Actualité

Audio

Spotify aimerait que l'Europe se dépêche de sanctionner Apple !

Par Laurence - Mis à jour le

Plusieurs firmes européennes ont décidé de passer la vitesse supérieure et d'aller demander à la Commission européenne d'accélérer le traitement de leur plainte dirigée contre Apple.

Spotify aimerait que l'Europe se dépêche de sanctionner Apple !


Une lettre ouverte à la tombeuse d'Apple, Margrethe Vestager



Parmi elles, on trouve Basecamp, Deezer, Proton, Schibsted, Spotify, European Publishers Council, France Digitale, et News Media Europe. Et c'est tout naturellement vers Margrethe Vestager qu'elles ont choisi de se tourner en lui adressant une lettre ouverte. Pendant des années, Apple a imposé des restrictions injustes à nos entreprises. Ces restrictions entravent notre développement et nuisent aux consommateurs européens.

Les signataires en ont gros ont assez des règles de l'Apple Store et de la commission de 30% sur les achats in-app. Pour eux, Apple bénéficie d'une position de monopole sur son écosystème mobile et soutire des sommes exorbitantes aux développeurs d'applications, qui n'ont d'autre choix que de rester sur l'App Store pour avoir une chance de toucher les consommateurs européens.

Si le plus motivé semble être Spotify (après tout sa plainte devant Bruxelles a désormais quatre ans et le dossier n'a pas vraiment bougé), les autres firmes en ont tout autant à reprocher à Apple ainsi qu'un certain non respect des règles communautaires. Pour elles, cette dernière continue de défier tous les tribunaux et les régulateurs par ses pratiques injustes et continue de récolter injustement ses gains, le préjudice causé aux développeurs et, plus encore, aux consommateurs est incommensurable.

Spotify aimerait que l'Europe se dépêche de sanctionner Apple !


Résumé des épisodes précédents



Pour rappel, en 2019, Spotify avait déposé une plainte auprès de la Commission européenne. Le Suédois soutenait que les règles de l'App Store limitaient délibérément le choix et étouffaient l'innovation au détriment de l'expérience utilisateur, accusant l'entreprise d'agir à la fois en tant que juge et partie pour désavantager délibérément d'autres développeurs d'applications.

La plateforme avait notamment souligné que la commission de 30 % sur les achats intégrés, y compris les abonnements, l'amenait à facturer 3 dollars de plus à ses abonnés (soit 12,99 dollars par mois au lieu de 9,99 dollars pour son forfait Premium), et ce, juste pour payer cette soulte. En effet, Spotify estime qu'elle n'est pas en mesure de baisser les prix et encore moins de payer d'elle même ce surcoût. En définitive, c'est tout simplement le consommateur final qui en assumerait les frais et cela confèrerait un avantage injustifié à Cupertino.