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Stephane Richard annonce un iPhone 5 plus petit et plus fin

Par Arnaud Morel - Publié le

Le PDG de France Télécom / Orange, Stephane Richard, a donné une longue interview à All Things Digitial, où il brosse un panorama complet de la situation des mobiles, de l'internet et d'Apple. Orange est le second opérateur mondial en termes de vente d'iPhone, proposant celui-ci dans pas moins de 15 pays et ne cédant la première place qu'à AT&T.


iPhone 5 et mini SIM



J'ai compris que le nouvel iPhone serait plus petit et plus fin. Comme vous le savez Apple travaille depuis plusieurs années à réduire la taille des cartes SIM, car ils ont besoin de place dans l'iPhone. Ils ont même pensé à faire disparaitre la carte SIM dans le projet e-SIM. Nous leur avons tous dit que c'était une mauvaise idée car la carte SIM est une pièce maitresse au niveau de la sécurité et de l'authentification. Je crois qu'ils ont compris et nous avons eu un dialogue très constructif avec eux. Nous allons travailler avec eux à la standardisation d'un nouveau format de carte SIM qui soit compatible avec nos besoins de sécurité et compatible avec leurs désirs en terme de taille


Sur les tablettes



Pour tout dire je suis un peu sceptique sur le devenir du marché des tablettes en terme de volumes. D'abord, je pense que l'iPad est très en avance sur ses concurrents. Pour moi en tant qu'utilisateur et partenaire, il y a l'iPad et le reste. Je pense qu'il y a un marché mondial pour l'iPad. Quelle sera, en vérité, sa taille, reste mystérieux car c'est un nouveau marché.

Stephane Richard annonce un iPhone 5 plus petit et plus fin


Sur l'App Store et le contrôle d'Apple



Tout le monde parle de la neutralité du net. Mais ça ne concerne pas que les tuyaux, il s'agit aussi de la gestion des applications. Si vous avez quelqu'un comme Apple qui peut dire "je veux bien ça" ou "je ne veux pas de ça" sur sa boutique, c'est un problème. Jusqu'à présent, nous avons toujours trouvé des solutions avec Apple même si ça a été parfois difficile. Nous ne sommes pas en guerre avec eux.
Bien sûr idéalement, nous aimerions choisir quels services sont embarqués sur le téléphone, comme on peut le faire avec Android. Ce n'est pas possible avec Apple qui nous force à proposer nos services à nos clients via son App Store. Le problème se posera le jour où Apple nous dira "nous ne voulons pas de cette application". Ce jour là, nous iront au procès. Parce que la concurrence ne concerne pas que les fournisseurs de tuyaux et les opérateurs. Pour nous c'est un principe qui devrait être valable pour tout l'internet.



Sur les concurrents



Android est un système fiable et sans bogue. Nous avons régulièrement des problèmes de bogues avec RIM, mais pas avec Apple ou Android. Soyons honnêtes. Pour moi le risque d'Android est si Google utilise les nouvelles versions d'Android comme une arme contre les constructeurs de téléphone et indirectement les opérateurs. Pour l'instant, il ne l'ont pas fait. Pour l'heure, nous sommes satisfait du paysage concurrentiel. Un monde avec 90% de téléphones Android ne serait pas très sexy mais nous sommes loin de cette situation.

RIM ne décline pas vraiment. C'est toujours populaire en Europe. Ils ont des clients plutôt loyaux, qui sont plus des familles ou des entreprises. Mais ils ont des problèmes récemment de qualité, ce qui pose question, notamment pour les nouvelles générations de produits. Ils doivent les corriger rapidement.

Il y a beaucoup de questions sur Microsoft et Nokia, pour savoir s'ils arriveront à inverser une tendance très négative pour eux. Ça me semble difficile mais nous verrons bien. Nous souhaitons toujours avoir 3 ou 4 systèmes concurrents sur nos réseaux, mais ça sera difficile pour eux
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Sur le développement de l'internet mobile



Le vrai risque, c'est l'effondrement. Personne ne le dit assez fort mais le vrai risque mondial est l'effondrement du réseau, globalement, ou localement. Nous sommes les gens avec le tuyaux. Nous sommes censés investir massivement dans ceux-ci pour supporter l'explosion du trafic internet mobile. Mais, au même moment, les gens qui créent ce trafic ne sont pas vraiment incités à le gérer correctement, globalement. C'est injuste et ça déséquilibre le système dangereusement.

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