La plateforme préférée des ados va prendre des mesures significatives pour protéger la santé mentale des adolescents en limitant l’accès aux filtres de réalité augmentée qui modifient l’apparence. Pour les fans de Scott Westerfeld, ce filtre de TikTok n'est d'ailleurs pas sans évoquer une certaine ressemblance avec la saga Uglies sortie en 2005 et récemment portée à l'écran.
Pas d'anti-cernes virtuels pour les Ados !
Cette initiative n'est pas totalement volontaire, puis qu'elle a été prise sous la pression des régulateurs européens. Pourtant, son objet est de réduire les impacts négatifs des outils de réalité augmentée sur l’image de soi et le bien-être des jeunes.
En résumé, les mineurs n'auront plus accès aux filtres de beauté, qui permettant d'ajouter du maquillage virtuel ou altérer les traits du visage, et ce, d’ici la fin de l’année. Cette décision fait suite à des études montrant l’effet nocif de ces derniers sur la perception de soi chez les adolescents.
La grande question est comment va faire TikTok pour déterminer qui y a droit ? La plateforme a développé un système pour classer ses filtres selon l’âge des utilisateurs (ce qui ne nous renseigne pas vraiment sur la manière de controôler l'âge).
Cette approche permet sur le papier de restreindre l’accès aux contenus potentiellement problématiques tout en continuant d’offrir des outils adaptés. Bien que les mineurs ne puissent plus utiliser ces filtres eux-mêmes, notons qu'ils auront toujours la possibilité de voir des vidéos où des adultes les utilisent...
Pressions de l'UE
Les filtres ont été vivement critiqués pour leur rôle dans l’augmentation de troubles tels que la dysmorphie corporelle et l’insatisfaction liée à l’apparence. Cette mesure s'insère dans un moment de responsabilité des plateformes avec une adaptation de leurs politiques pour protéger les publics vulnérables face aux impacts des technologies immersives.
Avec 175 millions d’utilisateurs en Europe, TikTok est sous surveillance accrue des régulateurs pour assurer la sécurité et le bien-être des jeunes sur sa plateforme. En Australie, il semble que les députés et sénateurs soient allés au plus rapide en votant aujourd'hui l'interdiction des réseaux au moins de 16 ans.
Toutefois, la question reste ouverte sur l’efficacité de ces mesures, surtout si le contenu montrant l’usage de ces filtres reste accessible aux mineurs. La plateforme devra continuer à surveiller et ajuster ses pratiques pour répondre aux préoccupations des utilisateurs et des régulateurs.
