Test Sonos Roam : une enceinte Bluetooth/AirPlay 2 avec 10h d'autonomie à 179€
Par June Cantillon - Publié le
Une enceinte Bluetooth/AirPlay 2, et de nombreuses fonctionnalités
La nouvelle venue nous arrive dans une boîte compacte, contenant simplement l'enceinte, un manuel succinct, et un câble USB-A vers USB-C (avec un connecteur coudé) de 121,5 centimètres. L'enceinte pourra se charger jusqu'à 15W (5V/3A) avec l'adaptateur secteur adéquat, mais la firme ne fournit pas de chargeur.
Il sera également envisageable de faire le plein d'énergie en mode sans fil (l'enceinte se place alors à la verticale, la bobine étant placée à l'opposée des boutons de contrôle afin de pouvoir continuer d'utiliser l'appareil pendant la charge), soit avec un tapis de charge tiers, soit avec le modèle magnétique proposé en blanc ou en noir par Sonos à 49 euros (que nous n'avons pas eu le loisir d'essayer).
La base de l'enceinte, la partie avec les boutons de contrôles (volume + et -, play/pause, et activation/désactivation des microphones), ainsi que les quatre petits pieds (qui ont l'air assez résistants à l'arrachement) sur le dessous sont en silicone, et la conception mono de l'appareil permettra de l'utiliser aussi bien à l'horizontale qu'à la verticale.
La petite enceinte embarque un réseau de microphones avec annulation d'écho, un haut-parleur oval (ou
Racetrack, en forme de piste de courses de voitures américaines) pour restituer les mediums et les basses, ainsi qu'un tweeter pour les aigus, le tout accouplé à deux amplificateurs de classe H
parfaitement adaptés à l'architecture acoustique unique de l'enceinte et des haut-parleurs. Contrairement à ses concurrents, Sonos ne s'appuie pas sur des radiateurs passifs (nous reviendrons sur ce point) pour étoffer les fréquences graves.
L'enceinte mesure 16,8 x 6,2 x 6 centimètres, affiche exactement 430 grammes sur notre balance (comme indiqué sur la fiche technique), propose une certification IP67 (qui lui permettra d'être utilisée sans crainte à la piscine ou à la plage), ainsi qu'AirPlay 2, du Bluetooth 5.0, du Wi-Fi (802.11b/g/n/ac sous 2,4 ou 5GHz), et la compatibilité avec Alexa ou l'Assistant Google.
A l'arrière de l'enceinte, on trouve le port USB-C pour la recharge, ainsi que le bouton d'allumage, qui servira également pour appairer les périphériques en Bluetooth. Bien qu'il fonctionne parfaitement, le
feelingde ce bouton n'est pas assez franc à mon goût, la course est très courte, et on vérifie parfois via la LED en façade pour être certain de bien l'avoir activé.
L'application dédiée de Sonos sera mise à profit afin de configurer rapidement et simplement l'appareil lors de la première utilisation, affiche le pourcentage restant de la batterie, donne accès à la section égaliseur (graves et aigus, et le mode
Loudnessactivé par défaut), permet d'activer /désactiver le mode
Trueplay automatiqueafin d'adapter le rendu à la pièce d'écoute (qui pourra être utile dans une petite pièce avec beaucoup d'écho), d'ajouter un assistant vocal (uniquement disponible en Wi-Fi), de créer une paire stéréo (en Wi-Fi uniquement), d'activer/désactiver le voyant d'état, et les
commandes tactiles(cette fonction permet de rendre inopérants les contrôles sur le dessus de l'enceinte -qui ne sont d'ailleurs pas des boutons tactiles et nécessitent d'être enfoncés- ce qui pourra s'avérer pratique lorsque l'on diffuse de la musique tout en déplaçant l'appareil).
La Roam pourra intégrer un groupe d'enceintes Sonos (ou du multiroom via AirPlay), mais les nouvelles venues ne pourront pas faire office de haut-parleurs surround en les couplant à une barre de son Beam, Arc, ou un Amp. Le mode
Sound Swappermet également de basculer l'audio vers l'enceinte Sonos la plus proche (lorsque vous êtes connecté en Wi-Fi) en appuyant longuement sur le bouton lecture/pause. Niveau autonomie, le constructeur annonce jusqu'à 10 heures d'écoute et 10 jours en mode veille. Si nous avons en effet pu atteindre les 10 heures annoncées à volume modéré, il nous aura fallu pour cela désactiver le microphone, et donc l'assistant virtuel ainsi que le mode Trueplay automatique (Sonos indique travailler étroitement avec Google afin de proposer une mise à jour optimisant l'autonomie lorsque l'assistant est activé). Il vaudra mieux éteindre complètement l'enceinte entre chaque utilisation plutôt que de la laisser passer automatiquement en mode veille, si vous désirez vous en servir le plus longtemps possible loin d'une prise. Attention, la Sonos Roam ne prend pas en charge les appels téléphoniques, y compris en mode Bluetooth.
Rendu sonore
Même si cela fait déjà quelques années que des modèles compacts et efficaces sont disponibles sur le marché, il est toujours agréable de voir ce que les ingénieurs arrivent à proposer dans un volume aussi réduit. Le son de la Sonos Roam est agréable, assez ample au niveau du grave (pour le format) malgré l'absence de radiateurs passifs, avec des basses qui restent définies et ne bavent pas, même si elles ont tendance à être moins présentes au sein du spectre à mesure que le niveau augmente (le mode
Loudness, que je désactive habituellement immédiatement est ici intéressant, le son est un peu frêle sans), des médiums présents et des aigus brillants sans devenir désagréables et criards (un souci fréquent avec les enceintes compactes), le tout avec la possibilité d'obtenir un volume satisfaisant sans saturation excessive. Bien évidemment, la Roam sera plus adaptée pour profiter de la musique en extérieur dans un milieu plutôt calme, plutôt que pour sonoriser une soirée avec une foule bruyante, où la puissance (pourtant importante pour le volume de l'appareil) sera insuffisante.
Lors de l'annonce de la Sonos Roam début mars, plusieurs lecteurs ont évoqué une éventuelle comparaison avec la Bose SoundLink Mini II. Si le format physique est assez proche (16,8 x 6,2 x 6 pour la Roam, 18x5,8x5,1 pour la Bose), certaines caractéristiques les différencient et pourraient orienter le choix des futurs utilisateurs. Ainsi la Bose affiche 670 grammes sur notre balance, contre seulement 430 pour la Sonos. De même, là où la SoundLink Mini II dispose d'un port auxiliaire mini jack 3,5 mm, la Roam compense cette absence avec la compatibilité AirPlay 2, la possibilité de créer des groupes d'enceintes via l'App, ainsi que les modes
Trueplayet
Sound Swap. Sonos offre également la possibilité d'appairer deux enceintes pour obtenir la diffusion en stéréo (impossible sur la Bose, mais cette dernière profite de ces deux haut-parleurs identiques pour différencier les canaux, l'image stéréo restant réduite par la proximité des deux hp). La Sonos aura un léger avantage au niveau du volume maximum, et la Bose proposera des fréquences graves légèrement plus présentes, mais moins définies. Enfin, dans la version Edition Spéciale (et uniquement sur ce modèle, les autres versions disposent de 10 heures comme chez Sonos), Bose annonce 20% d'autonomie en plus, avec jusqu'à 12 heures d'écoute.
Conclusion
Avec la Roam, Sonos ajoute une corde à son arc et propose sa première enceinte vraiment compacte. L'appareil est doté d'un port USB-C, de la charge sans fil, du Bluetooth, du Wi-Fi, et de la compatibilité AirPlay 2 (la fiche technique serait parfaite si le constructeur lui avait offert une entrée auxiliaire en mini-jack, par exemple afin de sonoriser un ordinateur en se débarrassant de toute latence). Le rendu sonore est tout à fait satisfaisant pour ce format, et son tarif de 179 euros la place peu ou prou au niveau de ses principales concurrentes.
• La Sonos Roam à 179€
• Le chargeur sans fil magnétique Sonos pour la Roam à 49€
• La Bose SoundLink Mini II à 189,95€
• La Bose SoundLink Mini II Edition Spéciale à 199,99€