une indication vocale comme
battery high), l'activation/désactivation du couplage multipoint et la mise à jour du firmware, il est possible d'accéder aux autres fonctionnalités depuis le casque.
Un meilleur son pour l'OpenRun Pro
La technologie de conduction osseuse ne nous permet pas de proposer l'habituelle courbe de réponse en fréquence. La différence entre les deux modèles est toutefois réellement sensible, avec un son plus plein, un registre grave nettement plus présent quel que soit le volume d'écoute et un rendu mieux défini sur l'ensemble du spectre. Le volume maximum est également plus élevé, mais des vibrations se font toutefois sentir sur les tempes à fort volume (après 80% sur l'OpenRun, un peu plus tôt sur le Pro) sur les deux casques. Rien de vraiment désagréable, mais c'est à noter et pourrait gêner certains. Ces vibrations disparaissent totalement en mettant le volume à 50 ou 60%, ce qui s'avère largement suffisant la plupart du temps.
La technologie est bluffante et le rendu réellement intéressant alors que le conduit auditif reste libre. Il ne faudra toutefois pas s'attendre à atteindre le niveau de qualité d'un bon casque ou d'écouteurs traditionnels de bonne qualité. On s'en approche, mais ce n'est pas encore équivalent en termes de présence, de définition et d'impact pour les fréquences graves. Petit point désagréable, il arrive que les deux modèles crachotent un peu le temps de changer le volume. C'est particulièrement sensible à fort volume, et ces bruits parasitant l'écoute disparaissent une fois le volume choisi atteint.
Le
Mode Vocalmet en effet en avant les voix, ce qui pourra s'avérer intéressant pendant les appels, ou pour la lecture de livres audio. En communication, les microphones intégrés ne font pas de miracle, et l'on retrouve les faiblesses des écouteurs traditionnels. Les appels seront satisfaisants en milieu calme, et les choses se gâteront au fur et à mesure que les bruits ambiants se font plus présents.
Notons que si vous voulez disposer d'un casque à conduction osseuse mais que les appels sont une de vos priorités, la gamme comprend l'OpenComm UC disposant d'un microphone-perche orientable et à réduction de bruit. Nous avons pu l'essayer en sus des OpenRun et OpenRun Pro, et le placement du microphone près de la bouche de l'utilisateur améliore logiquement grandement les choses, votre interlocuteur vous en remerciera. L'OpenComm UC fonctionne en Bluetooth et est livré avec un dongle Bluetooth
Loop 100 USB. Le jumelage multipoint est de la partie et l'autonomie en conversation passe à 16 heures. C'est une option intéressante à envisager si vous passez beaucoup de temps en communication, et que la conduction osseuse vous tente.
• L'OpenRun de Shokz à 118,95€ au lieu de 139,95€
• L'OpenRun Pro de Shokz à 159,95€ au lieu de 189,95€
• L'OpenComm UC de Shokz à 239,95€