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Booking.com épinglé en France pour ses pratiques "déséquilibrées" envers les hôteliers

Par Vincent Lautier - Publié le

La Répression des fraudes (DGCCRF) a officiellement épinglé Booking.com. La plateforme de réservation est accusée de "pratiques restrictives de concurrence" et de clauses "déséquilibrées" envers les hôteliers français. Elle a jusqu'à la fin de l'année pour se mettre en conformité.

Booking.com épinglé en France pour ses pratiques "déséquilibrées" envers les hôteliers


Des "clauses manifestement déséquilibrées"



C'est une décision forte de la part de l'administration française. La DGCCRF, qui dépend du ministère de l'Économie, a conclu une longue enquête sur les pratiques de Booking.com. Le verdict est sans appel : les contrats imposés par la plateforme aux hôteliers français "comportent des clauses manifestement déséquilibrées" à leur détriment.

Parmi les griefs, la Répression des fraudes pointe en particulier le manque de transparence sur le fonctionnement de l'algorithme de classement des hôtels, mais aussi des clauses qui entravent la "liberté commerciale et tarifaire" des hôteliers.

Booking.com épinglé en France pour ses pratiques "déséquilibrées" envers les hôteliers


Une mise en conformité sous la menace d'une grosse amende



La DGCCRF a donc adressé une injonction de "mise en conformité" à la plateforme néerlandaise. Booking.com a jusqu'au 31 décembre 2025 pour modifier ses contrats et ses pratiques.

Si elle ne le fait pas, l'entreprise s'expose à une astreinte financière journalière, dont le montant total pourrait atteindre la somme colossale de 69,35 millions d'euros. De quoi motiver à faire les changements demandés.

Booking.com épinglé en France pour ses pratiques "déséquilibrées" envers les hôteliers


Booking "en désaccord", les hôteliers soulagés



Sans surprise, les réactions sont opposées. Booking.com a déclaré dans un communiqué être "en désaccord avec les conclusions de l'enquête", mais a assuré "collaborer étroitement avec la DGCCRF" pour trouver des solutions.

De leur côté, les syndicats d'hôteliers, comme l'UMIH, se sont félicités de cette décision. Ils y voient une "avancée significative" et la concrétisation d'un combat qu'ils mènent depuis des années pour rééquilibrer le rapport de force avec la plateforme.

On en dit quoi ?



C'est une nouvelle illustration de la volonté des autorités françaises et européennes de réguler les géants de la tech. Cette décision s'appuie d'ailleurs sur le règlement européen "P2B" (Platform-to-Business), conçu pour protéger les petites entreprises face aux plateformes dont elles sont dépendantes.

Cette situation rappelle en tous points le débat sur l'App Store. D'un côté, une plateforme (Booking, Apple) qui se présente comme un simple intermédiaire mais qui, en réalité, contrôle le marché, fixe les règles et prélève sa commission. De l'autre, des milliers de "petits" acteurs (hôteliers, développeurs) qui dépendent de cette plateforme pour exister, mais qui dénoncent des conditions abusives. La décision de la DGCCRF, comme le DMA européen pour Apple, est une tentative de rééquilibrer un rapport de force devenu totalement asymétrique. Et vous, pour réserver vos vacances, vous passez plutôt en direct par l'hôtel ou par des plateformes comme Booking ?

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