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Périphérique parisien à 50 km/h : un an après, quels sont les résultats ?

Par Vincent Lautier - Publié le

Un an après l’abaissement de la vitesse à 50 km/h sur le périphérique parisien, le premier bilan révèle une baisse des accidents, des embouteillages et du bruit. Côté pollution, le tableau est plus contrasté.

Périphérique parisien à 50 km/h : un an après, quels sont les résultats ?


Moins d'accidents, moins de bouchons



D’octobre 2024 à juin 2025, les accidents sur le périphérique ont diminué de 14 %, tout comme les heures de congestion, passées de 190 à 164 selon l’Atelier parisien d’urbanisme (l’Apur). Ces résultats s'expliquent par la réduction de la vitesse à 50 km/h, mais aussi par l’instauration en mars 2025 d’une voie réservée au covoiturage (VR2+).

La peur d’un périph’ à l’arrêt ne s’est donc pas confirmée. Au contraire, une certaine fluidité s’est installée, en particulier grâce à une circulation plus homogène et des vitesses réduites la nuit. En heure creuse, la limitation est plus ressentie, mais elle ne semble pas avoir aggravé la situation.

Périphérique parisien à 50 km/h : un an après, quels sont les résultats ?


Un périphérique un peu plus silencieux



Côté bruit, les données de Bruitparif montrent une baisse moyenne de 2,7 décibels, avec un effet plus marqué la nuit. En pratique, cela revient à retirer environ un tiers du trafic en termes de ressenti sonore. Les murs antibruit restent en place, mais la baisse est quand même notable. Reste à voir si la promesse de réduction de 8 à 10 dB, annoncée par les élus, pourra être tenue dans les prochaines années avec les nouveaux aménagements en cours.

Pollution : un bilan mitigé



C’est sur la qualité de l’air que les résultats sont les moins tranchés. D’après Airparif, les émissions de dioxyde d’azote (NO₂) ont baissé de 6 à 7 %, en particulier au sud du périphérique. Mais la concentration en particules fines (PM10), plus dangereuses encore, a légèrement augmenté (+3 %), en partie à cause de la météo sèche de 2025. Les bénéfices environnementaux sont donc localisés : les riverains directs respirent un peu mieux, mais l’effet reste limité au-delà de 200 mètres.

Un périph' en mutation



La Ville de Paris ne compte pas s’arrêter là. Avec ses partenaires du Val-de-Marne, elle projette d’aller plus loin : suppression de murs antibruit, passages piétons, feux tricolores... l’objectif est clair : transformer le périphérique en boulevard urbain. Plusieurs chantiers sont déjà lancés à Montreuil, Bagnolet ou Gentilly. Les élections municipales à venir pourraient aussi relancer les débats sur ces aménagements.

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On en dit quoi ?



L’abaissement à 50 km/h ne s’est pas transformé en chaos routier comme ça avait été annoncé par les oppositions. Sur la forme, la mesure tient ses promesses : apaisement, sécurité, bruit réduit. Sur le fond, les gains environnementaux sont limités. Ce périphérique à la parisienne amorce sa mue, mais il va falloir du concret pour en faire un vrai boulevard urbain.