Spotify aimerait que l'Europe se dépêche de sanctionner Apple !
Par Laurence - Mis à jour le
Une lettre ouverte à la tombeuse d'Apple, Margrethe Vestager
Parmi elles, on trouve Basecamp, Deezer, Proton, Schibsted, Spotify, European Publishers Council, France Digitale, et News Media Europe. Et c'est tout naturellement vers Margrethe Vestager qu'elles ont choisi de se tourner en lui adressant une lettre ouverte.
Pendant des années, Apple a imposé des restrictions injustes à nos entreprises. Ces restrictions entravent notre développement et nuisent aux consommateurs européens.
Les signataires en
Apple bénéficie d'une position de monopole sur son écosystème mobile et soutire des sommes exorbitantes aux développeurs d'applications, qui n'ont d'autre choix que de rester sur l'App Store pour avoir une chance de toucher les consommateurs européens.
Si le plus motivé semble être Spotify (après tout sa plainte devant Bruxelles a désormais quatre ans et le dossier n'a pas vraiment bougé), les autres firmes en ont tout autant à reprocher à Apple ainsi qu'un certain non respect des règles communautaires. Pour elles, cette dernière continue de défier tous les tribunaux et les régulateurs par ses pratiques injustes et
continue de récolter injustement ses gains, le préjudice causé aux développeurs et, plus encore, aux consommateurs est incommensurable.
Résumé des épisodes précédents
Pour rappel, en 2019, Spotify avait déposé une plainte auprès de la Commission européenne. Le Suédois soutenait que les règles de l'App Store
limitaient délibérément le choix et étouffaient l'innovation au détriment de l'expérience utilisateur, accusant l'entreprise
d'agir à la fois en tant que juge et partie pour désavantager délibérément d'autres développeurs d'applications.
La plateforme avait notamment souligné que la commission de 30 % sur les achats intégrés, y compris les abonnements, l'amenait à facturer 3 dollars de plus à ses abonnés (soit 12,99 dollars par mois au lieu de 9,99 dollars pour son forfait Premium), et ce, juste pour payer cette soulte. En effet, Spotify estime qu'elle n'est pas en mesure de baisser les prix et encore moins de payer d'elle même ce surcoût. En définitive, c'est tout simplement le consommateur final qui en assumerait les frais et cela confèrerait un
avantage injustifiéà Cupertino.