À l’occasion de l’édition 2025 du sommet Choose France, c'est un nouveau record qui se profile : plus de 20 milliards d’euros d’investissements étrangers sont attendus, en complément d'un montant important qui sera consacré aux infrastructures stratégiques liées à l’intelligence artificielle.
des moyens au service de l'IA
Quatre mois après le Sommet sur l’Intelligence Artificielle à Paris, le gouvernement français continue de miser sur l’IA, et de la considérer comme un des principaux enjeu économique mondial. Ce lundi, à l’occasion du sommet Choose France, Emmanuel Macron va accueillir des dizaines de dirigeants internationaux, porteurs de projets industriels majeurs sur l’Hexagone.
D’après l’Élysée, au moins 20 milliards d’euros d’investissements devraient être annoncés, auxquels il faudra rajouter 17 milliards directement liés à l’intelligence artificielle. C’est un record, après les 15 milliards engagés lors de l’édition précédente.
Les investissements massifs vont s’accompagner logiquement d’une augmentation des infrastructures numériques, à commencer par les centres de données. Ces derniers sont en effet indispensables pour faire tourner les modèles d’intelligence artificielle.
Ainsi le fonds canadien Brookfield s’apprête à dévoiler un projet de 10 milliards d’euros pour construire un énorme campus à Cambrai (dans le nord de la France). Développé en partenariat avec la société française Data4, ce projet pourrait atteindre une capacité de 1 gigawatt à terme et générer jusqu’à 4 000 emplois directs et indirects.
De son côté, le géant américain Digital Realty va officialiser un investissement de 2,3 milliards d’euros pour la construction de deux nouveaux centres de données, à Dugny (Seine-Saint-Denis) et à Marseille. Ces installations devraient, elles aussi, créer 750 emplois supplémentaires.
Une stratégie gouvernementale pour fluidifier les implantations
Pour rappel, en février dernier, l’État avait identifié 35 sites stratégiques sur le territoire pour y installer des centres de données, en lien avec les opérateurs fonciers et énergétiques. Le but est d’accélérer les procédures de raccordement électrique et lever les obstacles administratifs qui freinent encore trop souvent les implantations industrielles en France. L’exécutif cherche ainsi à contourner les lenteurs du millefeuille administratif français, souvent pointé du doigt pour ralentir, voire annuler certains projets.
Ces annonces viennent renforcer le bilan très positif du sommet IA de février, au cours duquel Emmanuel Macron avait mis en avant un total de 109 milliards d’euros d’investissements confirmés ou en cours sur le territoire français. Avec Choose France 2025, le président entend montrer que la France est devenue un hub technologique incontournable.
Mais il s'agit de renforcer la position de la France (et de l'Europe) face aux USA et à la Chine, via la capacité à attirer des géants mondiaux autour des enjeux de souveraineté numérique, de cloud et d’intelligence artificielle. Pour cela, elle mise sur les data centers qui ne sont plus d'obscurs bâtiments à cacher, mais bien des symboles d’attractivité économique et de puissance technologique.
