Invité du podcast de son ex-conseillère Katie Miller, Elon Musk a répondu à une question théorique : que ferait-il s'il devait repartir de zéro avec 1000 $ ? Sa réponse, jugeant le scénario impossible, montre une vision singulière de sa propre valeur, loin de ses déboires récents au gouvernement.
Une dichotomie impossible
C'est au cours d'un échange avec Katie Miller, son ancienne porte-parole au Département de l'efficacité gouvernementale (le DOGE), que la question a été posée. Le milliardaire a immédiatement balayé l'hypothèse d'un revers de main, la qualifiant de dichotomie impossible. Pour le patron de Tesla, il est factuellement inconcevable de posséder son niveau de connaissances actuel et de se retrouver sans ressources. Selon son analyse, ce scénario n'est viable que si la civilisation s'est effondrée, un événement qu'il compare au Ragnarok (dans la mythologie nordique, le Ragnarök désigne la fin du monde prophétique). Dans ce cas de figure apocalyptique, l'argent ne vaudrait plus rien de toute façon.
Le savoir comme planche à billets
Si la civilisation tient encore debout, Musk estime que son capital intellectuel suffit à lever des fonds instantanément, rendant la contrainte des 1000 dollars caduque. Si vous me donnez un dollar, vous en récupérez bien plus, a-t-il expliqué à Katie Miller. Il assure qu'il lui suffirait de demander des fonds pour en obtenir, fort de sa capacité historique à générer du retour sur investissement. Il imagine ironiquement que seule une sortie de prison ou une confiscation totale de ses entreprises par un État hostile pourrait justifier une telle situation, mais reste persuadé qu'il se referait une santé financière quasi immédiatement.
Le paradoxe de l'efficacité gouvernementale
Cette assurance face aux marchés financiers tranche pourtant avec l'autre partie du podcast, où il dresse le bilan de son passage au gouvernement. S'il sait générer de l'argent dans le privé, l'économiser dans le public s'est avéré être un échec relatif. Musk a décrit une corruption systémique et des sociétés zombies captant jusqu'à 200 milliards de dollars par an. Là où sa logique est implacable dans la Tech, elle s'est heurtée à une bureaucratie indéboulonnable, l'amenant à confier qu'il ne reprendrait jamais ce poste.
Des représailles violentes
Le contraste est saisissant : l'homme qui pense pouvoir reconstruire un empire avec 1000 dollars a dû battre en retraite face à la violence politique. Il a aussi évoqué les incendies criminels dans des concessions Tesla, perçus comme une vengeance violente de ceux dont il a tenté de couper les financements. Face à ces risques physiques pour ses équipes et ses entreprises, le retour au business pur et dur lui semblait inévitable.
On en dit quoi ?
Cette intervention chez Katie Miller montre d'une certaine manière la fracture entre la logique entrepreneuriale et la réalité étatique. Musk voit l'argent comme une simple commodité attirée par la compétence, une loi physique qui fonctionne à Wall Street mais qui s'enraye facilement à Washington. Sa réponse sur les 1000 dollars est fascinante, à la fois d'arrogance, mais aussi de lucidité : elle prouve qu'il ne se définit plus par ce qu'il possède, mais par ce qu'il sait. Et sur ce point, on ne peut pas lui donner tort.
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